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au sens qualitatif, parce quâelle est lâannonce
principale
, celle que lâon doit
toujours écouter de nouveau de différentes façons et que lâon doit toujours
annoncer de nouveau durant la catéchèse sous une forme ou une autre, à toutes
ses étapes et ses moments.
Pour cela aussi « le prêtre, comme lâÃglise, doit
prendre de plus en plus conscience du besoin permanent quâil a dâêtre
évangélisé »
165. On ne doit pas penser que dans la catéchèse le
kérygme
soit abandonné en
faveur dâune formation qui prétendrait être plus âsolideâ. Il nây a rien de plus
solide, de plus profond, de plus sûr, de plus consistant et de plus sage que cette
annonce. Toute la formation chrétienne est avant tout lâapprofondissement du
kérygme
qui se fait chair toujours plus et toujours mieux, qui nâomet jamais
dâéclairer lâengagement catéchétique, et qui permet de comprendre
convenablement la signification de nâimporte quel thème que lâon développe
dans la catéchèse. Câest lâannonce qui correspond à la soif dâinfini présente dans
chaque cÅur humain. La centralité du
kérygme
demande certaines
caractéristiques de lâannonce qui aujourdâhui sont nécessaires en tout lieu :
quâelle exprime lâamour salvifique de Dieu préalable à lâobligation morale et
religieuse, quâelle nâimpose pas la vérité et quâelle fasse appel à la liberté,
quâelle possède certaines notes de joie, dâencouragement, de vitalité, et une
harmonieuse synthèse qui ne réduise pas la prédication à quelques doctrines
parfois plus philosophiques quâévangéliques. Cela exige de lâévangélisateur des
dispositions qui aident à mieux accueillir lâannonce : proximité, ouverture au
dialogue, patience, accueil cordial qui ne condamne pas.
126
Cf.
Proposition
9.
127
J
EAN
-P
AUL
II, Exhort. apost. post-synodale
Pastores dabo vobis
(25 mars 1992), n. 26 :
AAS
84 (1992), 698.