12 - 12.10.2012 RÉSUMÉ - SEPTIÈME CONGRÉGATION GÉNÉRALE (VENDREDI 12 OCTOBRE 2012- MATIN) - ERRATA CORRIGE SEPTIÈME CONGRÉGATION GÉNÉRALE (VENDREDI 12 OCTOBRE 2012- MATIN) - INTERVENTIONS EN SALLE (SUITE) Aujourd'hui, vendredi 12 octobre 2012, à 9h00, avec le chant de lHeure Tierce, a débuté la Septième Congrégation générale, pour la continuation des interventions des Pères synodaux en salle sur le thème «La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne». Le Président délégué du jour était S. Ém. le Card. Francisco ROBLES ORTEGA, Archevêque de Guadalajara (MEXIQUE). Au début de la Congrégation, le Secrétaire général du Synode des Évêques, S.Exc. Mgr Nikola ETEROVIC, Archevêque titulaire de Cibale (CITÉ DU VATICAN) a exprimé, au nom des Pères synodaux et des autres Participants à lAssemblée synodale, la proximité, la sympathie et la participation au soin apporté par la Conférence épiscopale du Nigéria dans la recherche dun chemin de dialogue permettant de promouvoir la paix dans la justice, au sujet des désordres qui provoquent de la violence dans le pays, surtout dans le nord. Le Secrétaire général a également formulé une prière afin que les religions ne soient ni exploitées ni manipulées par les groupes et les partis à leurs propres fins, mais pour quelles soient un facteur dentente, de collaboration et de paix. À cette Congrégation générale, qui sest achevée à 12h05 par la prière de lAngelus Domini, étaient présents 252 Pères. INTERVENTIONS EN SALLE (SUITE) Sont intervenus les Pères suivants: - S. Exc. Rév. Mgr Javier ECHEVARRÍA RODRÍGUEZ, Évêque titulaire de Cilibia, Prélat de la Prélature personnelle de l'Opus Dei (ESPAGNE) - S. B. Rév. Sviatoslav SCHEVCHUK, Archevêque Majeur de Kiev-Halyč, Chef du Synode de l'Église ukrainienne gréco-catholique (UKRAINE) - S. Ém. Rév. le Card. Gianfranco RAVASI, Président du Conseil Pontifical de la Culture (CITÉ DU VATICAN) - S. Ém. Rév. le Card. Mauro PIACENZA, Préfet de la Congrégation pour le Clergé (CITÉ DU VATICAN) - S. Exc. Rév. Mgr Joseph NGUYÊN NANG, Évêque de Phát Diêm (VIÊTNAM) - S. Exc. Rév. Mgr Cornelius Fontem ESUA, Archevêque de Bamenda (CAMEROUN) - S. Exc. Rév. Mgr A. Malayappan CHINNAPPA, S.D.B., Archevêque de Madras et Mylapore [Mylapore] (INDE) - Rév. Pascual CHÁVEZ VILLANUEVA, S.D.B., Recteur Majeur de la Société Salésienne de S. Jean Bosco, Président de l'Union des Supérieurs Généraux - S. Exc. Rév. Mgr Héctor Miguel CABREJOS VIDARTE, O.F.M., Archevêque de Trujillo (PÉROU) - Rév. P. Mauro JÖHRI, O.F.M. Cap., Ministre Général de l'Ordre Franciscain des Frères Mineurs Capucins - S. Ém. Rév. le Card. Robert SARAH, Président du Conseil Pontifical "Cor Unum" (CITÉ DU VATICAN) - S. Exc. Rév. Mgr Enrico DAL COVOLO, S.D.B., Évêque titulaire d'Eraclea, Recteur de l'Université Pontificale du Latran à Rome (ITALIE) - S. Exc. Rév. Mgr Pedro Mario OSSANDÓN BULJEVIC, Évêque titulaire de La Imperial, Évêque auxiliaire de Santiago de Chile (CHILI) - S. Exc. Rév. Mgr Jorge Eduardo LOZANO, Évêque de Gualeguaychú (ARGENTINE) - S. Exc. Rév. Mgr Józef MICHALIK, Archevêque de Przemyśl des Latins, Président de la Conférence Épiscopale (POLOGNE) - Rév. P. Mario ALDEGANI, C.S.I., Supérieur Général de la Congrégation de Saint-Joseph - S. Exc. Rév. Mgr Mario del Valle MORONTA RODRÍGUEZ, Évêque de San Cristóbal de Venezuela (VENEZUELA) - S. Exc. Rév. Mgr Juan José PINEDA FASQUELLE, C.M.F., Evêque titulaire d'Obori, Évêque auxiliaire et Vicaire Général de Tegucigalpa (HONDURAS) - S. Exc. Rév. Mgr Paul DESFARGES, S.I., Évêque de Constantine (ALGÉRIE) - S. Exc. Rév. Mgr Brian Joseph DUNN, Évêque d'Antigonish (CANADA) - S. Exc. Rév. Mgr Philip TARTAGLIA, Archevêque de Glasgow (ÉCOSSE) - S. Exc. Rév. Mgr Patrick Christopher PINDER, Archevêque de Nassau (Bahamas), Président de la Conférence Épiscopale (BAHAMAS) - S. Ém. Rév. le Card. Fernando FILONI, Préfet de la Congrégation pour l'Evangélisation des Peuples Nous publions, ci-dessous, les résumés des interventions: - S. Exc. Rév. Mgr Javier ECHEVARRÍA RODRÍGUEZ, Évêque titulaire de Cilibia, Prélat de la Prélature personnelle de l'Opus Dei (ESPAGNE) Le peuple de Dieu désire que les évêques et les prêtres soient des maîtres de sainteté justement parce quils la recherchent quotidiennement à travers la vie sacramentelle et leur propre ministère. Ils doivent être des hommes qui prient avec foi, qui aiment passionnément le sacrement de lEucharistie et le sacrement de la Confession, et qui les vivent avec une sincère piété, afin de senrichir de grâces et pouvoir ainsi être des porteurs de la Bonne Nouvelle aux autres prêtres et à lensemble des fidèles. Le recours à ces moyens institués par Jésus Christ pour pouvoir sidentifier avec Lui permet aux fidèles, en écoutant les Pasteurs, découter le Seigneur; en les voyant prier, ils se sentent eux aussi poussés à prier. En se rendant compte quils recourent souvent à la Confession, ils iront recevoir le pardon sacramentel. Il est par ailleurs utile de méditer sur lexemple de nombreux saints, le Curé dArs, saint Pie de Pietrelcina, saint Josemaría Escrivá, ainsi que sur celui encore plus récent du Bienheureux Jean Paul II. Comme la rappelé Benoît XVI, ils nous ont laissé un exemple vivant damour pour le sacrement de la Pénitence et peuvent renforcer la conscience de devoir être de Bons Pasteurs qui seront en mesure de donner leur propre vie pour leurs brebis. En exhortant aussi les prêtres à sasseoir habituellement dans le confessionnal, de nombreuses âmes iront laver leurs propres péchés et, grâce à ce ministre, fleuriront des vocations pour le séminaire, pour la vie religieuse et pour la vie de famille, avec de bons pères et mères. Il est par ailleurs intéressant de soigner les homélies du point de vue doctrinal et avec le don des langues. Pour de nombreux fidèles, la Sainte Messe du dimanche, et lHomélie correspondante, représente lunique occasion découter le message du Christ. Avec un engament toujours rénové, la prédication sera beaucoup plus efficace, surtout si elle sadresse aussi à notre propre âme: on vit ainsi ce que lon dit et on prêche ce que lon vit. [00133-03.03] [IN102] [Texte original: italien] - S. B. Rév. Sviatoslav SCHEVCHUK, Archevêque Majeur de Kiev-Halyč, Chef du Synode de l'Église ukrainienne gréco-catholique (UKRAINE) La communauté paroissiale non seulement éduque à la foi, elle engendre aussi dans la foi à travers le sacrement du Baptême. En effet, ne devrait-elle pas sassumer la responsabilité de trouver le parrain ou la marraine pour le sacrement du Baptême et de la Confirmation, ou les témoins pour le sacrement du Mariage, plutôt que de laisser cette tâche à la liberté de ceux qui se préparent à ces sacrements? Nous devons reconnaître la valeur et la signification de la vie monastique, et celle de la vie contemplative, dans loeuvre de la nouvelle évangélisation. Dans lOrient chrétien, depuis toujours, la rencontre du disciple avec un starets (ancien) a été extrêmement efficace pour la transmission de la foi, cest la rencontre de léternité avec la vie moderne. Une attention particulière et un renouveau décisif mérite lannonce de lÉvangile au moyen de lHomélie dans le contexte liturgique. Les prêches dans nos églises perdent souvent leur caractère kérygmatique, et sont ainsi privés de la Force de lÉvangile (Rm 1, 16) et de lefficacité de la Parole de Dieu. Ce thème pourrait peut-être devenir lobjet dune Assemblée générale du Synode. [00142-03.02] [IN111] [Texte original: italien] - S. Ém. Rév. le Card. Gianfranco RAVASI, Président du Conseil Pontifical de la Culture (CITÉ DU VATICAN) Dans la culture contemporaine, lévangélisation se trouve, dans bien des cas, à un carrefour quelle ne saurait éviter. Tout dabord, celui du langage: sans abandonner la complexité du discours religieux, il faut savoir adopter les nouveaux canons de la communication télématique et numérique, avec leurs dimensions incisive et essentielle, et leur recours au récit télévisuel par images. Ensuite, la sécularisation, qui ne parvient pas, malgré tout, à éliminer la demande religieuse et la force de léthique naturelle. Dans ce cadre, la Cour des Gentils, sollicitée par Benoît XVI par son évocation du Dieu inconnu mais sans doute recherché par de nombreux non croyants, oeuvre avec succès. Il existe un troisième cadre dévangélisation qui a été déterminant pendant des siècles, cest celui de lart qui exige aujourdhui dêtre tissu à nouveau sur la base de la nouvelle grammaire et stylistique des expressions artistiques contemporaines, sans toutefois perdre le lien avec la sacralité du culte chrétien. Ensuite, les cultures des jeunes avec leurs expériences socialisantes, souvent dangereuses mais dotées dune fécondité propre: pensons simplement aux événements et à la pratique du sport ou au recours constant à la musique. Enfin, le monde des sciences et des techniques, aujourdhui transversal à toute ethnie et culture, auquel je voudrais consacrer une attention particulière. La foi ne doit pas craindre dy pénétrer, avec le même regard du Christ qui contemplait les végétaux et les animaux, en recourant même aux prévisions météorologiques (Mt 16, 2-3; Lc 11, 54-55) pour annoncer le Royaume, dans le sillage de lAncien Testament qui pressentait dans la création une voix transcendante, comme il est suggéré par le Psaume 19. Aujourdhui, notre regard peut, entre autres, se river avec stupeur sur la trame de lévolution globale: du rayonnement cosmique primordial jusquà lhélice de lADN, du boson de Higgs jusquau multivers. Lincompatibilité entre science et foi ou la volonté de lune de lemporter sur lautre, et vice-versa, comme cela sest produit par le passé et comme il arrive parfois encore, doivent être remplacées par la reconnaissance réciproque de la dignité de leurs statuts épistémologiques : la science se consacre à la scène, cest-à-dire au phénomène, alors que la théologie et la philosophie portent sur le fondement. Il y a donc une distinction mais point de séparation ni dexclusion réciproque, ayant lune comme lautre un objet commun et unique, cest-à-dire lêtre et lexister. Il est alors compréhensible que des empiétements ou des tensions entrent parfois en jeu, surtout dans le domaine bioéthique. Un dialogue sans arrogance, où les niveaux et les approches spécifiques ne se confondent pas, est dès lors indispensable. Comme lindiquait déjà Jean Paul II en 1988: Ce qui est dune importance capitale, cest que chaque discipline continue à enrichir, à nourrir et à provoquer oftlinelautre discipline afin quelle soit davantage ce quelle peut être; cest quelle contribue à notre vision de ce que nous sommes et devenons. Cest ce que confirmait aussi ce grand scientifique que fut Max Planck, père de la théorie quantique: Science et religion ne sont pas opposées, elles ont besoin lune de lautre pour se compléter dans lesprit dun homme qui pense sérieusement. [00151-03.07] [IN120] [Texte original: italien] - S. Ém. Rév. le Card. Mauro PIACENZA, Préfet de la Congrégation pour le Clergé (CITÉ DU VATICAN) Dans la tentative louable de répondre à lactuelle crise numérique du clergé, qui ne fait pas abstraction dune crise de la foi et dune conséquente pénurie des réponses aux vocations sacerdotales, il ne faut pas céder à la tentation de réduire la spécificité essentielle du Ministère ordonné lorsque saccomplit loeuvre de lAnnonce. On ne peut donc pas suffoquer lidentité pneumatique du ministre ordonné, qui plonge ses racines dans la configuration ontologique au Christ-chef, en mettant en question ses caractéristiques essentielles: ses dimensions surnaturelle et sacramentelle, son lien fondamental avec lEucharistie, son emplacement dans le corps ecclésial, le célibat sacré. Il est plutôt nécessaire délever le ton spirituel des prêtres et des communautés, avant tout par une conversion personnelle et par la prière, car seule une réalité évangélisée est également une réalité évangélisatrice (cf. Document de travail n°13). [00152-03.02] [IN121] [Texte original: italien] - S. Exc. Rév. Mgr Joseph NGUYÊN NANG, Évêque de Phát Diêm (VIÊTNAM) Le Bienheureux Jean Paul II a dit: L'avenir de l'évangélisation dépend en grande partie de l'Église domestique(FC 52). En fait, au Vietnam, la famille chrétienne joue un rôle important pour communiquer et nourrir la foi. Les parents sont les premiers catéchistes qui enseignent la prière et la doctrine aux enfants, surtout dans les périodes de persécution. Beaucoup de familles, par la prière du soir en commun dans laquelle on médite l'Évangile, sont progressivement évangélisées. Beaucoup de gens non chrétiens, en assistant, par solidarité, à des rites catholiques du mariage ou des funérailles, entendent parler, pour la première fois, de la signification et des caractéristiques du mariage chrétien, du sens de la vie, de la résurrection et de l'espérance eschatologique. En fait, beaucoup de gens reviennent pour l'enseignement religieux après avoir participé à des célébrations liturgiques. [00093-03.04] [IN065] [Texte original: français] - S. Exc. Rév. Mgr Cornelius Fontem ESUA, Archevêque de Bamenda (CAMEROUN) Les petites communautés chrétiennes sont des Églises territoriales et, en tant que telles, elles constituent la plus petite unité ecclésiale de base. Leur territoire doit être officiellement défini en découpant le territoire de la paroisse en plus petites unités selon les dimensions de la paroisse elle-même et le nombre des chrétiens. De telles communautés sont plus en mesure daccueillir les nouveaux membres et de les intégrer, faisant en sorte que les néophytes soient correctement initiés à la foi et dans la communauté chrétienne. Dans un contexte de première évangélisation, organiser dès le début les paroisses, généralement très vastes et difficiles à atteindre, en petites communautés chrétiennes contribuerait certainement à une meilleure intégration des néophytes au sein de la communauté de foi. Cela serait également la démonstration du fait que ces communautés chrétiennes, en tant que telles, ne sont pas seules, mais quelles font partie du Corps du Christ. La communauté leur fournit le soutien matériel et spirituel nécessaire ainsi que la solidarité dont elles ont besoin pour survivre dans un contexte et une culture principalement non chrétiens et parfois hostiles à la foi chrétienne quils ont embrassée. Un processus dinitiation bien programmé au sein de la communauté au cours du catéchuménat post-baptismal contribuerait à insuffler chez les néophytes un fort sens dengagement et dappartenance à la communauté. Lorganisation de la paroisse en petites communautés chrétiennes permettrait aux néophytes de comprendre quils sont désormais membres de lÉglise qui est une famille dont le lien dunité et de solidarité devrait être plus fort que le lien de la famille naturelle. Ainsi, la communauté chrétienne ne se limite pas à ressembler à la famille élargie mais elle intègre, dépasse, élève et insère cette dernière dans une communauté nouvelle et plus grande, cest-à-dire dans la communauté du nouveau Peuple de Dieu où il nexiste plus ni Juifs, ni Grecs, ni différences entre les langues et les tribus. De telles communautés sont également nécessaires au sein des paroisses urbaines, vu le massif exode des zones rurales et lurbanisation rapide qui se vérifie actuellement en Afrique et ailleurs. Elles sont nécessaires afin de pouvoir soccuper des jeunes qui ont perdu la sécurité morale et sociale du système de la famille traditionnelle élargie, quils ont laissé derrière eux, afin quils ne soient pas la proie des manipulations des sectes ou de dangereuses idéologies. Lapproche pastorale de la petite communauté chrétienne est la nouvelle manière dêtre Église, une manière qui permet à tous de sengager davantage, de participer et de collaborer à loeuvre de lévangélisation avec ferveur, méthode et efficacité renouvelées. [00095-03.03] [IN067] [Texte original: anglais] - S. Exc. Rév. Mgr A. Malayappan CHINNAPPA, S.D.B., Archevêque de Madras et Mylapore [Mylapore] (INDE) Le Saint-Esprit est lauteur de la pluralité et de la diversité. Jean XXIII a affirmé que Vatican II est la nouvelle Pentecôte. Tout dabord, la méthode de la nouvelle évangélisation dans les différents contextes suivra la pédagogie de Jésus. Sachant bien que toutes les personnes sont des sujets créés à limage de Dieu, Jésus ne simpose pas. Sa pédagogie consiste à se révéler dans sa rencontre avec les Samaritains. Jésus aide petit à petit la Samaritaine (Jn 4, 1-42) à découvrir delle-même quIl est le Messie, puis les Samaritains finissent par découvrir eux aussi que Jésus est effectivement le Sauveur du monde (Jn 4, 42). Dans lépisode de la conversation de Jésus avec ses apôtres à Césarée de Philippe (Mt 16, 13-19), Jésus crée les conditions pour offrir à Pierre la possibilité de le reconnaître, ce quil finit par faire: Tu es le Messie. Cest ce que lon appelle la méthode de la découverte: nous devons, bien sûr, aider les personnes à découvrir delles-mêmes Jésus! Nous créons les conditions. Dans la tradition indienne, nous avons: mangas (voies), grana manga (la connaissance), bakati manga (lamour de Dieu), kunma manga (le mode daction). On peut parvenir à Dieu en ayant recours à une de ces méthodes. Le dialogue dans les contextes multireligieux. Nostra Aetate déclare quil y a un signe de lumière dans chaque religion, mais Gaudium et spes va plus loin en affirmant que lEsprit-Saint offre à tous, dune façon que Dieu connaît, la possibilité dêtre associé au mystère pascal (cf. GS 22). Au n. 5 de Redemptoris mission, Jean Paul II affirme lexistence de formes participatives de médiation dans la relation avec Dieu. Le monde exclut, peu à peu, les pauvres en les discriminant en fonction de leur race, de leur sexe ou de leur caste. Le message sur le Royaume de Dieu que Jésus nous annonce se base sur lécoute des pauvres qui sont appelés heureux (Lc 6, 20, 4, 18-21). Donner aux pauvres, aux opprimés et aux personnes discriminées (les races, les tribus, les dalits) les moyens de se prendre en main doit être une priorité de la nouvelle évangélisation. [00096-03.09] [IN068] [Texte original: anglais] - Rév. Pascual CHÁVEZ VILLANUEVA, S.D.B., Recteur Majeur de la Société Salésienne de S. Jean Bosco, Président de l'Union des Supérieurs Généraux Lévangélisation et la vocation sont deux éléments inséparables. Plus encore, le critère dauthenticité dune bonne évangélisation est sa capacité à susciter des vocations, à faire évoluer des projets de vie évangélique, à impliquer entièrement la personne de ceux qui sont évangélisés, jusquà les rendre disciples, témoins et apôtres. Nous ressentons aujourdhui plus que jamais, le défi de faire en sorte que la pastorale ecclésiale devienne réellement une vocation, promouvant une culture vocationnelle, cest-à-dire une façon de concevoir et daffronter la vie comme un don reçu gratuitement de Dieu pour un projet ou une mission selon son dessein. Vivre cette culture vocationnelle requiert leffort de développer des comportements et des valeurs: la promotion et la défense de la valeur sacrée de la vie humaine, ela confiance en soi et en son prochain, lintériorité qui permet de découvrir en soi et chez les autres la présence et laction de Dieu, la disposition à se sentir responsable et à se laisser impliquer pour le bien des autres dans un esprit de service et de gratuité, le courage de rêver et de désirer de grandes choses, la solidarité et la responsabilité envers les autres, surtout les plus nécessiteux. À lintérieur de ce concept, ou culture vocationnelle, la pastorale en général, et celle pour la jeunesse notamment, doit proposer aux jeunes les divers chemins vocationnels - mariage, vie religieuse ou consacrée, service sacerdotal, engagement social et ecclésial - et de les accompagner dans leur engagement de discernement et de choix. Ce Synode de la nouvelle évangélisation doit aider tous les pasteurs à être des guides spirituels pour les jeunes. Les contenus dune authentique culture vocationnelle concernent trois domaines: le domaine anthropologique, éducatif et pastoral. Le premier se réfère à la façon de concevoir et de présenter la personne humaine comme une vocation; le deuxième tend à favoriser une proposition de valeurs inhérentes à la vocation; le troisième est attentif au rapport entre vocation et culture objective, et en tire des conclusions pour le travail vocationnel. [00097-03.03] [IN069] [Texte original: italien] - S. Exc. Rév. Mgr Héctor Miguel CABREJOS VIDARTE, O.F.M., Archevêque de Trujillo (PÉROU) Pourquoi parlons-nous de nouvelle évangélisation? Doù vient cette nouveauté? Les raisons peuvent être variées; nous en décelons deux. Le message de Jésus exprime lamour du Père envers chacun de nous et en particulier envers les plus faibles et les plus nécessiteux de ce monde. Pour cette raison, donner le témoignage de lÉvangile ne peut être quun acte damour, de partage de la joie dêtre les fils de Dieu, et de notre fraternité. Et précisément, lamour est toujours nouveau: Je vous donne un commandement nouveau : vous aimer les uns les autres ; comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres (Jn 13, 34). Lamour nest pas nouveau si nous nous limitons à répéter son énonciation, il ne lest que si nous le mettons en pratique au jour le jour. Si le témoignage évangélique est toujours jeune et créatif, il sera alors toujours fécond et fidèle au message du Règne de Dieu. Les racines de la proclamation de la Bonne Nouvelle sont dans notre communion (Koinonia) avec la mission de Jésus qui est venu nous communiquer lamour du Père (Jn 3, 16). Aimer les autres comme Jésus nous aime prolonge cette mission, cest pourquoi ce commandement est toujours nouveau. Lamour sexprime dans le service; dans les années du Concile on parla dune Église servante, et Paul VI le répéta avec force et humilité en disant: que le monde le sache, nous ne sommes pas venus le conquérir, mais le servir (Discours pour la deuxième session du Concile, n.8). Sachons trouver des chemins inédits damour et de service pour donner un témoignage despoir dans le monde daujourdhui. Seulement en étant dauthentiques disciples, dhumbles émissaires dune vie cohérente, seulement si notre action correspond à notre parole, sans aucune âme partagée, comme nous le demande lÉpite de saint Jacques (1,8), nous pourrons annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus. La nouvelle évangélisation nous appelle en tant quÉglise et comme disciples de Jésus Christ à une nouvelle action et de même à une nouvelle vie, à un style de vie qui rende notre témoignage crédible. [00098-03.04] [IN070] [Texte original: espagnol] - Rév. P. Mauro JÖHRI, O.F.M. Cap., Ministre Général de l'Ordre Franciscain des Frères Mineurs Capucins Les Ordres mendiants contribueront à la nouvelle évangélisation dans la mesure où ils sauront se renouveler au contact du charisme de leurs fondateurs et à lécoute attentive des situations complexes de notre temps. Une fidélité créative nous est demandée, tout comme saint François dAssise sut la vivre de façon exemplaire, juste pour prendre le premier exemple qui me vient à lesprit. Dans quelle mesure peut-on parler de François comme dune homme vraiment nouveau? Je crois pouvoir dire quil fut un homme vraiment nouveau parce quil sut reproposer de façon forte et convaincante Jésus Christ et son Évangile. Il ne se mit pas à la place de Jésus: absolument pas. François découvrit le Christ, vrai Dieu et vrai homme, comme lon découvre le trésor caché dans un champ. Une fois découvert le trésor quest Jésus, ce dernier motiva et accompagna tous les choix de la vie de François. Et afin dentrer en pleine possession de ce trésor, dêtre profondément transformé par le contact avec la personne du Christ, François quitta tout, rompit les liens avec sa famille, entra dans une existence derrance et renonça à toute forme de contestation pour faire débuter un mode de vie alors totalement inédit. Il mit Jésus au centre de sa vie, et pour lui faire réellement place, il le servit auprès des lépreux, il se retirait aussi volontiers pour vivre dans les ermitages et allait dans les rues pour prêcher la pénitence. Nous, religieux, sommes définitivement appelés à mettre le Christ au centre de notre vie; et cela implique davoir le courage den témoigner ouvertement. Nous ne devons pas avoir peur de dire que cest pour Lui et Lui seul que nous avons choisi dembrasser la vie religieuse et de vivre en dépendance réciproque, dans la fraternité. Nous sommes invités à dire que cest de Lui que nous attendons la récompense pour nos renonciations, et que le meilleur reste encore à venir. [00099-03.04] [IN07I] [Texte original: italien] - S. Ém. Rév. le Card. Robert SARAH, Président du Conseil Pontifical "Cor Unum" (CITÉ DU VATICAN) Aussi bien le motu proprio Porta fidei (n°14) que le Document de travail de ce Synode (n°123) rappellent que la foi et la charité se réfèrent lune à lautre. Le rapport intrinsèque entre évangélisation et diakonia se manifeste dans le fait que, comme le souligne lencyclique Deus caritas est, avec la liturgie, elles sont les dimensions fondamentales et spécifiques à travers lesquelles lÉglise se réalise. LÉglise offre au monde un témoignage enviable de charité à partir duquel voient le jour de nombreuses conversions. Les travaux synodaux doivent pouvoir mieux valoriser ces témoignages de charité, pouvent fortement contribuer à la nouvelle évangélisation. En effet, dans son activité missionnaire, lÉglise a toujours uni lannonce de lÉvangile à ineloeuvre de charité. La grande mission de charité de lÉglise manifeste au monde la force irrésistible et la vigoureuse vitalité du message du Christ. Notre pastorale de la charité est un grand instrument dévangélisation, aussi bien pour celui qui prête que pour celui qui reçoit nos services. Il est clair que lÉglise ne se réduit pas à une agence sociale, or, le défi pour nous est justement celui de reconduire, à travers loeuvre de charité, au Dieu qui est charité. En effet, ce sont lunité et la charité qui nous appellent à la foi. Un élément fondamental de lencyclique Deus caritas est a peut-être été un peu négligé. La clef qui ouvre et ferme la porte de lhomme à lannonce de lÉvangile est lexpérience que Dieu maime. Sans cette simple vérité, lhomme moderne ne pourra jamais connaître véritablement le Christ. Lactivité caritative de lÉglise peut donc nous offrir une chance énorme pour faire entrer la lumière de Dieu dans le monde. [00100-03.04] [IN072] [Texte original: italien] - S. Exc. Rév. Mgr Enrico DAL COVOLO, S.D.B., Évêque titulaire d'Eraclea, Recteur de l'Université Pontificale du Latran à Rome (ITALIE) La situation actuelle de déchristianisation progressive de la vieille Europe est imputable, entre autres, à deux processus incontestables, liés lun à lautre, à savoir: létatisation du droit et létatisation des écoles. En effet, les écoles et les universités (même celles catholiques) sont de plus en plus assujetties au contrôle direct des États. Ledit Processus de Bologne néchappe pas à cette logique. Les contenus de lenseignement sont imposés par lÉtat à travers non seulement les programmes, mais aussi les manuels. Par cette démarche, la vision culturelle ouverte à la foi chrétienne est affaiblie de manière systématique, en faveur de prétendues perspectives interreligieuses ou interculturelles. Cest ainsi que lon insinue dans lesprit des jeunes une vision culturelle qui est bien loin de la foi chrétienne, voire explicitement opposée à celle-ci. Le cheval de Troie, par lequel les États sapproprient des intelligences des étudiants, cest la formation des enseignants. Dans de nombreux pays, les enseignants sont formés uniquement dans les universités publiques, et ceux qui aspirent à lenseignement doivent de toute façon obtenir une habilitation en suivant un parcours de formation établi par lÉtat et en passant des concours publics. Cest ainsi qua eu lieu la déchristianisation progressive de lOccident, à travers la déchristianisation des écoles et des universités. Or, une nouvelle évangélisation passe nécessairement par la reconnaissance des personnes, de leur conscience, de leurs droits. Si les États sapproprient, comme ils lont souvent fait et continuent de le faire, du projet personnel dapprentissage, ils ôtent aux personnes la liberté de se réaliser, en les privant dun droit originaire et constitutif. Par conséquent, une communauté ecclésiale qui sengage à une nouvelle évangélisation devra veiller, avec urgence et priorité, à la bonne marche des écoles et des universités en général, et à celles catholiques en particulier. En étroite synergie avec les familles et les autres agences déducation sur le territoire (paroisses, patronages, centres pour jeunes, institutions...), elles devront trouver des moyens efficaces de faire face à lurgence éducative actuelle: parce que la réponse de lÉglise à lurgence éducative est la formation, et surtout la formation des formateurs, qui passe précisément par les écoles et les universités. Cest pour cette raison que les écoles et les universités catholiques devront être caractérisées par le dialogue entre la foi et la culture de lenseignement. La spécificité des écoles et des universités catholiques devra être le dialogue entre la science de Dieu et les sciences de lhomme, sous le signe dune synthèse théologique assimilée sur le plan existentiel et témoignée avec cohérence par les formateurs. Un projet de nouvelle évangélisation qui placerait au deuxième plan ou, pire, qui négligerait le rôle irremplaçable des écoles et des universités catholiques, risque déchouer. [00101-03.07] [IN073] [Texte original: italien] - S. Exc. Rév. Mgr Pedro Mario OSSANDÓN BULJEVIC, Évêque titulaire de La Imperial, Évêque auxiliaire de Santiago de Chile (CHILI) Ainsi, de même que le Synode sur la Parole de Dieu nous a offert la nouveauté de lAnimation biblique de la Pastorale, aujourdhui nous pouvons nous demander si la proposition dune Animation pastorale de la Vie dans lEsprit est adéquate, tant au niveau personnel que communautaire. Comment pouvons-nous proposer cette animation de la Vie dans lEsprit? En comprenant lÉglise particulière comme une Église synodale. Il sagit dorganiser la mission évangélisatrice de lÉglise diocésaine depuis le discernement dans lEsprit et avec un réel protagonisme pastoral de tous les fidèles. En cultivant la vie intérieure du sujet croyant, pour chaque vocation spécifique, comme un itinéraire spirituel qui unit les processus de croissance mystique personnelle avec lorganisation pastorale au service de lévangélisation. En discernant en permanence les signes du temps, selon lEsprit Saint au service du Royaume de Dieu. Il sagit dincorporer à notre action pastorale une discipline qui nous enseigne à dialoguer dans la vérité et la charité avec la culture, à partir de la Sainte Écriture et en harmonie avec les enseignements de lÉglise. En intégrant les tâches de prier, de vivre, de servir, de célébrer, et dannoncer le Christ comme étant un chemin intégral de la foi (cf. Catéchisme). Cest ainsi que lon découvre lordre harmonieux du parcours de Dieu parmi les hommes et celui des hommes en Dieu (cf. S.S Jean Paul II dans Redemptor Hominis). Il ne sagit pas de spiritualiser ni de sombrer dans lintimisme aliénant dune foi fausse et nuisible. Non. Il sagit daccomplir loeuvre de Dieu: Jésus leur répondit : " L'uvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé. "(Jn 6,29). Privilégier la rencontre avec le Christ, partant de la spiritualité trinitaire de communion, dans le discernement en lEsprit (cf. Document dAparecida: méthode pour voir-évaluer-agir), et dans le service évangélisateur et solidaire. Il sagit de renouveler ainsi la Pastorale Organique. Le fait dêtre des prieurs et des contemplatifs nous donne la liberté dEsprit qui nous aide à surmonter les moralismes et les fondamentalismes doctrinaux qui nous ont fait tant de mal. Cest une mysticité qui nous enseigne à intégrer la foi et la vie , la foi et la raison, et par-dessus tout, la foi et lamour. [00103-03.03] [IN075] [Texte original: espagnol] - S. Exc. Rév. Mgr Jorge Eduardo LOZANO, Évêque de Gualeguaychú (ARGENTINE) LÉglise en Amérique latine vit et évangélise dans la région de la planète qui connaît les plus fortes inégalités. Le Pape Benoît XVI nous a encouragés à confirmer avec un élan renouvelé loption pour les pauvres. La brèche entre les plus riches et les plus défavorisés est énorme et insurmontable et rappelle la parabole du pauvre Lazare qui se nourrissait des miettes tombées par terre. Dans certains pays, la moitié des pauvres sont des enfants. Sur notre continent et dans le monde, la pauvreté nest pas un problème simplement économique ou sociologique mais également évangélique, religieux et moral. Une toute petite partie de la population mondiale saccapare les biens de la Création. Le consumérisme gaspilleur et pilleur épuise les biens de la Création. Les visages des pauvres et des exclus sont le visage souffrant du Christ. Dans une culture qui prétend les cacher, les transformer en êtres invisibles ou considérer la pauvreté comme une évidence, la foi nous encourage à les mettre au centre de notre attention pastorale. Il nest pas possible de penser à une nouvelle évangélisation sans une annonce de la libération intégrale de tout ce qui opprime lhomme, cest-à-dire le péché et ses conséquences. Il ne peut y avoir une authentique option pour les pauvres sans un engagement ferme en faveur de la justice et du changement des structures de péché. Notre proximité vis-à-vis des pauvres nest pas seulement nécessaire pour rendre crédible notre prédication mais également afin de la rendre chrétienne et non pas airain qui sonne ou cymbale qui retentit (1 Co 13, 1). Tout oubli ou mise en second plan des petits et des humbles a pour conséquence que le message cesse dêtre une Bonne Nouvelle pour se transformer en paroles vides et mélancoliques, privées de vitalité et despérance. Nous devons regarder les pauvres, nous tourner vers eux pour servir le Seigneur que nous aimons. [00104-03.04] [IN076] [Texte original: espagnol] - S. Exc. Rév. Mgr Józef MICHALIK, Archevêque de Przemyśl des Latins, Président de la Conférence Épiscopale (POLOGNE) La crise actuelle de la civilisation chrétienne en Europe nest pas la crise du christianisme ni la crise de la foi, car lhomme contemporain cherche continuellement des réponses aux questions qui dépassent la dimension de lexistence temporelle et biologique. Une crise profonde frappe aussi la culture actuelle, qui a abandonné les critères convenus de la beauté et a perdu sa créativité en recherchant succès et originalité, insistant très souvent sur la promotion de la négation et du nihilisme. Nous vivons aujourdhui une situation dattaques permanentes à la loi naturelle, aux valeurs chrétiennes, à lÉglise et à la foi. Il serait inutile de sen plaindre. Une vision de soi-même et de la conversion est nécessaire. Cest là le premier devoir et aussi la condition fondamentale de lévangélisation. Reconnaître le péché nous amène à la conclusion que seul Dieu peut pardonner notre péché, Dieu, qui veut pardonner car Il est notre Père miséricordieux. Si la foi daujourdhui devient de plus en plus faible, ce nest pas seulement de la faute des autres mais plutôt de la nôtre. Si le message de la foi nest ni intéressant, ni attractif - cest peut-être ainsi car ce même message ne lest pas non plus pour nous-même, car il ne nous passionne plus, car nous ne prêchons pas le Christ à nos familles et sur les routes de nos villes. Nos frères qui appartiennent à dautres Églises chrétiennes sont aussi vivement intéressés par la promotion de la foi vivante et par la défense du droit de la présence de Dieu dans la vie publique. LÉglise en Pologne écoute pleine despoir le récent appel conjoint catholique et orthodoxe fait aux populations de la Russie et de la Pologne par le patriarche orthodoxe de Moscou et de toute la Russie Kirill et par les Évêques catholiques de Pologne, dans lespoir que cette voix commune en défense de lidentité de la foi et de la proclamation de lÉvangile aie la possibilité datteindre plus profondément nos coeurs. [00105-03.03] [IN077] [Texte original: italien] - Rév. P. Mario ALDEGANI, C.S.I., Supérieur Général de la Congrégation de Saint-Joseph Lexpérience de lévangélisation se situe dans une expérience de relations humaines. La qualité et lépaisseur des relations sont souvent sous-évaluées dans lévangélisation, ou en tous cas pensées dans une optique instrumentale, leur but étant laccueil à la bonne nouvelle.En vérité, vivre une relation humaine signifie se laisser rejoindre par lappel, qui est à la fois promesse et don, appel qui est inscrit dans la vie elle-même; appel à partager, à marcher ensemble, à accueillir, à se rendre responsables, à sentir que ce que lon possède appartient aussi à lautre et est un don pour tous. La qualité humaine de la relation est maintenue en vie, chez un croyant, par la conscience que le coeur et la chair de tout homme portent en elles limage de Dieu, la trace du salut du Christ. On peut se demander si les expériences dévangélisation sont toujours des expériences de véritables relations et si elles se situent donc sur les traces de loeuvre actuelle de Dieu. Sil est vrai quune crise de confiance en la vie traverse tant de domaines de la vie contemporaine et même la crise éducative, il est vrai aussi que cette même crise de confiance traverse aussi les milieux religieux et les pratiques même de lévangélisation. En réalité, lévangélisation a besoin dun climat de confiance, dun tissu de relations marquées par lespérance. Une expérience évangélisatrice sous le signe de la confiance et de lespérance doit être soutenue par une réflexion anthropologique qui sinspire profondément de la Révélation. Plutôt que de conjuguer anthropologie et théologie, il sagit de penser lhumain dans la lumière et dans linspiration de la Révélation et de la Pâques du Christ. Il sagit, plus radicalement, danimer pleinement et véritablement lhumain dans les traces de la révélation et de la rédemption quil porte en lui-même. Il ne peut y avoir aujourdhui évangélisation sans prophétie sur le sens et sur la vérité de lhumain. La communication, et lévangélisation même en tant quexpérience relationnelle et communicative, sont possibles car elles animent le même terrain, qui ne peut être quun terrain de véritable humanité. Mais, en vérité animer le terrain (la terre, tout ce qui est humain), signifie animer les traces de la Révélation et de la Rédemption, et intercepter lactuelle Parole de Dieu. Sur ce terrain-là, celui qui évangélise peut vraiment faire résonner la Parole qui sauve et celui qui lécoute peut vraiment la percevoir comme Parole qui interpelle et qui libère, exigeante mais porteuse de joie. [00106-03.04] [IN078] [Texte original: italien] - S. Exc. Rév. Mgr Mario del Valle MORONTA RODRÍGUEZ, Évêque de San Cristóbal de Venezuela (VENEZUELA) Pour favoriser une meilleure organisation tant du thème de la nouvelle évangélisation que de la pratique pastorale de celle-ci, il est important de disposer dun fil conducteur formulé comme une ligne théologique et pastorale. Puisquil sagit de lannonce de lÉvangile du salut, la nouvelle évangélisation se trouve dans la continuité de la mission de lÉglise et en rapport avec la Communion (trinitaire, révélée par le Christ) vécue dans lÉglise (communion fraternelle), dont lobjectif finale est la rencontre vivante avec Jésus. En même temps, cette communion se manifeste dans le témoignage qui trouve en Jésus un modèle (puisquil est le témoin fidèle qui fait connaître Dieu et son dessein de salut) et qui constitue le style de vie propre aux disciples de Jésus. Les deux réalités trouvent dans le Service une expression concrète: par le service, Jésus offre la plus grande démonstration damour, en sauvant lhumanité; et ses disciples sont appelés à Limiter en cela. Cest pourquoi je propose que la ligne théologique et pastorale en vue de la réflexion et de la concrétisation de la nouvelle évangélisation se construise autour de cette ligne communion-témoignage-service. Dans les Actes des Apôtres (2, 42-47), nous pouvons trouver une source dinspiration biblique pour cette proposition. [00107-03.04] [IN079] [Texte original: espagnol] - S. Exc. Rév. Mgr Juan José PINEDA FASQUELLE, C.M.F., Evêque titulaire d'Obori, Évêque auxiliaire et Vicaire Général de Tegucigalpa (HONDURAS) La Paroisse est une entité finalisée à la transmission de la foi chrétienne. Là, il est possible de mener à bien la nouvelle évangélisation. Travaillons pour redonner vie aux paroisses, pour créer des lieux de vie chrétienne, soutenir la foi de ses membres et illuminer par le témoignage. Le renouveau pastoral de nos paroisses comporte létat de mission permanente; elles évitent ainsi dêtre des sièges bureaucratiques. Nous croyons en la coresponsabilité pastorale des baptisés, qui mettent au service de la communauté leur foi, leur temps, leur talent et leurs richesses. Ainsi, les programmes paroissiaux de pastorale et dinitiation chrétienne senrichissent grâce à la collaboration de tous pour une Église plus communautaire: des baptisés cohérents pour une paroisse coresponsable, maison et école de communion. Lengagement en faveur de la nouvelle évangélisation a pour finalité originaire la mission et des Paroisses moins repliées sur elles-mêmes et plus engagées dans lannonce de la foi. Nous estimons que la communauté paroissiale soit la porte pour la transmission de la foi et de lexpérience ecclésiale, le centre dirradiation et de témoignage de la vie chrétienne, le lieu de la recherche de la vérité, du renforcement de la foi, de la communication du message, de la communauté dans laquelle se vit la joie de lEsprit ainsi que le siège de la mission. Des prêtres et des laïcs insérés dans lanimation missionnaire. Les laïcs engagés au sein de la communauté paroissiale constituent une grande richesse. Cette vocation laïque est lun des fruits les plus précieux du Concile Vatican II. Ils donnent un fort élan à la nouvelle évangélisation et à la transmission de la foi. Le document dAparecida insiste sur le renouveau paroissial, la conversion pastorale et létat de mission permanente. Être Église évite ainsi les sectarismes. La Paroisse est une Église domestique présente dans la vie quotidienne, annonçant le message vivifiant de lÉvangile. La nouvelle évangélisation consiste à reconstruire le tissu chrétien de la société humaine, en aidant lÉglise à continuer à vivre au milieu des maisons de ces enfants (cf. Jean Paul II in Christifideles laici). Nous naissons comme Église insérée dans lanimation missionnaire des communautés. On réalise lintégration des Mouvements mais la lecture ecclésiologique ou son intégration imparfaitene manque pas en marge ou en dehors du programme paroissial de pastorale. [00108-03.04] [IN080] [Texte original: espagnol] - S. Exc. Rév. Mgr Paul DESFARGES, S.I., Évêque de Constantine (ALGÉRIE) Au Maghreb, nous considérons la scène de la Visitation comme le paradigme de la mission. Là où Marie va, elle est précédée par l'Esprit qui est toujours le maître d'uvre de la rencontre. Nos Églises se font servantes du Royaume de Dieu. L'Église est témoin et servante de ce que Dieu fait dans l'humanité. L'Esprit lui donne de s'émerveiller de la foi de l'autre et des fruits qu'elle produit dans sa vie, comme nous l'a rappelé la conversion du Bienheureux Charles de Foucauld. Pour nous, il n'y a pas de dialogue interreligieux sans dialogue de vie, et le dialogue de vie rejoint le dialogue de Dieu avec l'humanité. Ce dialogue de vie témoigne du salut à l'uvre; il est médiation, ou sacrement, du salut de Dieu. Comme Dieu entre en dialogue pour s'offrir à la rencontre avec sa créature, ainsi l'Église s'offre à la rencontre. Car l'Église ne porte pas seulement une Bonne Nouvelle sur Dieu, mais aussi une Bonne nouvelle sur l'homme. Les rencontres du quotidien sont la première évangélisation, car elles disent la Bonne nouvelle de la fraternité universelle. Ainsi nous vivons le dialogue interreligieux d'abord comme une rencontre d'humanité. Nous ne pouvons taire cependant que le dialogue islamo-chrétien est aujourd'hui à l'épreuve. Il l'est à cause des courants fondamentalistes. Il l'est aussi à cause d'une situation nouvelle, faite de joie et de souffrance. Dans certains de nos pays, grâce nous est donnée d'accueillir quelques fidèles qui viennent de familles musulmanes. Ils étaient en général en questionnement intérieur depuis longtemps. Dans leur propre famille ces nouveaux disciples sont parfois rejetés ou obligés à une très grande discrétion. Avec le temps, ils découvrent cependant que leur histoire spirituelle avec Dieu a commencé avant leur conversion et que l'Esprit les a guidés à travers telle ou telle personne musulmane de leur entourage qui incarnait des valeurs spirituelles et humaines. Ces disciples nous rappellent eux aussi que le dialogue de vie est au cur du témoignage de l'Évangile. [00109-03.04] [IN081] [Texte original: français] - S. Exc. Rév. Mgr Brian Joseph DUNN, Évêque d'Antigonish (CANADA) Comment évangéliser ceux qui ont été profondément blessés par le clergé, ceux qui ont été victimes dabus sexuels? Jésus soccupait de ceux qui étaient désabusés en écoutant attentivement les récits des disciples et en les guidant vers une nouvelle conscience de sa présence. Cet exemple de Jésus montre que la nouvelle évangélisation, qui se produit en pleine crise des abus sexuels, peut prendre au moins quatre formes différentes: - Prévoir de véritables opportunités découte et de discernement pour évaluer la gravité de la blessure, de la colère et de la désillusion liée au scandale. Ce ministère de lécoute pourrait devenir une part de chaque diocèse sous la forme dun bureau de médiation où les gens pourraient ouvrir leur coeur et trouver un sentiment de réconciliation. - Comprendre les raisons de larrivée de cette crise. Mettre en place des mesures qui créent des environnements sans risques pour les enfants et tous ceux qui sont vulnérables dans la communauté de la foi. - Une spiritualité de communion doit emplir toutes les relations et toutes les structures au sein de nos paroisses et dans les églises locales, à travers une consultation qui rassemble les fidèles, qui reconnaît la présence de lEsprit de Dieu agissant dans les membres de la communauté et qui aide à répondre à tous ceux qui sentent que leur voix nest jamais entendue dans lÉglise. - Encourager la co-responsabilité en apportant des changements dans certaines structures de lÉglise et dans la mentalité, dans une disposition et une véritable sympathie à avoir lorsque lon travaille de façon très proche avec des laïcs. Ces changements pourraient inclure la nomination déquipes pastorales composées de religieux et de laïcs, une réflexion et la reconnaissance officielle de ministres ecclésiaux laïcs; et un engagement délibéré et systématique des femmes en leur confiant des positions de direction à tous les niveaux de la vie de lÉglise, et cela, en permettant aux femmes dêtre désignées comme lectrices ou acolytes, et en instituant le ministère de catéchiste. Quand cela adviendra, lÉvangile sera à nouveau entendu, notre foi sera transmisse avec plus defficacité, nous serons renouvelés dans notre foi et notre témoignage deviendra alors plus authentique dans notre monde contemporain. [00110-03.06] [INO82] [Texte original: anglais] - S. Exc. Rév. Mgr Philip TARTAGLIA, Archevêque de Glasgow (ÉCOSSE) La Conférence des Évêques dÉcosse accueille avec plaisir linvitation à une nouvelle évangélisation. La nouvelle évangélisation est déjà à loeuvre pour donner une impulsion générale envers un renouveau de la foi en Écosse. Nous souhaitons que cette Année de la Foi élève le profil de la nouvelle évangélisation. Le Document de travail fait référence à la nouvelle évangélisation en tant que témoignage du Christ, de son Évangile et de la foi de lÉglise, avec une nouvelle franchise, un nouveau courage et une nouvelle espérance. Sur la base de la récente expérience concernant la défense et la promotion du mariage en tant quunion uniquement entre un homme et une femme, les Évêques écossais peuvent affirmer que la majorité des catholiques, de nombreux autres chrétiens ainsi que les fidèles dautres fois répondent de manière positive et se réjouissent découter la vérité religieuse et morale exposée dune manière claire, simple et ouverte. En cette époque profondément sécularisée, la soif de religion authentique simpose aussi, comme nous lavons clairement vu lorsque Sa Sainteté le Pape Benoît XVI a visité le Royaume-Uni il y a deux ans, en 2010. En nous basant sur cette expérience, qui passe également par la croix, nous ne devons pas avoir peur de prêcher la vérité de la foi catholique et apostolique avec audace, ouverture et franchise mais également avec amour et compassion, de manière persuasive et humble, en partant toujours de Jésus Christ. Aujourdhui, les personnes, en particulier les jeunes, ont besoin tant de vérité que damour sils doivent vivre une vie humaine authentique. Lévangélisation et la nouvelle évangélisation proposent Jésus Christ, le Fils incarné de Dieu de manière nouvelle aux hommes et aux femmes de notre temps. Il est la Vérité. Il est lAmour incarné de Dieu. [00111-03.03] [IN083] [Texte original: anglais] - S. Exc. Rév. Mgr Patrick Christopher PINDER, Archevêque de Nassau (Bahamas), Président de la Conférence Épiscopale (BAHAMAS) Nous nous réunissons au sein de cette XIII° Assemblée générale ordinaire du Synode des Évêques afin daffronter un thème très approprié et opportun. Notre réflexion sur la nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne coïncide avec le cinquantenaire de louverture du Concile Vatican II, le 20ème anniversaire de la publication du Catéchisme de lÉglise catholique et avec le début de lAnnée de la Foi. Nous nous attendons à ce que cette rencontre soit un temps et un lieu dencouragement, dexpériences partagées et dapproches pratiques pour raviver et renouveler la vie de lÉglise dans un sens plus plein. Les circonstances actuelles, qui rendent si nécessaire notre réflexion sur de nouvelles énergies et de nouvelles méthodes applicables à lévangélisation, ont été bien expliquées dans le Document de travail du Synode. Ce document nous rappelle que dimportantes forces culturelles entravent la capacité de nos cultures et de nos peuples à demeurer fermes dans la foi et vivre les valeurs de lÉvangile. Cette réalité est présente presque partout, comme lont indiqué les réponses pré-synodales des conférences épiscopales du monde entier. En relevant les défis de la sécularisation et de la mondialisation, les Évêques de la Conférence épiscopale des Antilles ont observé que, parmi nos populations, certains sont confus, séloignent de la foi et sont incapables darticuler ou de défendre la foi. La plupart des personnes est demeurée fidèle à lÉglise mais se trouve mal à laise à cause de la vulnérabilité de la foi dont ils font lexpérience. Ils regardent en direction de lÉglise catholique afin quelle approfondisse leur connaissance de la foi, leur spiritualité et leur capacité à la défendre et à la vivre avec joie. Une recommandation pratique évidente est celle dune reconnaissance, dune formation et dune implication plus grande du ministère de catéchiste dans lÉglise. Ce ministère peut certainement être une ressource précieuse dans la transmission de la foi en ce moment de nouvelle évangélisation. [00112-03.06] [IN083] [Texte original: anglais] - S. Ém. Rév. le Card. Fernando FILONI, Préfet de la Congrégation pour l'Evangélisation des Peuples Le Document de travail, aux numéros 76-79, parle de la Missio ad gentes, de la charge pastorale et de la nouvelle évangélisation. Ce sont des aspects quil serait bon de traiter de manière plus adéquate. La corrélation entre eux a été rappelée par le Saint-Père dans son homélie pour lOuverture du Synode, dimanche dernier, le 7 octobre. En effet, lÉglise, en tant que Corps du Christ, chemine dans lhistoire et parmi les peuples à cause du mandat de son Seigneur: allez, baptisez, portez le salut. Il sagit dun corps vital qui, pour traverser les lieux et les temps, a besoin pour ainsi dire de deux jambes fortes qui lui permettent de marcher rapidement: à savoir la première évangélisation, ad Gentes, et la nouvelle évangélisation. Le Synode que nous célébrons actuellement constitue donc un moment excellent qui nous permet de réfléchir sur la corrélation et la valeur de lengagement missionnaire et, dans le même temps, de repenser aux chemins les plus significatifs pour proposer à nouveau courageusement lÉvangile. Nous savons bien que le Concile Vatican II a été déterminant pour le développement de ce quil est convenu dappeler les Église indigènes, indiquées non seulement comme lieux dans lesquels exercer le service missionnaire mais, surtout, comme véritables protagonistes de la mission (Message du Saint-Père Benoît XVI pour la Journée missionnaire mondiale 2012.). Cinquante ans après le Concile, nous pouvons également voir, par exemple, combien les Églises indigènes, avec leur clergé, les religieux et les religieuses, se sont insérées dans la vie des antiques chrétientés, bien que la première évangélisation ad Gentes doive encore être fortement développée. Le Synode doit donc nous faire percevoir le besoin dune coordination de loeuvre dévangélisation, entendue comme première et nouvelle annonce, parce quil sagit désormais dune mission globale à tous les égards, et surtout en considération du phénomène migratoire des peuples qui fait que les sujets traditionnels de la missio ad Gentes se rencontrent désormais partout, créant en tous lieux des sociétés toujours davantage plurielles. En outre, de nombreux fidèles provenant de ce quil est convenu dappeler les territoires de mission, qui demeurent dans les sociétés occidentales, apportent à nos Paroisses et communautés la vivacité et les richesses spirituelles quils détiennent. En eux, on perçoit la fraîcheur de leur foi, si différente de ces formes de fatigue... ou lassitude de lêtre chrétiens(Benoît XVI, Discours aux Cardinaux, à la Curie Romaine et à la Famille pontificale pour la présentation des voeux de Noël (22 décembre 2011)) et si évidente au milieu des antiques chrétientés sécularisées. Il ne faut pas non plus oublier que ces jeunes Églises rendent un témoignage vrai à lÉvangile, entendu comme Parole qui soutient dans toutes les circonstances, y compris dans de graves situations de drame, de discrimination et de persécution (je pense à de nombreuses situations en Asie, en Afrique et en Amérique). Selon lAgence missionnaire Fides, en 2011, 18 prêtres et 4 religieuses ont été tués mais qui peut dire quel est le nombre des fidèles? La mission évangélisatrice de ces Églises indigènes se révèle donc être une nécessité intérieure du don reçu den-haut. La mission du Christ Rédempteur, confiée à l'Église, a déclaré le Bienheureux Jean Paul II, nest encore quà ses débuts et nous devons nous engager de toutes nos forces à son service (Jean Paul II, Lettre Encyclique Redemptoris missio sur la valeur permanente du précepte missionnaire (7 décembre 1990), n° 1), non seulement à cause du pourcentage de ceux qui ne connaissent pas le Christ, un pourcentage qui est proportionnellement en constante augmentation, mais également à cause du nombre de baptisés pour qui labandon de la foi constitue un facteur important. Il faut faire de cela un kairos, un temps fort de grâce, en ce quil provoque lÉglise à renforcer sa propre identité de communauté voulue par Jésus Christ pour être signe et instrument de salut pour tous les peuples de la terre (Lumen Gentium). [00094-03.06] [IN066] [Texte original: italien] ERRATA CORRIGE Les corrections publiées dans l'Errata Corrige sur le Bulletin N° 4 ont été reportées directement sur les Bulletins relatifs publiés dans ces pages Internet. |