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SYNODUS EPISCOPORUM
BULLETIN

de la Commission pour l'information de la
X ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE
DU SYNODE DES ÉVÊQUES
30 septembre-27 octobre 2001

"L’Évêque: Serviteur de l’Évangile de Jésus-Christ pour l’Espérance du Monde"


Le Bulletin du Synode des Évêques est uniquement un instrument de travail à usage journalistique et les traductions n'ont pas de caractère officiel.


Édition française

 

21 - 12.10.2001

SOMMAIRE

DIX-HUITIEME CONGREGATION GENERALE (VENDREDI, 12 OCTOBRE 2001 - MATIN)

Aujourd’hui vendredi 12 octobre 2001 à 9h00, en présence du Saint-Père, avec le chant de l’Hora Tertia, a eu lieu la Dix-huitième Congrégation Générale, pour le Rapport après le Débat Général. Le Président Délégué du jour était S.Em. le Card. Bernard AGRE, Archevêque d’Abidjan.

A cette Congrégation Générale qui s’est conclue à 10h30 étaient présents 223 Pères.

RAPPORT APRES LE DEBAT GENERAL

Est intervenu à cette Dix-huitième Congrégation Générale le Rapporteur Général Adjoint S.Em. le Cardinal Jorge Mario BERGOGLIO, S.I., Archevêque de Buenos Aires pour la lecture en latin du Rapport après le Débat Général. Dans la deuxième relation, en conclusion de la discussion générale sur le thème synodal en salle, le Rapporteur général S.Em. le Cardinal Edward Michael EGAN, Archevêque de New York, avec le Rapporteur Général Adjoint, a synthétisé les différentes interventions qui se sont succédées en ces journées dans les Congrégations Générales et a offert des lignes d’orientation pour faciliter les travaux des Carrefours.

Nous publions ci-après le texte intégral du Rapport après le Débat Général:

Introduction

En fixant notre regard sur le Christ

1. En présentant ce rapport, après les interventions dans la Salle du Synode, nous remercions vivement le Saint-Père dont la présence et l’écoute nous ont encouragés à mettre nos préoccupations en commun. En nous convoquant à cette Assemblée Synodale, il nous a invités à entrer ensemble "dans l’espérance". En nous offrant le thème sur lequel centrer nos réflexions, il nous a demandé de fixer notre regard sur l’Evangile du Christ. Mieux encore, sur le Christ-Evangile, dans lequel toutes les promesses de Dieu parviennent à leur accomplissement ultime et définitif. Et parce qu’en Lui toutes les promesses se sont réalisées, le don de la gloire future nous est accordé, et il nous est donné d’être, avec tous les fidèles chrétiens de nos Eglises, des hommes d’espérance qui parlent avec espérance. Maintes fois au cours de nos travaux synodaux, l’accent a été mis sur le fait que tous les évêques, unis à toute l’Eglise, reconnaissent dans l’Evêque de Rome, Successeur de Pierre, le principe et le fondement visible de l’unité dans la foi et de la communion. Cette unité de l’Eglise est assurément une source féconde de confiance et d’espérance pour le futur de la mission des chrétiens dans le monde, car elle garantit la continuité de la vérité de l’Evangile, et par conséquent, de l’espérance du monde. On a rappelé en particulier, avec émotion et gratitude, l’oeuvre du Pape et du Saint-Siège qui, en intervenant avec rapidité et efficacité dans maintes situations institutionnelles et personnelles, ont offert réconfort et espérance.

Le Rapport après le débat dans le processus synodal

2. Je voudrais remercier le très éminent Secrétaire Général, les frères et les soeurs de la Secrétairerie Générale du Synode des Evêques et les experts qui nous ont aidé, Rapporteurs et Secrétaire spécial du Synode, à réunir toutes les interventions et à les résumer dans le présent rapport. Le but de ce rapport est de signaler les principaux points à approfondir pour parvenir finalement au consensus synodal souhaité. C’est pourquoi, nous nous sommes attachés tout particulièrement à recueillir les idées qui se sont dégagées, tout en attirant l’attention sur certains points centraux par rapport au thème de ce Synode: "L’Evêque, serviteur de l’Evangile de Jésus-Christ pour l’espérance du monde". Nous sommes conscients que la célébration d’un Synode, au-delà de l’organisation indispensable, est toujours un acte spirituel de religion et de dévotion.

3. Nous sommes également conscients que le processus synodal s’est accompagné de célébrations et de prières, qui ont marqué le climat spirituel de notre congrégation ou "chemin commun" (óýíïäïò). Enfin, nous sommes certains que les Pères synodaux, malgré la brièveté et la concision de ce Rapport après le débat, pourront y trouver un reflet de leur contribution et de leurs propositions. Désireux de se mettre en syntonie avec les espérances et les inquiétudes présentes dans le coeur de tous les évêques qui ont fait entendre leur voix, le Rapport après le débat veut se mettre au service de la dynamique synodale, en dégageant les points de convergence afin de concentrer sur eux l’attention et la prière, et de les proposer à la réflexion plus approfondie des Carrefours.

4. "Avec vous je suis chrétien et pour vous je suis évêque" (1): ces paroles de saint Augustin, répétées durant les Congrégations générales, nous font comprendre que l’Evêque est un homme d’Eglise, une partie de l’Eglise; la vraie Sponsa Christi, la "Dei Verbum religiose audiens et fidenter proclamans" (2). L’Eglise, le peuple saint, qui dans sa totalité "in credendo falli nequit" (3). Cette Eglise, qui se montre au monde dans ses aspects visibles de martyria, leitourgia, diakonia. C’est pourquoi l’Evêque, homme d’Eglise, est appelé à être un homme doué de sensus ecclesiae.

5. A plusieurs reprises, nous avons entendu des expressions qui sont des images vivantes de l’évêque et de son ministère épiscopal. Viennent spontanément à la mémoire les expressions de la Constitution sur l’Eglise Lumen gentium, qui dans le contexte d’un exposé qui traite du mystère de l’Eglise, affirment que sa nature se décrit et se reconnaît à travers une série d’images tirées des Saintes Ecritures et de la tradition ecclésiale (4). Nous aussi, maintenant, voulant concentrer notre attention sur la figure de l’évêque, sur son mystère et son ministère, nous désirons répéter et évoquer quelques-unes des images qui ont été citées dans la Salle synodale. Ce sont les images du pasteur, du pêcheur, du gardien attentif, du père, du frère, de l’ami, du consolateur, du serviteur, du maître, de l’homme fort, du sacramentum bonitatis, etc. Toutes ces images montrent l’évêque comme un homme de foi et de discernement, un homme d’espérance et de combat, un homme d’humilité et de communion. Ces images indiquent qu’entrer dans la succession apostolique signifie entrer dans la lutte (agon) pour l’Evangile.

Plan du Rapport après le débat

6. En ce moment particulier de notre histoire, comme n’ont pas manqué d’observer plusieurs frères dans cette Salle synodale, la paix et l’unité de la cohabitation humaine sont menacées. Face à cette réalité, l’évêque, serviteur de Jésus-Christ pour l’espérance du monde, se sent appelé à être un homme de paix, de réconciliation et de communion. Les raisons de cet appel sont essentiellement au nombre de deux, et se trouvent l’une et l’autre dans l’Instrumentum laboris. Il s’agit avant tout de reconnaître que le concept de communion est, pour reprendre les paroles de la Lettera Communionis notio, "in corde autocognitionis Ecclesiae, quatenus ipsa est Mysterium unionis personalis uniuscuiusque hominis cum divina Trinitate et cum ceteris hominibus" (5). La communion correspond à l’être de l’Eglise. Cette communion réside dans la Parole de Dieu et dans les Sacrements. Avant tout dans le baptême, qui est le fondement de la communion dans l’Eglise, et dans l’Eucharistie, qui est la source et le sommet de toute la vie chrétienne. Elle construit la communion intime des fidèles dans le Corps du Christ, qui est l’Eglise. Comme le dit l’Instrumentum laboris, "Le ministère épiscopal s’insère dans cette ecclésiologie de communion et de mission qui engendre des actions réalisées en communion, une spiritualité et un style de communion" (6). En même temps, il faut rester en accord avec le thème de cette Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Evêques, qui parle de la figure de l’évêque dans la perspective du service de l’Evangile pour l’espérance du monde. C’est pourquoi, comme il est dit dans l’Instrumentum laboris, "à notre époque aussi, l’unité est un signe d’espérance, qu’il s’agisse des peuples ou bien des actions humaines pour un monde réconcilié. Mais l’unité est aussi le signe et le témoignage crédible de l’authenticité de l’Evangile [...]. Une telle perspective constitue un signe d’espérance pour le monde au milieu de l’émiettement de l’unité, des oppositions et des conflits. La force de l’Eglise réside dans la communion, sa faiblesse dans la division et l’opposition" (7).

7. Cette dernière expression, en particulier, n’a pas échappé aux Pères synodaux, qui l’on citée à plusieurs reprises dans leurs interventions. C’est pourquoi, en suivant cette inspiration, le présent Rapport après le débat, conformément au thème du Synode et à l’Instrumentum laboris, entend recueillir les contributions des riches interventions présentées, en divisant l’exposé selon le plan suivant:

  • I. L’évêque en communion avec le Seigneur

  • II. L’évêque au service de la communion dans l’Eglise universelle

  • III. L’évêque au service de la communion dans l’Eglise particulière

  • IV. L’évêque au service de la communion dans le monde

I. L’évêque en communion avec le Seigneur

Homme de prière

8. Les Pères synodaux ont accueilli avec une grande ouverture de coeur le thème de la vie spirituelle de l’évêque. En ce sens, nous avons dégagé quelques expressions sur lesquelles il vaut la peine de nous arrêter. Comme on l’a dit précédemment, la force de l’Eglise est la communion, sa faiblesse est la division. L’évêque, avec cette force, cherche à être disponible pour Dieu, conscient qu’il est appelé à être un homme saint et zélé. Seul l’évêque qui est en communion avec Dieu peut être au service de l’espérance. Ce n’est que qu’en pénétrant dans le halo mystérieux et lumineux du mystère trinitaire, Père, Fils et Esprit Saint, que l’évêque peut recevoir en lui-même de manière la plus évidente les signes de son être, dans l’Eglise, père, frère et ami. L’évêque est appelé à entrer dans son mystère pour pouvoir exercer son ministère et son charisme: d’où son sens du martyre. La figure de l’évêque orant a été évoquée à plusieurs reprises, en le présentant comme un témoin de la prière et de la sainteté, un témoin du temps salvifique, temps de grâce. Dans la célébration de l’Eucharistie, dans la prière, dans la réflexion et dans le silence, il adore et intercède pour son peuple. Se sachant pécheur, il s’approche fréquemment du Sacrement de la Réconciliation; conscient des merveilles que le Seigneur a accomplies dans l’histoire, il célèbre quotidiennement ses louanges dans la Liturgie des heures.

Appelé à être saint

9. Comme l’ont souligné maintes interventions centrées sur ce thème, la sainteté de l’Evêque est fondée sur des raisons propres, qui vont au-delà de la vocation à la sainteté dans l’Eglise dont traite tout le chapitre cinq de la Constitution dogmatique Lumen gentium. Le contexte le plus évident et immédiat dans lequel doit s’inscrire le thème de la sainteté de l’évêque, est celui de la sacramentalité de l’épiscopat. En vertu de cette sacramentalité, l’ordination épiscopale n’est pas un simple acte juridique, par lequel une juridiction plus vaste est conférée à un prêtre, mais un acte du Christ qui, en donnant l’Esprit de la grande prêtrise, sanctifie l’ordinant au moment où il reçoit le sacrement, qui en soi demande pour lui même toutes les aides de grâce nécessaires à l’accomplissement de sa mission et de ses fonctions. Il en résulte que chaque évêque se sanctifie précisément dans et à travers l’exercice de son ministère.

10. Parce que le triplex munus conféré à l’évêque par l’Ordination sacramentelle comprend celui de la sanctification, il a été souligné que son exercice ne peut pas se limiter à l’administration des sacrements, mais doit inclure tous les actes et les comportements de l’Evêque, en sorte qu’au moyen de sa vie, il guide les fidèles vers la sainteté. Chaque évêque doit être pour eux un modèle de vie sainte et le premier maître et témoin de cette pédagogie de la sainteté dont parle Jean-Paul II dans sa Lettre Apostolique Novo millennio ineunte (8). D’autre part, chaque évêque, en raison non seulement de l’histoire de l’Eglise universelle, mais aussi de celle de son propre Diocèse, se trouve comme entouré d’une multitude de témoins qui marquent son chemin. La vie sainte de l’évêque, en dernière analyse, est un témoignage (martyrion) qui, offert au Christ, cherche avec humilité l’identification mystique avec le Bon Pasteur qui donne sa vie pour ses brebis (cf. Jn 15, 13) et le pousse à vouloir faire siennes les paroles de Jésus: "pro eis ego sanctifico me ipsum" (Jn 17, 19). La vie de l’évêque, en tout temps et en toute situation, se déroule sous le regard du Seigneur qui embrasse la croix, de telle sorte que sa sainteté s’exprime dans deux passions: la passion pour l’Evangile de Jésus-Christ et l’amour pour son peuple qui a besoin du salut. Ces deux passions se manifestent dans la bonté et dans la douceur des béatitudes et s’enracinent dans la conscience de sa petitesse, de sa nature de pécheur qui a reçu de la grâce le don d’être élu par l’immense bonté du Père.

La formation permanente

11. Etroitement lié au thème de la sainteté et de la vie spirituelle de l’évêque, a été évoqué dans maintes interventions des Pères synodaux, celui de sa formation permanente. Si c’est un besoin pour tous les membres de l’Eglise, comme il ressort des Exhortations apostoliques Christifideles laici, Pastores dabo vobis et Vita consecrata, cela l’est à plus forte raison pour les évêques. Parmi les raisons indiquées, il y a notamment la tâche missionnaire de l’évêque, chargé de jeter comme un pont (pontifex) entre l’Evangile et le monde. Malgré nombre d’expériences valables déjà promues dans ce secteur à l’initiative d’organismes du Saint-Siège (Congrégation pour les Evêques, Congrégation pour l’Evangélisation des peuples...), le besoin de préciser davantage le sens de cette formation (pour qu’elle ne soit pas laissée exclusivement à l’initiative de chaque évêque, mais qu’elle soit encouragée par toutes sortes de propositions institutionnelles) et ses objectifs spécifiques par rapport au ministère épiscopal. Par exemple, comme maître de la foi, l’évêque a besoin d’une formation permanente dans les domaines de la théologie dogmatique, morale, pastorale et spirituelle.

Pauvre pour le Royaume

12. Un des traits les plus souvent mentionnés par les Pères synodaux en ce qui concerne la sainteté de l’évêque est la pauvreté. Homme de coeur pauvre, il est à l’image du Christ pauvre, il imite le Christ pauvre, étant pauvre avec une vision profonde. Sa simplicité et son austérité de vie lui confèrent une totale liberté en Dieu. Le Saint-Père nous invite à faire un examen de conscience "à propos de notre attitude envers les biens terrestres et l’usage qui en est fait [...], pour vérifier où en est, dans l’Eglise, la conversion personnelle et communautaire à une réelle pauvreté évangélique [...], à être pauvres au service de l’Evangile" (9). Par ces dernières expressions, Jean-Paul II nous rappelle qu’il s’agit de poursuivre ce radicalisme évangélique selon lequel heureux est celui qui se fait pauvre en vue du Royaume, pour se mettre à la suite de Jésus-Pauvre, pour vivre dans la communion avec ses frères selon le modèle de l’apostolica vivendi forma dont témoigne le livre des Actes des Apôtres (10).

II. L’évêque au service de la communion dans l’Eglise universelle

Sollicitude pour toutes les Eglises

13. A plusieurs reprises, il a été dit que cum Petro et sub Petro la vocation de l’évêque a une dimension universelle qui transcende les limites de l’Eglise particulière. L’ouverture de son ministère à toute l’Eglise est indiquée comme principale condition de membre du Collège Episcopal. Chaque évêque, en effet, en tant que membre du Collège Episcopal et légitime successeur des Apôtres, est tenu "de par l’institution et le précepte du Christ, à cette sollicitude qui est pour l’Eglise universelle éminemment profitable, même si elle ne s’exerce pas par un acte de juridiction... D’ailleurs il est bien établi qu’en gouvernant leur propre Eglise comme une portion de l’Eglise universelle, ils contribuent efficacement au bien de tout le Corps mystique qui est aussi le Corps des Eglises" (11). Entre les Eglises particulières et l’Eglise universelle, en effet, comme l’enseigne le Concile Vatican II, existe un rapport d’intériorité mutuelle (12). Cette unité prend racine non seulement dans l’Eucharistie, mais aussi dans l’Episcopat, parce que, de par la volonté du Christ, ces deux réalités sont essentiellement liées entre elles. L’évêque est par conséquent au service de l’Eglise universelle dans la vérité et dans la charité. Docile à l’Esprit Saint qui crée l’unité et la diversité en édifiant l’Eglise, l’évêque doit prendre en charge ce pluralisme harmonieux: l’Esprit Saint lui-même est harmonie. L’évêque réalise donc sa vocation à l’unité en privilégiant l’harmonie sur tout conflit. La conscience de cette communion avec l’Eglise universelle, comme cela a été souligné, engage chaque évêque dans la sollicitudo omnium Ecclesiarum et le porte à une activité de sollicitude et de solidarité avec toutes les Eglises, une solidarité qui remonte à la première tradition apostolique, comme nous le rappelle la collecte pour les pauvres de Jérusalem.

L’ouverture missionnaire de l’évêque

14. Les évêques, en tant que membres du Collège épiscopal, ont été consacrés non seulement pour un Diocèse, mais pour le salut de tous les hommes (13). Cette doctrine, enseignée par le Concile Vatican II, a été citée pour rappeler que chaque évêque doit être bien conscient de la nature missionnaire de son ministère pastoral. Toute l’activité pastorale dans son Diocèse est informée par l’esprit missionnaire, en vue de susciter, promouvoir et conduire les oeuvres d’évangélisation, de manière à encourager et garder toujours vivante l’ardeur missionnaire des fidèles, confiant qu’elle se traduira en réponses à la vocation missionnaire. Il est important de soutenir aussi l’oeuvre missionnaire à travers la coopération économique. Mais il est tout aussi importante, comme cela a été dit, d’encourager la dimension missionnaire dans sa propre Eglise particulière, en promouvant, selon les diverses situations, des valeurs fondamentales telles que la reconnaissance du prochain, le respect de la diversité culturelle et une saine interaction entre les diverses cultures. Par ailleurs, le caractère toujours plus multiculturel de nos villes et de nos sociétés, surtout à cause de migrations internationales, crée des "situations missionnaires" nouvelles et inédites et constitue un défi missionnaire particulier. Les interventions synodales ont mis l’accent sur certaines questions relatives aux rapports entre évêques diocésains et congrégations religieuses missionnaires, à propos desquels une réflexion plus approfondie est requise, tout en reconnaissant la grande contribution d’expérience qu’une Eglise particulière peut recevoir de ces mêmes congrégations de vie consacrée pour assurer que la dimension missionnaire reste vivante.

Le principe de la communion

15. Toujours dans la perspective de la communion avec l’Eglise universelle, on a justement souligné la nécessité que l’évêque affermisse et alimente la communion, en premier lieu avec le Vicaire du Christ, et avec ses collaborateurs les plus proches qui forment la Curie Romaine. Plusieurs interventions des Pères synodaux portent sur ce point. Il a été mis en évidence qu’actuellement les Chefs de Dicastère de la Curie proviennent de divers diocèses disséminés dans le monde entier. Telle réalité, dans son genre, est une expression de la catholicité de l’Eglise et de la communion ecclésiale. A cette occasion, nous voulons remercier les Chefs de Dicastères et leurs collaborateurs qui, dans leur service du Saint-Siège, travaillent en faveur de toutes les Eglises particulières. De même, la dimension fraternelle de la communion est une exigence des Synodes Patriarcaux et en particulier des Conférences épiscopales. Dans ces réalités, l’affectus collegialis, qui "est l’âme de la collaboration entre les évêques au niveau régional, national et international", trouve une application concrète (14). Cet appel à la communion fraternelle entre évêques va bien au-delà de la simple convivialité, étant une dimension sacramentelle du ministère épiscopal. Il a été également suggéré qu’un exercice rénové des fonctions des métropolites dans le cadre de leurs provinces ecclésiastiques respectives puisse offrir une aide à l’activité des Conférences épiscopales.

16. A diverses reprises, en Salle, a été mentionné le "principe de subsidiarité". On s’est en outre interrogé sur l’étude, recommandée par le Synode extraordinaire de 1985, pour vérifier les modalités d’application de ce principe dans l’Eglise (15). La manière dont la question a été posée durant ce Synode révèle la conscience qu’il s’agit d’un problème non résolu. En effet, Pie XII, Paul VI et, dernièrement Jean-Paul II (16), en se référant à la structure hiérarchique propre à l’Eglise qu’elle a par la volonté du Christ, ont exclu l’application à l’Eglise du principe de subsidiarité tel qu’il est entendu et appliqué en sociologie. Il est évident que, étant donné que l’évêque résident possède, dans son diocèse, tout le pouvoir ordinaire, propre et immédiat, nécessaire à l’exercice de son office pastoral, il doit exister aussi un domaine propre d’exercice autonome, reconnu et sauvegardé par la législation universelle (17). D’autre part, l’autorité de l’évêque diocésain coexiste avec l’autorité suprême du Pape, elle aussi épiscopale, ordinaire et immédiate sur toutes les églises et sur tous les Pasteurs et les fidèles (18). Le rapport entre ces deux pouvoirs ne se résout pas automatiquement en faisant appel au principe de subsidiarité, mais plutôt en faisant appel au principe de la communion, dont il a été maintes fois question dans la Salle du Synode.

17. Il a été signalé à plusieurs reprises que la façon concrète pour l’évêque d’exercer son service de promotion de la communion dans l’Eglise universelle est de suivre sa vocation de promoteur du dialogue oecuménique. Le scandale de la division est contraire à l’espérance. La question oecuménique représente un des grands défis du début du nouveau millénaire et un moment central de l’activité pastorale de l’évêque. Il est possible de faire beaucoup dès à présent, tandis que nous marchons vers la pleine communion autour de la table du Seigneur. Il faut, avant tout, pratiquer l’oecuménisme dans la vie quotidienne; par une attitude de charité, d’accueil et de collaboration; à cela, il faut ajouter l’application concrète des résultats du dialogue oecuménique. Il ne faut pas non plus oublier la formation oecuménique non seulement des laïcs et des prêtres, mais aussi, et en premier lieu, de nos évêques. Surtout, nous devons être unis dans la prière pour l’unité, comme les Apôtres autour de Marie pour que se réalise une nouvelle Pentecôte. En outre, la vie au sein de l’Eglise catholique devra être un témoignage transparent d’unité dans la diversité des traditions spirituelles, liturgiques et disciplinaires. L’attention des Pères synodaux s’est tournée avec un intérêt particulier vers les Eglises Orientales, non seulement dans la volonté d’en respecter les institutions, mais aussi et surtout dans le désir de parvenir à une pleine communion ecclésiale. Les interventions des Pères synodaux des Eglises Orientales catholiques ont mis en relief, non sans grandes préoccupations, le phénomène nouveau, mais déjà consistant, de l’émigration de leurs fidèles. Cette urgence porte en soi le besoin d’organiser une pastorale propre, adaptée à ces fidèles en situation de diaspora.

Le Synode des Evêques

18. En ce qui concerne le Synode des évêques, nous pouvons dire qu’il existe un consensus général quant à la validité de cette institution comme instrument de collégialité épiscopale et comme expression de la communion entre les évêques et le Souverain Pontife. D’autre part, les suggestions de certains orateurs sur l’éventuelle nécessité d’une révision de la méthodologie synodale devront peut-être être affrontées dans un autre contexte et avec une préparation adéquate, étant donné qu’une discussion approfondie sur ce thème semble dépasser les limites spécifiques de ce Synode. Certaines interventions ont proposé d’organiser des réunions du Saint-Père avec les présidents des Conférences épiscopales pour traiter les problèmes pastoraux ordinaires. Il faut rappeler que les Assemblées Générales Extraordinaires, prévues dans l’Ordo Synodi, constituent précisément une expression synodale de ce type de rencontres. En conséquence, on pourrait réfléchir sur l’éventualité, à l’avenir, de convoquer plus fréquemment de telles assemblées pour traiter des thèmes bien précis et informer le Saint-Père sur les situations pastorales qui se présentent dans le monde.

III - L’évêque au service de la communion dans l’Eglise particulière

Maître de prière

19. L’évêque, qui fait partie du peuple de Dieu, représente en outre une présence sacramentelle au milieu de son peuple, et le guide d’un coeur paternel. C’est un homme disponible pour son peuple, qui connaît ses brebis; le fait d’être proche de son peuple lui inspire des attitudes de compréhension et de compassion; il prie avec son peuple et comme son peuple, enseigne à prier et dirige la prière des fidèles. En cela, il se présente comme vrai officiant, attentif à la dignité de la célébration et à la fidélité aux rites de l’Eglise, et veillant à ce qu’il n’y ait pas d’abus. A ce propos, on a souligné l’importance de la piété populaire, en qui s’exprime un humanisme profond et un christianisme solide, et qui comporte des valeurs profondes: Elle manifeste une soif de Dieu que, seule les personnes semples et pauvres peuvent connaître et rend capables, généreux et capable de sacrifice jusqu’au héroïsme, quand il s’agit de manifester la foi. Cela comporte un forte sens des attributs profond de dieu: la paternité, la providence, une constante présence amoureuse; elle suscite une attitude intérieur sans précédant: patience, un sens de la croix dans la vie quotidienne, détachement, ouverture en vers les autres et dévotion" (19).

Maître de la foi

20. Les paragraphes de l’Instrumentum laboris consacrés au ministère épiscopal au service de l’Evangile (20), ont été les plus cités dans les interventions des Pères synodaux. Le rite de l’imposition du livre des Evangiles, accompli par nous tous durant la célébration de l’Ordination épiscopale, signifie soit notre soumission personnelle à l’Evangile, soit l’exercice d’un ministère à remplir toujours, même usque ad effusionem sanguinis, sub Verbo Dei. Il s’agit d’être "annonciateurs doux et courageux de l’Evangile". Le même geste nous rappelle aussi que nous mêmes sommes confiés "au Seigneur et à la Parole de sa grâce" (cf. Ac 20,32), comme nous le lisons dans le récit significatif d’adieu à Milet de l’Apôtre Saint Paul. C’est pourquoi chaque évêque a le devoir de faire une grande place, dans sa vie spirituelle, à la prière, à la méditation et à la lectio divina.

21. Le munus docendi de l’évêque a été indiqué comme prioritaire et comme le munus qui excelle parmi les devoirs principaux de l’évêque (21). Il est un témoin public de la foi. L’évêque exerce son magistère, comme lui même l’a souligné, au sein du corps épiscopal et en communion hiérarchique avec le Chef du Collège et avec les autres membres.

Plus encore. L’exercice de ce munus a été énoncé selon ses multiples et divers aspects. L’évêque est celui qui garde avec amour la Parole de Dieu et la défend avec courage, qui proclame et témoigne la Parole qui sauve. On a également affirmé que l’évêque est le premier catéchiste dans son Eglise particulière et que, par conséquent, il a aussi la tâche de se procurer des collaborateurs valables, en promouvant et prenant soin de la formation doctrinale de ses séminaristes et de ses prêtres, des catéchistes, ainsi que des religieux et religieuses et des fidèles laïcs. Il ne faut pas non plus négliger, comme le dit l’Instrumentum laboris (22), le devoir de donner aux théologiens "l’encouragement et le soutien qui les aident à mener leur travail dans la fidélité à la Tradition et dans l’attention aux urgences de l’histoire". A cela se relie l’autre devoir de l’évêque de promouvoir la constitution, de prendre soin de la qualification et aussi de s’occuper d’éventuels centre d’étude, académiques, existant dans le territoire du diocèse, telles que les Facultés théologiques, les Universités et les écoles catholiques.

22. Avec une grande vigueur on a souligné que l’évêque est susceptible par la grâce de l’Ordre Sacré d’exprimer un jugement authentique en matière de foi et morale. Les évêques, pour citer une expression du Concile Vatican II, sont des "les docteurs authentiques, c’est-à- dire pourvus de l’autorité du Christ, qui prêchent, au peuple à eux confié, la foi qui doivent régler sa pensée et sa conduite" (23). Il s’agit, en définitive, de reconnaître la correspondance de la doctrine avec la foi baptismale, "ut non evacuetur crux Christi" (1 Cor 1, 17). Cette tâche de la prédication vitale et de la fidèle garde du depositum fidei est enraciné, comme cela a été mis en évidence, dans la grâce sacramentelle qui a introduit l’évêque dans la succession apostolique et lui confié l’importante tâche de conserver l’Eglise dans son caractère apostolique. L’évêque, est donc appelé à garder et à promouvoir la Traditio, c’est-à-dire la communication de l’unique Evangile et de l’unique foi tout au long des générations jusqu’à la fin des temps, avec une fidélité intégrale et pure aux origines apostoliques, mais également avec le courage de tirer de l’Evangile et de la foi la lumière et la force pour répondre aux nouvelles questions qui émergent dans l’histoire et qui concernent aussi les questions sociales, économiques, politiques, scientifiques et technologiques, spécialement dans le domaine de la bioéthique.

Amant des pauvres

23. Sa fidélité à l’Evangile et son amour pour l’esprit de pauvreté le conduisent à une prédilection particulière pour les pauvres, qui sont le noyau central de la Bonne Nouvelle de Jésus, à marcher avec eux. Il n’oublie pas que dans le jour de sa consécration épiscopale il a été interrogé sur son intention de guider les pauvres. Il apprend à regarder les gens comme le faisait Jésus. Il est père et frère des pauvres de son diocèse. Par la contemplation et sa charité pastorale il découvre de nouveaux visages qui aujourd’hui, dans la vie moderne, ont assumé "la veuve, l’orphelin et l’étranger" de l’Ecriture. L’évêque sait que Jésus a été la compassion de Dieu pour les pauvres et par Lui il entre dans la vie des pauvres.

L’évêque et son presbytère

24. Un autre thème qui a pris corps dans les interventions synodales est l’attention privilégiée que l’évêque doit avoir envers les prêtres de son presbytère et envers les diacres, ses collaborateurs immédiats qui partagent le ministère du sacerdoce qu’il possède pleinement. Ils demandent à l’évêque un témoignage de bonté. Dans le dialogue rapproché il les comprend, les encourage et contrecarre leur tendance à la médiocrité. Il est père et frère des prêtres de son diocèse. Les prêtres ont besoin de tendresse et de dévouement de la part de l’évêque. Le conseil presbytéral, les doyens et les archiprêtres expriment cette dimension de communion avec tout leur presbytère.

Pastorale vocationnelle

25. On a également confirmé l’idée que le séminaire doit avoir une place privilégiée dans le coeur de l’évêque, la sollicitude paternelle et le soin de ses séminaristes. Dans la vie d’un diocèse le Séminaire est un bien précieux, qu’il faut entourer d’affection, d’attention et qu’il faut soutenir surtout avec la prière. Les vocations ont besoin d’intercesseurs auprès du "maître de la moisson". La prière seule rend vraiment sensibles au grave problème des vocations au sacerdoce et rien que la prière permet que la voix du Seigneur qui appelle soit entendue. Il faut avoir un empressement analogue pour les vocations à la vie consacrée et à la vie missionnaire, comme le Pape l’a à nouveau rappelé dans la Novo millennio ineunte (24) (cf. n° 46). Tout cela, a été dit aussi dans les interventions des Pères Synodaux, qu’il faut réaliser dans le contexte d’une pastorale vocationnelle vaste et minutieuse, qui atteigne les paroisses, les centres éducatifs et les familles, promouvant une réflexion approfondie sur les valeurs essentielles de la vie et sur la vie même comme vocation. Dans cette oeuvre aussi l’évêque est serviteur de l’Evangile pour l’espérance, puisqu’il s’agit d’aider l’homme à découvrir dans son histoire personnelle la présence bonne et paternelle de Dieu, qui est le Père en qui nous pouvons trouver notre abri.

L’évêque et les consacrés

26. L’exhortation post-synodale Vita consecrata a souligné l’importance assumée par la vie consacrée dans le ministère épiscopale. Précédemment, le document Mutuae relationes a montré les chemins ou les manières d’intégrer les consacrés dans la vie ecclésiale diocésaine. La vie consacrée enrichit nos Eglises particulières, rendant encore plus évidents en elles les dons de la sainteté et de la catholicité. A travers beaucoup de leurs oeuvres et à travers leur présence dans les lieux où par institution on prend soin de l’être humain, comme les écoles et d’autres lieux éducatifs, les hôpitaux, etc. les consacrés manifestent et réalisent la présence de l’Eglise dans le monde de la santé, de l’éducation et de l’évolution intégrale de l’individu. Sans aucun doute, lors du débat synodal on a souligné la nécessité de l’importance que l’évêque doit accorder au don de l’Esprit à la vie de l’Eglise, pas seulement dans sa dimension d’activité apostolique et fonctionnelle, mais surtout dans la dimension de beauté d’un baptisé ou d’une baptisée, qui fait grandir l’Eglise. Elle se sent particulièrement reconnue et appréciée par l’oeuvre de la vie consacrée, par son témoignage et par son travail, souvent coûteux et caché. Il apparaît clairement d’après diverses interventions synodales que l’évêque devrait avoir le coeur toujours ouvert à toutes les formes de vie consacrée, en les accueillant et en les intégrant dans la vie de l’Eglise diocésaine, les faisant participer aux projets pastoraux diocésains. De façon spéciale elle doit s’approcher des institutions diocésaines qui traversent des moments de crise pour plusieurs raisons et prendre soin d’elles avec une paternelle bonté et avec sollicitude.

L’évêque et les laïcs

27. La conscience que les laïcs constituent la majorité du peuple de Dieu, et qu’en eux se manifeste la force missionnaire du baptême, doit pousser l’évêque une attitude qui stimule les autres et à une attitude paternelle, comme service authentique à l’Eglise hiérarchique. Les laïcs comptent sur ce soutien. Les laïcs ont besoin de soutien et d’aide pour ne pas tomber dans l’inertie et ils ont besoin d’être formés selon les aptitudes de chacun. Le fidèle laïc puise son devoir à l’apostolat du sacrement même du Baptême et de la Confirmation, des sacrements qui, avec l’Eucharistie, sont les sacrements de l’Initiation Chrétienne et qui, spécialement dans l’apostolat des laïcs, soulignent et développent leur dynamisme missionnaire. Cet apostolat, toutefois, doit toujours être exercé dans la communion avec l’évêque. Il ne faut pas perdre de vue l’importance de l’apostolat laïc associé. Les mouvements aussi enrichissent l’Eglise et ont besoin du service de discernement des charismes, qui est le propre de l’évêque. En salle on a spécialement évoqué la sollicitude que l’évêque doit avoir pour la famille, "Eglise domestique", et qu’il doit avoir pour les jeunes, qui ont besoin de convictions qui touchent le coeur, témoins de vie et de grande bonté.

La paroisse

28. Une occasion de rencontre privilégiée de l’évêque avec ses fidèles est la visite pastorale aux paroisses. La paroisse aujourd’hui continue à être un noyau fondamental dans la vie quotidienne du diocèse. Ce qui fait que la présence de l’évêque et la rencontre avec le curé, avec les laïcs des diverses institutions et avec tout le peuple fidèle de Dieu, restitue vie et ferveur à la vie diocésaine, autour de la figure de son pasteur. Afin que l’évêque puisse exercer une telle fonction, on a signalé à bon escient la nécessité de sa permanence dans le diocèse.

La curie diocésaine

29. En vertu de son engagement pastoral, l’élection de ses proches collaborateurs et une bonne organisation de sa curie diocésaine sont très importants pour l’évêque. La curie diocésaine étant un organisme de service pour la communion ecclésiale et par conséquent ne devant pas être considérée un instrument de type simplement administratif, mais comme une expression chaude de charité pastorale, qui permet à l’évêque de partager sa vie communautaire avec ses proches collaborateurs. On a aussi rappelé l’importance des Tribunaux Ecclésiastiques.

Plan diocésain pastoral

30. En tant qu’expression de la communion diocésaine, on a souligné aussi l’importance du plan diocésain de pastorale qui unit la prière et les efforts de l’Eglise locale autour de buts et d’objectifs déterminés. De telle sorte non seulement les potentialités se multiplient, mais on évite aussi d’éventuelles pastorales parallèles. Une des qualités essentielles qui fait que l’évêque peut élaborer un bon plan de pastorale, est d’écouter avant tout les inquiétudes et les nécessités du peuple de Dieu, et éventuellement d’envisager la possibilité d’instituer des synodes diocésains, comme des lieux où vivre une expérience de communion.

Inculturation

31. Exerçant son service de magister fidei et doctor veritatis l’évêque contribue aussi, au processus d’inculturation, évoqué dans les interventions des pères synodaux. L’expression du Saint-Père a été répétée selon laquelle "une foi qui ne devient pas culture est une foi qui n’est pas pleinement accueillie, qui n’est pas entièrement pensée, ni fidèlement vécue" (25). Ce processus, nous le savons bien, ne constitue pas à une simple adaptation extérieure, mais comme il fut dit lors du Synode en 1985 et par Jean-Paul II, (26) il signifie une profonde transformation des authentiques valeurs culturelles à travers leur intégration dans le christianisme, et l’enracinement du christianisme dans les diverses cultures". L’évêque, de toute façon, devra toujours tenir compte des deux principes fondamentaux qui guident ce processus d’inculturation et qui sont la compatibilité avec l’Evangile et la communion avec l’Eglise universelle (27).

La pastorale de la culture

32. L’inculturation de l’Evangile est, par ailleurs, reliée à une pastorale de la culture, qui tient compte soit de la culture moderne et post-moderne, soit des cultures autochtones et des nouveaux mouvements culturels, de tout ce qui constitue les anciens et nouveaux aréopages pour l’évangélisation. Il est, en effet, évident et cela a été affirmé dans cette salle, qu’une pastorale de la culture est décisive pour la réalisation de la "nouvelle évangélisation" sur laquelle insiste si souvent Jean-Paul II et qui paraît si nécessaire pour semer des graines d’espoir capables de faire germer la civilisation de l’amour. D’autre part beaucoup d’efforts généreux et sincères d’inculturation de l’Evangile, fournis par tant de missionnaires, prêtres, religieux et laïcs, sentent le besoin d’une orientation et d’un accompagnement confiants et fraternels de la part de l’évêque, des Conférences Episcopales et du Saint-Siège.

L’évêque et les moyens de communication sociale

33. Les moyens de communication sociale, revêtent un rôle spécial dans le domaine de l’annonce de l’Evangile et de l’inculturation, surtout à notre époque qui voit se développer d’énormes potentialités technologiques. Comme on l’a relevé, le monde des communications est ambivalent. Nous avons cependant, la possibilité de se servir de ces instruments pour promouvoir la vérité de l’Evangile et répandre ces messages d’espérance et de foi dont le monde continue à avoir énormément besoin. On a relevé aussi l’importance de développer dans nos Diocèses un plan pastoral des communications, en encourageant la créativité et la compétence surtout de nos fidèles laïcs. Il ne suffit pas de garantir l’orthodoxie d’un message, mais aussi de se soucier qu’il soit écouté et accueilli. Cela implique qu’il faudrait offrir à la formation dans la communication les espaces nécessaires dans nos séminaires, dans les maisons religieuses et dans les programmes de formation permanente des prêtres, des religieux et des fidèles laïcs. Dans le contexte d’un Synode qui considère la mission de l’évêque dans la perspective de l’annonce de l’Evangile pour l’espérance du monde, il est très important que notre mission de messagers et de communicateurs ne soit pas un échec.

IV - L’évêque au service de la communion du monde

Esprit de mission

34. l’Eglise est le "petit troupeau" qui continuellement sort d’elle-même pour la mission; et l’évêque , homme d’Eglise, sort également de soi pour annoncer Jésus-Christ au monde. C’est un "pèlerin" et il s’exprime par des gestes qui parlent. Il ne doit pas se laisser bloquer par une Eglise parfois paralysée par ses tensions internes. Il incarne la présence de l’Eglise dans la vie des hommes de notre temps, dans le radicalisme du témoignage à Jésus-Christ. Quelques interventions se sont rapportées au rôle prophétique de l’évêque. Sortant de soi pour annoncer Jésus-Christ, l’évêque prend en charge sa mission comme le fait le pontife en temps de conflit, pont vers la paix. Son rôle prophétique annonce en outre la révélation de Jésus-Christ à une époque comme la nôtre, marquée par une crise de valeurs, où les valeurs sont absentes ou cèdent la place à des contre valeurs et où, au sein de l’Eglise même, il existe des processus d’autosécularisation et ambivalence. Avec une passion de pasteur qui va chercher la brebis perdue qui ne fait pas partie de son troupeau, l’évêque dévoile les fausses anthropologies, rachète les valeurs écrasées par des processus idéologiques et sait discerner la vérité authentique: que le Verbe s’est "fait chair" (1 Jn 4,2), évitant que la présomption humaine la dépouille et la transforme en une cosmique gnostique ou néo pélagienne de la réalité.

L’Evêque agent de la justice et de la paix

35. Dans le cadre de ce service missionnaire, les Pères synodaux ont indiqué l’Evêque comme un prophète de justice. Aujourd’hui, la guerre des puissants contre les faibles a creusé un fossé entre les riches et les pauvres. Les pauvres sont des légions. Face à un système économique injuste, avec de forts déséquilibres structurels, la situation des marginaux ne cesse de s’aggraver. Aujourd’hui, la faim existe. Les pauvres, les jeunes, les réfugiés sont les victimes de cette "nouvelle civilisation". La dignité de la femme n’est pas respectée dans tant de régions et est attaquée par la civilisation hédoniste. L’Evêque doit prêcher inlassablement la doctrine sociale qui découle de l’Evangile et que l’Eglise a manifesté dès la période des premiers pères. La doctrine sociale qui peut faire naître l’espérance; nos frères en le Christ et nous-mêmes, nous devons tenir compte du fait que s’il n’y a pas d’espérance pour les pauvres, il n’y en aura pas aussi pour les riches.

L’Evêque promoteur du dialogue

36. Il a été souligné, par plusieurs reprises, que l’Evêque, à travers son ministère, doit encourager la communion parmi les hommes, tout en respectant leur foi, leurs traditions et en rapprochant, en tant que promoteur du dialogue, des positions opposées ou de confrontation. A cet égard, le rôle fondamental que l’Evêque doit jouer dans la promotion du dialogue interreligieux a été mis en évidence. Certains Pères ont souligné l’importance d’insister sur les relations avec l’Islam.

L’Evêque annonciateur de l’espérance

37. Le service missionnaire de l’Evêque dans le monde infuse l’espérance. Il est dit de part et d’autre que le monde actuel est un scénario de désespoir, car la culture de l’immanentisme nie toute forme d’espérance. Les marginaux, déçus de leurs guides politiques, se tournent vers Dieu; ils ont confiance dans leurs pasteurs et dans l’Eglise. C’est à ce moment que le courage apostolique de l’Evêque, véritable annonciateur d’espérance, qui donne et reçoit espérance, est bien mis en évidence; sans espérance, toute l’action pastorale de l’Evêque serait stérile. L’Evêque doit annoncer au monde entier Dieu dans le Christ, un Dieu au visage humain, un Dieu "avec nous", car la certitude de sa foi fait jaillir l’espérance chez les autres.

Conclusion

38. "Avec vous je suis chrétien, pour vous je suis Evêque". Nous voulons terminer le présent rapport avec les paroles de Saint Augustin. Il faut maintenant que les Pères réfléchissent sur les points mis en évidence ci-dessus et sur d’autres aussi, afin de pouvoir définir le profil et l’image de l’Evêque, dont l’Eglise a tant besoin pour pouvoir accomplir sa mission au début de ce millénaire: homme de Dieu en marche avec son peuple, homme de communion et missionnaire, homme d’espérance et serviteur de l’Evangile pour l’espérance du monde. Nous savons que le monde entier aspire à atteindre cette "espérance qui ne déçoit pas" (Rm 5,5), l’Evêque doit ainsi être prédicateur de l’espérance qui jaillit de la croix du Christ: ave crux spes unica.

39. la crois est mystère de mort et de vie. De la croix, le don de la vie nous a été offert. L’Evêque qui annonce l’Evangile pour l’espérance du monde, est celui qui annonce la victoire de la vie sur la mort et, à la lumière du Christ Ressuscité, il répète le Credo vitam aeternam: c’est l’article par lequel le symbole de la foi se termine. Des Pères synodaux, avec leurs interventions, nous ont demandé de nous interroger si, dans notre prédication, dans les contextes imprégnés par les valeurs du monde du temps actuel, nous mettons à la juste place l’annonce de la vie éternelle, en tant qu’objet spécifique de l’espérance chrétienne. L’Eglise, dans laquelle nous sommes appelés à servir comme Evêques, est une Eglise pèlerine sur la terre. Au cours de notre assemblée synodale nous avons parlé de notre ministère dans cette phase de l’histoire du salut, nous nous sommes interrogez sur comment nous pouvons être croyables et véritables ministres de l’Evangile pour l’espérance du monde. Quand, au terme des travaux synodaux, nous seront de retour dans nos Eglises particulières, nous célébrerons avec toute l’Eglise les mérites et la gloire de tous les Saints. A cette occasion, la Sainte Mère de Dieu, "quoadusque advenerit dies Domini, tamquam signum certae spei et solatii peregrinanti Populo dei praelucet" (28). Marie est le principal témoin de l’espérance chrétienne, Elle est la Mater Spei. Sous sa protection maternelle, nous lui demandons de nous enseigner à parcourir ce chemin d’espérance pour le service; ce service qui nous ouvre à la joie de l’annonce, à la rencontre avec Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant.

Questions pour les Carrefours

Après la discussion à travers les interventions en salle, des questions sont soumises aux Evêques, car elles pourraient être utiles pour le dialogue à l’intérieur des Carrefours

1. A la lumière des nombreuses et des riches interventions en salle, qui on mis en évidence tant d’éléments du ministère de l’Evêque en tant que maître de la foi et docteur de la vérité, on demande aux Carrefours de réfléchir, de façon approfondie, sur les aspects et les points de la doctrine de la foi, qui sont, à l’heure actuelle, de fondamentale importance pour que l’Evêque puisse exercer son magistère dans l’Eglise particulière.

2. Puisque l’Evêque doit être le maître de la vie spirituelle pour tous les membres de son diocèse, on demande par quelles activités il pourra accomplir cette fonction. Il faut souligner que la condition de base pour ce ministère consiste dans le fait que l’Evêque doit guider son troupeau à travers son exemple. On demande quelles sont les lignes spécifiques d’après lesquelles l’Evêque pourra vivre en sainteté. Il faudra, donc, examiner la relation entre le ministère et la sanctification de l’Evêque. Une ultérieure explication des racines de la spiritualité de l’Evêque dans la grâce sacramentelle de l’Episcopat devra être fournie.

3. Sur la base des interventions en salle et de la doctrine du Concile Vatican II, chapitre III de la Constitution dogmatique Lumen Gentium et des Décrets Christus Dominus et Presbyterorum Ordinis, il faut décrire comment l’Evêque doit agir par rapport à ses prêtres.

Une attention particulière doit être accordée à la priorité absolue que recouvre cette relation entre l’Evêque et ses collaborateurs généreux et bien nécessaires. Il faudra aussi considérer les conséquences pratiques sur la disponibilité de l’Evêque, ainsi que les possibles initiatives visant à renforcer les liens de communion entre l’Evêque et les presbytères.

4. Comment l’Evêque, peut-il promouvoir une pastorale des vocations, en pressentant la vie même comme vocation? Et comment peut cette pastoral joindre de manière concret la vocation spécifique au sacerdoce? Décrivez la relation entre l’Evêque et ses futurs prêtres, avec les séminaristes qui sont en train de se former au sacerdoce. Quelques mots sur la formation des séminaristes, surtout pour ce qui est des compétences de l’Evêque.

5. Outre la relation juridique de communion hiérarchique, comment sera-t-il possible d’encourager la collégialité affective et, encore plus important, le lien de communion entre les Evêques, en tant que successeurs des Apôtres, et le Successeur de Pierre? Quelles initiatives pourront être prises pour renforcer ces liens de charité, afin que cette communion se manifeste de manière plus claire à tous, croyants et non croyants, dans le monde entier?

6. Les réunions des Evêques d’une même province ecclésiastique, si organisées régulièrement, pourront-elles être le moyen pour une meilleure et plus concrète réalisation de la collégialité par rapport à l’évangélisation, afin de résoudre les problèmes pastoraux des fidèles qui vivent dans un territoire plus homogène et mieux défini?

7. L’Evêque, comment peut-il encourager tout le monde à fréquenter la paroisse, à considérer comme un lieu, que tous les fidèles considèrent central pour leur activité apostolique et spirituelle, à niveau individuel et communautaire?

8. Comment pourra-t-elle la Curie diocésaine, être organisée, afin qu’elle devienne l’expression de la charité pastorale de l’Evêque, un instrument fidèle pour guider le diocèse et un lieu de participation et co-responsabilité dans les domaines de la sanctification et de l’apostolat? Il faudra aussi prendre en considération l’importance de l’administration et de Tribunaux de la Curie.

9. Quels choix concrets faudra-t-il faire pour que l’Evêque, devant et à l’intérieur de son Eglise particulière, devienne le témoin d’une pauvreté authentique? Comment peut-il atteindre l’image authentique de l’Evêque pauvre et libre de tous liens en vue du Règne? Telles sont les difficultés à surmonter à cet égard et qui entravent l’exercice de la béatitude évangélique de la pauvreté. Comment pourra-t-il devenir le défenseur de la veuve, de l’orphelin, de l’étranger, considérés selon l’interprétation actuelle de ces termes?

10. En ce qui concerne concrètement l’inculturation, dans notre époque où les conditions sociologiques des nos villes changent rapidement et de façon radicale, il faudra considérer des milieux urbains toujours plus marqués par les entités multireligieuses, multiethniques et multiculturelles, ainsi que les conséquences pastorales de cette réalité pour l’Evêque du troisième millénaire. Evolution spécifique, par rapport à cette réalité, dans les villes qui acquièrent une étendue immense (megalopolis).

______________________________

(1) Sermo 340,1.

(2) Concile Oecuménique Vatican II, Constitution dogmatique sur la Révélation divine, Dei Verbum n.1.

(3) Concile Oecuménique Vatican II, Constitution dogmatique sur l’Eglise, Lumen gentium, n. 12.

(4) cf. Ibidem, n.6.

(5)Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Lettre Communionis notio (25.5.92), 3; AAS 85 (1993), 839.

(6) Instrumentum laboris, n. 64.

(7) Instrumentum laboris, n. 63.

(8) cf. Jean-Paul II, Novo millennio ineunte, n. 31.

(9) Jean-Paul II, Homélie à l’occasion de la Messe d’ouverture de la X Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Evêques (30 septembre 2001), nn 3-4.

(10) At 4, 32: "multitudinis autem credentium erat cor unum et anima una; nec quisquam eorum, quatuae possidebat, aliquid suum esse dicebat; sed erant illis omnia communia".

(11) Concile Oecuménique Vatican II, Constitution dogmatique sur l’Eglise, Lumen Gentium, n. 23.

(12) cf. ibidem: Jean-Paul II, Discours à la Curie Romaine, 20.12.1990, n. 9; AAS 83 (1991), 745,747.

(13) cf. Concile Oecuménique Vatican II, Constitution dogmatique sur l’activité missionnaire de l’Eglise, Ad gentes, n. 38.

(14) Assemblée Générale Extraordinaire (1985); Rapport final Ecclesia sub Verbo Dei, II, C 4.

(15) Ibidem, C 8,c.

(16) cf. Jean-Paul II, Discours à la Curie Romaine, 28 juin 1986; AAS (1987), 198.

(17) cf. Christus Dominus, n. 8. CIC c. 381; CCEO c. 178.

(18) cf. Concile Oecuménique Vatican II, Constitution dogmatique Pastor aeternus, n. 3; DS 3060 et 3064.

(19) Paul VI, Exhortation apostolique, Evangelii nutiandi, n. 48.

(20) cf. Instrumentum laboris, n. 100-110.

(21) cf. Concile Oecuménique Vatican II, Constitution dogmatique sur l’Eglise, Lumen Gentium, n. 25.

(22) Instrumentum laboris, n. 106.

(23) Concile Oecuménique Vatican II, Constitution dogmatique sur l’Eglise, Lumen Gentium, n. 25.

(24) Jean-Paul II, Novo millennio ineunte, n. 46.

(25) Jean-Paul II, Lettre au Conseil Pontifical pour la Culture du 20 mai 1982.

(26) cf Jean-Paul II, Lettre encyclique Redemptoris Missio (7.12.1990), n. 52; AAS 83 (1991).

(27) cf. Ibidem, n. 54.

(28) Concile Oecuménique Vatican II, Lumen gentium, n. 68.

[00306-03.04] [nnnnn] [Texte original: latin]

AVIS

TRAVAUX SYNODAUX

Une fois conclue la Dix-huitième Congrégation Générale de ce matin a débuté la troisième Session des Carrefours pour la continuation de la discussion sur le thème synodal. Les travaux des Carrefours continueront cet après-midi, demain samedi 13 octobre 2001 et lundi 14 octobre 2001. Les Relations des Carrefours seront présentées en Salle mardi 16 octobre 2001, dans la Dix-neuvième et la Vingtième Congrégation Générale.

Le Rapporteur du Carrefour a pour tâche de résumer les opinions exprimées sur un argument déterminé pour chaque session ou à la fin de la discussion, en indiquant les point d’accord ou de désaccord, de préparer un rapport au terme de la discussion dans le Carrefour, à soumettre à l’approbation des membres; de présenter le rapport à la Congrégation Générale; de préparer le résumé du rapport pour le Bulletin Synodus Episcoporum, publié en 6 versions linguistiques par le Bureau de Presse du Saint-Siège. En outre il a la tâche de préparer les projets des propositions et de collaborer à la composition de la Liste intégrée des propositions; préparer, à la fin de la discussion, des amendements individuels et des amendements collectifs, à soumettre aux membres du Carrefour pour approbation; collaborer avec le Rapporteur Général à l’étude des amendements collectifs et à la préparation de la Liste finale des propositions.

CONFERENCE DE PRESSE

La deuxième Conférence de Presse sur les travaux de la X Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Evêques, après le Rapport après le Débat Général, a lieu aujourd’hui vendredi 12 octobre 2001, à 12h45 dans la Salle Jean-Paul II du Bureau de Presse du Saint-Siège.

Interviendront:

  • S.Exc. Mgr Jorge Mario BERGOGLIO, S.I., Archevêque de Buenos Aires (Argentine), Rapporteur Général Adjoint

  • S.Em. le Card. Bernard AGRÉ, Archevêque d’Abidjan (Côte d’Ivoire), Président délégué

  • S.Em. le Card. Ivan DIAS, Archevêque de Bombay (Inde), Président délégué
  • S.Exc. Mgr John Patrick FOLEY, Archevêque titulaire de Neapoli de Proconsolare, Président du Conseil pontifical pour les Communications sociales, Président de la Commission pour l’information
  • S.Exc. Mgr Telesphore Placidus TOPPO, Archevêque de Ranchi (Inde), Vice-Président de la Commission pour l’information

"BRIEFING" POUR LES GROUPES LINGUISTIQUES

Le dixième briefing pour les groupes linguistiques aura lieu mardi 16 octobre 2001 à 13h10 (dans les lieux de briefing et avec les Attachés de Presse indiqués dans le Bulletin n. 2).

On rappelle que les opérateurs de communication audiovisuelle (cameramen et techniciens) sont priés de s’adresser au Conseil Pontifical pour les Communications Sociales afin d’obtenir l’autorisation d’accès (en nombre très limité).

"POOL" POUR LA SALLE DU SYNODE

Le dixième "pool" pour la Salle du Synode sera formé pour la prière d’ouverture de la Dix-neuvième Congrégation Générale de mardi matin 16 octobre 2001.

Les listes d’inscription au pool sont mises à la disposition des rédacteurs au Bureau d’Informations et d’Accréditation du Bureau de Presse du Saint-Siège (à l’entrée, à droite).

On rappelle que les opérateurs de communication audiovisuelle (cameramen et techniciens) sont priés de s’adresser au Conseil Pontifical pour les Communications Sociales pour la participation au pool pour la Salle du Synode.

Les participants au pool sont priés d’être présents à 8h30 dans le Secteur Presse, à l’extérieur de l’entrée de la Salle Paul VI, d’où ils seront appelés pour accéder à la Salle du Synode, toujours accompagnés par un attaché du Bureau de Presse du Saint-Siège ainsi que du Conseil Pontifical pour les Communications Sociales.

BULLETIN

Dans le prochain Bulletin n. 22 d’aujourd’hui sera publié le Message du Patriarche Oecuménique au Président du Conseil Pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens du 30 septembre 2001, dont le Délégué fraternel pour le Patriarcat Oecuménique, S.Em Ambrosius, Métropolite de Oulu, Eglise Orthodoxe de Finlande, a donné lecture à la Seizième Congrégation Générale de jeudi matin, 11 octobre 2001.

En outre, dans ce Bulletin n. 22 seront publiés les résumés des interventions de deux Pères synodaux qui n’ont pas pu parler à la dix-septième Congrégation Générale de jeudi après-midi, 11 octobre 2001, par manque de temps.

Le Bulletin n. 23 sur les travaux de la dix-neuvième Congrégation Générale de la Xe Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Evêques de mardi 16 octobre 2001, sera à la disposition des journalistes accrédités à l’issue des travaux de la Congrégation.

HORAIRE D’OUVERTURE DU BUREAU DE PRESSE DU SAINT-SIEGE

  • Vendredi 12 octobre 2001: 9h00- 16h00
    Conférence de Presse
  • Samedi 13 octobre 2001: 9h00- 14h00
  • Dimanche 14 octobre 2001: 11h00-13h00
  • Lundi 15 octobre 2001: 9h00- 15h00
  • Mardi 16 [Férié au Vatican]: 9h00-16h00
    Briefing
  • Mercredi 17 octobre 2001: 9h00 -16h00
    Briefing avec un Père synodal
  • Jeudi 18 octobre 2001: 9h00-15h00
  • Vendredi 19 octobre 2001: 9h00-15h00
  • Samedi 20 octobre 2001: 9h00-14h00
 

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