EVANGELII GAUDIUM - page 97

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au sens qualitatif, parce qu’elle est l’annonce
principale
, celle que l’on doit
toujours écouter de nouveau de différentes façons et que l’on doit toujours
annoncer de nouveau durant la catéchèse sous une forme ou une autre, à toutes
ses étapes et ses moments.
126
Pour cela aussi « le prêtre, comme l’Église, doit
prendre de plus en plus conscience du besoin permanent qu’il a d’être
évangélisé »
.
127
165. On ne doit pas penser que dans la catéchèse le
kérygme
soit abandonné en
faveur d’une formation qui prétendrait être plus “solide”. Il n’y a rien de plus
solide, de plus profond, de plus sûr, de plus consistant et de plus sage que cette
annonce. Toute la formation chrétienne est avant tout l’approfondissement du
kérygme
qui se fait chair toujours plus et toujours mieux, qui n’omet jamais
d’éclairer l’engagement catéchétique, et qui permet de comprendre
convenablement la signification de n’importe quel thème que l’on développe
dans la catéchèse. C’est l’annonce qui correspond à la soif d’infini présente dans
chaque cœur humain. La centralité du
kérygme
demande certaines
caractéristiques de l’annonce qui aujourd’hui sont nécessaires en tout lieu :
qu’elle exprime l’amour salvifique de Dieu préalable à l’obligation morale et
religieuse, qu’elle n’impose pas la vérité et qu’elle fasse appel à la liberté,
qu’elle possède certaines notes de joie, d’encouragement, de vitalité, et une
harmonieuse synthèse qui ne réduise pas la prédication à quelques doctrines
parfois plus philosophiques qu’évangéliques. Cela exige de l’évangélisateur des
dispositions qui aident à mieux accueillir l’annonce : proximité, ouverture au
dialogue, patience, accueil cordial qui ne condamne pas.
126
Cf.
Proposition
9.
127
J
EAN
-P
AUL
II, Exhort. apost. post-synodale
Pastores dabo vobis
(25 mars 1992), n. 26 :
AAS
84 (1992), 698.
1...,87,88,89,90,91,92,93,94,95,96 98,99,100,101,102,103,104,105,106,107,...170
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