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important de lâinterprétation de la Bible, qui tient compte du fait que lâEsprit
Saint nâa pas inspiré seulement une partie, mais la Bible tout entière, et que pour
certaines questions, le peuple a grandi dans sa compréhension de la volonté de
Dieu à partir de lâexpérience vécue. De cette façon, on évite les interprétations
fausses ou partielles, qui contredisent dâautres enseignements de la même
Ãcriture. Mais cela ne signifie pas affaiblir lâaccent propre et spécifique du texte
sur lequel on doit prêcher. Un des défauts dâune prédication lassante et
inefficace est justement celui de ne pas être en mesure de transmettre la force
propre du texte proclamé.
La personnalisation de la Parole
149. Le prédicateur « doit tout dâabord acquérir une grande familiarité
personnelle avec la Parole de Dieu. Il ne lui suffit pas dâen connaître lâaspect
linguistique ou exégétique, ce qui est cependant nécessaire. Il lui faut accueillir
la Parole avec un cÅur docile et priant, pour quâelle pénètre à fond dans ses
pensées et ses sentiments et engendre en lui un esprit nouveau »
Cela nous
fait du bien de renouveler chaque jour, chaque dimanche, notre ferveur en
préparant lâhomélie, et en vérifiant si grandit en nous lâamour de la Parole que
nous prêchons. Il ne faut pas oublier quâ« en particulier, la sainteté plus ou
moins réelle du ministre a une véritable influence sur sa façon dâannoncer la
Parole ».
115
J
EAN
-P
AUL
II, Exhort. apost. post-synodale
Pastores dabo vobis
(25 mars 1992), n. 26 :
AAS
84 (1992), 698.
Comme lâaffirme saint Paul, « nous prêchons, cherchant à plaire non
pas aux hommes mais à Dieu qui éprouve nos cÅurs » (
1 Th
2, 4). Si nous avons
les premiers ce vif désir dâécouter la Parole que nous devons prêcher, elle se
transmettra dâune façon ou dâune autre au Peuple de Dieu : « Câest du trop-plein
du cÅur que la bouche parle » (
Mt
12, 34). Les lectures du dimanche
116
Ibid
n. 25 :
AAS
84 (1992), 696.