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SYNODUS EPISCOPORUM
BOLLETTINO

II ASSEMBLEA SPECIALE PER L'AFRICA
DEL SINODO DEI VESCOVI
4-25 OTTOBRE 2009

La Chiesa in Africa a servizio della riconciliazione, della giustizia e della pace.
"Voi siete il sale della terra ... Voi siete la luce del mondo" (Mt 5, 13.14)


Questo Bollettino è soltanto uno strumento di lavoro ad uso giornalistico.
Le traduzioni non hanno carattere ufficiale.


Edizione plurilingue

21 - 12.10.2009

SOMMARIO

- DECIMA CONGREGAZIONE GENERALE (SABATO, 10 OTTOBRE 2009 - ANTEMERIDIANO) - CONTINUAZIONE
- DODICESIMA CONGREGAZIONE GENERALE (LUNEDÌ, 12 OTTOBRE 2009 - POMERIDIANO)
- CONFERENZE STAMPA

DECIMA CONGREGAZIONE GENERALE (SABATO, 10 OTTOBRE 2009 - ANTEMERIDIANO) - CONTINUAZIONE

AUDITIO AUDITORUM (III) - CONTINUAZIONE

Pubblichiamo di seguito un nuovo Riassunto di un intervento nell’Auditio auditorum (III), in sostituzione del testo pubblicato nel Bollettino N. 16 del 10 ottobre 2009, su richiesta dell’Uditore.

- Prof. Edem KODJO, Segretario Generale emerito dell’Organizzazione dell’Unione Africana (O.U.A.), Primo Ministro emerito, Professore di Patrologia presso l'Istituto St. Paul di Lomé (TOGO)

L'Afrique aspire profondément à la réconciliation, à la justice et à la paix. L'Église d'Afrique et ses chrétiens sont interpellés par cette mission plus que d'autres. Comment réconcilier les Africains entre eux?
Le processus n'est pas aisé. La Réconciliation est d'abord une attitude, une disposition du cœur, un regard d'amour sur l'autre, qui suppose la conversion de tout l'être, une véritable “metanoïa”, une transformation totale que la grâce, engendrée par la prière, peut seule accorder. Oui, nous les Africains, nous devons d'abord nous réconcilier avec Dieu, par la pénitence et la prière.
La réconciliation avec autrui suppose qu'on ait la force et le courage du pardon.
La Réconciliation humaine, fait une place centrale à l'aveu qui mène à la vérité, l'indispensable vérité et à la justice.
Réconciliation, justice, vérité se retrouvent dans une sorte de relations de type trinitaire.
Les chrétiens sont-ils formés pour jouer ce rôle? Ce n'est pas sûr! Encore moins les hommes politiques chrétiens. Le cœur de l'homme étant obscur par nature et la politique étant la fange par excellence, ils sont plus exposés que d'autres à la trahison de leur foi. Les dénoncer, les vilipender ne suffit pas. Il faut changer leurs cœurs. Ils ne sont pas d'ailleurs tous condamnables. Julius Nyerere n'est-il pas susceptible d'être béatifié? Il faut prier pour eux. Il faut les former. Or, la formation post-catéchistique de notre Église reste à inventer. Que connaît-on vraiment de la doctrine sociale de l'Église dans les cercles du Pouvoir?
L'École chrétienne quant à elle doit être rechristianisée, le laïcat valorisé, mieux associé, jouant un rôle plénier.
Il faut partout, dans nos diocèses, des aumôneries pour les hommes politique.
En tout cas, les peuples d'Afrique attendent de ce synode un message fort pour dire halte aux déviances politiques et aux manipulations de toute sorte, au désir de se perpétuer au pouvoir en trichant, à l'accaparement des richesses par quelques-uns, à l'aliénation de nos ressources minières, à la vente de nos terres, aux firmes transnationales capitalistes, à la destruction de notre environnement.
Les peuples savent que la voix de l'Église est forte, que la voix du Saint-Père sonne fort. Les peuples connaissent la valeur morale et spirituelle de haute portée de notre Église. Ils attendent; ne les décevons pas!

[00242-03.04] [UD014] [Texte original: français]

DODICESIMA CONGREGAZIONE GENERALE (LUNEDÌ, 12 OTTOBRE 2009 - POMERIDIANO)

- INTERVENTI IN AULA (CONTINUAZIONE)
- AUDITIO AUDITORUM (V)
- INTERVENTO DELL’INVITATO SPECIALE DR. JACQUES DIOUF, DIRETTORE GENERALE DELLA FAO

Alle ore 16.30 di oggi lunedì 12 ottobre 2009, con la preghiera Pro felici Synodi exitu guidata dal Santo Padre, è iniziata la Dodicesima Congregazione Generale, per la continuazione degli interventi in Aula sul tema sinodale La Chiesa in Africa a servizio della riconciliazione, della giustizia e della pace. “Voi siete il sale della terra ... Voi siete la luce del mondo” (Mt 5, 13.14).

Presidente Delegato di turno S.Em. Card. Théodore-Adrien SARR, Arcivescovo di Dakar (SENEGAL).

Alle ore 18.00 il Presidente Delegato ha dato la parola all’Invitato Speciale Dr. Jacques DIOUF, Direttore Generale della FAO.

A questa Congregazione Generale che si è conclusa alle ore 19.00 con la preghiera dell’Angelus Domini erano presenti 210 Padri.

INTERVENTI IN AULA (CONTINUAZIONE)

Quindi, sono intervenuti i seguenti Padri:

- S. E. R. Mons. Robert MUHIIRWA, Vescovo di Fort Portal (UGANDA)
- S. E. R. Mons. Kyrillos WILLIAM, Vescovo di Assiut dei Copti (EGITTO)
- S. E. R. Mons. Philippe RANAIVOMANANA, Vescovo di Ihosy (MADAGASCAR)
- S. E. R. Mons. Laurent MONSENGWO PASINYA, Arcivescovo di Kinshasa (REPUBBLICA DEMOCRATICA DEL CONGO)
- S. E. R. Mons. Raymond Leo BURKE, Arcivescovo emerito di Saint Louis, Prefetto del Supremo Tribunale della Segnatura Apostolica (CITTÀ DEL VATICANO)
- S. E. R. Mons. Tesfaselassie MEDHIN, Vescovo di Adigrat (ETIOPIA)
- S. E. R. Mons. Norbert Wendelin MTEGA, Arcivescovo di Songea (TANZANIA)
- S. E. R. Mons. Krikor-Okosdinos COUSSA, Vescovo di Iskanderiya degli Armeni (EGITTO)
- S. E. R. Mons. Denis WIEHE, C.S.Sp., Vescovo di Port Victoria, Presidente della Conferenza Episcopale (C.E.D.O.I.) (SEYCHELLES)
- S. E. R. Mons. Ludwig SCHICK, Arcivescovo di Bamberg, Presidente della Commissione "Weltkirche" della Conferenza Episcopale Tedesca (GERMANIA)

Diamo qui di seguito i riassunti degli interventi:

- S. E. R. Mons. Robert MUHIIRWA, Vescovo di Fort Portal (UGANDA)

I speak of the great challenge of poverty that I see in my country, Uganda and particularly of my diocese of Fort Portal, which has a population of about one Million Catholics, we have about 2000 Catechists. My diocese like many others in Africa, I believe, have a great potential. For example, a lot good land in rural areas, towns and cities. But as we stand, financially, we are unable to develop this land and sustain ourselves financially. This is the reason why we are always asking for financial assistance from our sister churches in Europe, America and other developed countries for the construction of Churches, building rectories for our parishes, convents, means of transport for our pastoral duties, etc. For all the help we receive we are very grateful, indeed.
However, if we have to be a mature church, and vibrant church which has to be self sufficient and self propagating, we need also to become more self sufficient in depending on own resources which we can be able to tap and be in a position to support the programs of the Church and pay just wages to our catechists, religious and including priests, for the latter this may help them not voluntarily leave our dioceses for greener pastures elsewhere. Besides that we need to put up programs for the youth so that they are not taken by Moslems and Pentecostal Churches which are pouring millions of dollars in our countries to lure them to their religions.
Can we have some more dialogue on the way that our sister Churches or dioceses in the developed world assist us? For example, help sister dioceses and conferences on the possibilities lineof investment for self reliance, so that we are able to give just wages to our pastoral agents, especially the catechists and others? Can we be able to make some of the pastoral programs on own, overcoming the dependency syndrome, that is causing some donors to be fatigued? Let the wisdom in this expression, sum up my submission: "Give a man a fish, and will be coming to you everyday, but give him a hook and will fish for himself every day".

[00207-02.03] [IN155] [Original text: English]

- S. E. R. Mons. Kyrillos WILLIAM, Vescovo di Assiut dei Copti (EGITTO)

Sur une population totale de 80 millions, les chrétiens en Égypte sont environs 10 millions, dont
quelques 300.000 catholiques: répartis en Coptes catholiques majoritaires, puis les Melkites, les maronites, les syriens, les arméniens, les chaldéens et quelques latins.
L'Église catholique d'Égypte est une petite communauté qui garde son cachet d'Église universelle, elle porte aussi les soucis de toute Église africaine, tout en ayant sa spécificité, vivant dans un contexte arabo-musulman différent de celui des autres pays africains. Elle est aussi une Église locale riche de traditions, de cultures, de rites et une liturgie propres.
L'Église d'Égypte est présente par les activités socio-pastorales que font les diocèses, les congrégations religieuses et les organismes laïcs.
Cette présence se manifeste de diverses manières: Nous donnons la priorité à l'éducation.
Par l'école, nous formons l'enfant à la tolérance, au respect de l'autre différent et aux valeurs humaines. Cette formation crée des ponts entre les différentes couches religieuses et sociales.
Le développement socio- économique: telle que la promotion de la femme, l'animation rurale (l'alphabétisation, la santé, les micro projets, etc.).
Quelques défis de l’Église Catholique d’Egypte: le fondamentalisme religieux, l'émigration des cadres chrétiens, les réfugiés, le travail œcuménique qui laisse à désirer, la formation adéquate des prêtres, des religieux et religieuses et des laïcs pour faire face au changement de la société égyptienne et ses nouveaux appels. Promouvoir la communion entre les différents rites et les nouveaux mouvements dans l'Église.

[00225-03.05] [IN156] [Texte original: français]

- S. E. R. Mons. Philippe RANAIVOMANANA, Vescovo di Ihosy (MADAGASCAR)

On ne peut que remercier les organismes européens, catholiques ou non, qui ont aidé financièrement et matériellement les Églises de l'hémisphère Sud et certains diocèses de se doter de ces moyens. L'Église d'Afrique est reconnaissante envers le Nord pour ces diverses aides.
Toutefois, souvent les aides sont conditionnées par les donateurs. Un grand nombre de programmes de l'Église en Afrique dépendent encore largement des conditions des donateurs. Cet état de fait risque d'hypothéquer l'autonomie et la propriété des programmes d'une part, d'autre part il y a risque de mettre en place des projets ou de structures inadaptées à l'Église locale et aux bénéficiaires. Pour cela, une confiance et une compréhension mutuelles des deux parties sont nécessaires pour éviter les cadeaux empoisonnés.
L'investissement en moyens de communication sociale doit atteindre ces villages enclavés et coupés du monde, des paysans qui constituent les 85% de la population n'accèdent pas à l'information et la formation , privés ainsi des minimum de droits et devoirs de citoyens et de chrétiens, alors qu'ils sont appelés à être artisans de la réconciliation, de la paix, et de la justice
La formation des personnels pour la maîtrise de ces moyens de haute technologie qui ne cessent d'évoluer, coûte chère! La formation, souvent à faire en Europe, est une nécessité, mais reste hors de la possibilité financière du diocèse. D'autre part, pour bien évangéliser les Médias, il faut que les animateurs aient une formation chrétienne solide. C'est la condition pour la réussite...
La mise en place des radios diocésaines vise d'abord la communion dans chaque diocèse. Mais la mise en place d'un Réseau-Satellite contribuera grandement aux échanges et partages interdiocésains et nationaux à travers un programme commun. Elle a pour mission de favoriser la communion dans l'effort d'évangélisation, aux diocèses de s'apprécier .

[00227-03.04] [IN158] [Texte original: français]

- S. E. R. Mons. Laurent MONSENGWO PASINYA, Arcivescovo di Kinshasa (REPUBBLICA DEMOCRATICA DEL CONGO)

La paix va de pair avec la justice, et la justice avec le droit, le droit avec la vérité.
Sans la justice, la paix sociale est mise à mal. Il faut donc à tout prix promouvoir des États de droit, où règne le primat de la loi, notamment la loi constitutionnelle; États de droit où l'arbitraire et la subjectivité ne créent pas la loi de la jungle; des États de droit où la souveraineté nationale est reconnue et respectée; des États de droit où est rendu équitablement à chacun ce qui lui est dû.
Sans la vérité, il est difficile d'assurer la justice et de dire le droit. La conséquence en est que droit et non droit auraient égal droit de cité; ce qui rendrait impossible un ordre harmonieux des choses ou “tranquillitas ordinis”. “Dans la vérité, la paix” (Benoît XVI).
Voilà pourquoi dans la recherche des solutions de paix, toutes les démarches notamment diplomatiques et politiques viseront à rétablir la vérité, la justice et le droit.
Le Christ est notre paix, Il a fait la paix, Il a proclamé la paix, parce que des juifs et des païens Il a fait un seul peuple. Non pas en laissant les uns et les autres dans leurs privilèges et leurs droits, mais en abolissant l'exclusion, en abattant le mur de séparation cultuelle et sociale, en détruisant la haine qu'Il a crucifiée dans Son Corps sur la croix. Juifs et gentils ne sont plus des étrangers, des lointains, mais des proches, des concitoyens des saints, et les uns et les autres ont un même héritage (Ep 3, 6) appartenant jadis au seul Israël. Il fit ainsi un homme nouveau, pour les réconcilier tous les deux à Dieu et leur donner accès au Père par l'Esprit.
C'est en supprimant toutes les barrières, l'exclusion, les lois discriminatoires dans le culte et la société, et surtout en tuant la haine qu'on réconcilie les hommes et qu'on fait la paix.

[00228-03.04] [IN159] [Texte original: français]

- S. E. R. Mons. Raymond Leo BURKE, Arcivescovo emerito di Saint Louis, Prefetto del Supremo Tribunale della Segnatura Apostolica (CITTÀ DEL VATICANO)

The Church as the Bride of Christ is the mirror of justice. She is to announce and safeguard the truth which, in the words of Pope Benedict XVI, "alone is the guarantee of freedom (cf Jn 8:32) and of the possibility of integral human development" (Caritas in veritate, no. 9). Her teaching and discipline regarding Holy Matrimony, by which the family, the first cell of Her life and of the life of society is formed and nurtured, is fundamental to her fidelity as the mirror of justice in the world.
The matrimonial tribunal, in which the Diocesan Bishop exercises his office of judge on behalf of the faithful who accuse their marriage of nullity, is an essential part of the Church's ministry of justice. Each Bishop must take care, therefore, to establish and rightly order the matrimonial tribunal, a responsibility which he may jointly fulfill through an interdiocesan tribunal.
In contemporary culture, it is essential that the Church announce the truth about the conjugal union between one man and one woman, which is, by its very nature, exclusive, indissoluble, and ordered to the procreation of offspring. The faithful observance of the Church's discipline regarding marriage is one of the proven means "to assist couples and guide families in the challenges they encounter" and to purify the secular culture of practices like "forced marriages" and polygamy.
The decisions of the matrimonial tribunal reflect to the faithful and to society, in general, the truth about marriage and the family. The officials of the tribunal must, therefore, be well prepared by the study of canon law and by experience.
Through the celebration of this special assembly may the Church, drawing upon the particular genius of the African culture, be ever more perfectly the mirror of justice regarding marriage and the family for the sake of the peoples of Africa and, indeed, of the whole world.

[00229-02.02] [IN160] [Original text: English]

- S. E. R. Mons. Tesfaselassie MEDHIN, Vescovo di Adigrat (ETIOPIA)

I have not noticed enough attention accorded to formation which is a fundamental subject to the Church in Africa as she renders her service to Reconciliation, Justice and Peace, as "... the salt of the earth ...and the light of the world".
The Church carries out her mission through her structures and institutions, and most basically through Bishops, priests, Religious men and women, catechists and the lay faithful who, at their respective levels, have to play the role of Guides and models in Christian communities as "reconcilers", "just persons", "peace makers".
Priestly Formation work is crucial for this objective to be realized.
We must therefore ensure that the formation we give to our future priests and agents of evangelization helps them be cognizant of the challenges, self-confident, balanced and mature ministers who could stand against and through the serious turbulences of the time.
Recommendations:
- There is a serious need to understand the destructive pressures and challenges confronting our societies in Africa today, with special attention to families and youths. This calls upon the Church to design more specific formation programmes.
- The Formation Programmes of the Major Seminaries and Houses of Religious Formation should be given serious attention and evaluation, to determine their quality and effectiveness in producing members of the church who can be true witness to Reconciliation, Justice and Peace
- Use our higher learning institutes by establishing a faculty which develops and integrates into its modules the best practices and most effective African cultural ways of reconciliation mechanisms to cater for the training of resource personnel in service to reconciliation, justice and peace, who could render their services at the national, regional and continental levels as need be.
- Appreciation of diversities in our African societies is a reality that cannot be underestimated.

[00226-02.02] [IN157] [Original text: English]

- S. E. R. Mons. Norbert Wendelin MTEGA, Arcivescovo di Songea (TANZANIA)

Many of our people are tortured, harassed and assassinated simply due to unfounded malicious suspicions fomented by sorcery and witchdoctors. There are no laws to defend them, governments do condone, some leaders do conspire with the witchdoctors, some governments do legalize. Many leaders do believe in sorcery, superstition and occultism. Required: Deeper evangelisation, advocacy and prophetic voice to our governments.
The survival of our farmers is precarious. Often their plight does not feature in the budgets of our governments and very often they are cheated. The Church in Africa must fight for farmers and pastoralists: That they must get their right share in the Budget, that basic infrastructures and basic needs for their work and products are guaranteed, that arrangements be made for stable and good markets, that internal markets be protected, and that they be initiated to saving and lending micro-finance cooperatives.
For our politicians peace means `a quiet atmosphere which allows them to rob and enjoy the money of their countries'. For them, free and fair elections means ` success to bring people to the polls in total ignorance of their inherent rights' and of the malicious maneuvers by the candidates. Politicians believe that being elected means being given the ticket to rob the country.
We love Moslems. It is our history and culture to live with them. But the danger which threatens Africa's freedom, sovereignty, democracy and human rights is first the Islamic political factor , i.e., the intended plan and the clear process of `identifying Islam with politics and vice versa' in each of our African countries. Secondly it is the Islamic monetary factor whereby huge sums of money from outside countries is being poured in our countries to destabilize peace in our countries and to eradicate Christianity.
Ethnicity is a cancer which torments Africa.
We must immediately inculcate reconciliation as our spirituality and life as well as our immediate action.

[00230-02.02] [IN161] [Original text: English]

- S. E. R. Mons. Krikor-Okosdinos COUSSA, Vescovo di Iskanderiya degli Armeni (EGITTO)

Je voudrais partager avec vous le témoignage que donne l'Église arménienne, qui depuis le génocide de 1915, est présente dans le monde entier par sa diaspora.
En 1915, les ottomans, poussés par la jalousie, ont massacré le peuple arménien présent en grande Arménie et en petite Arménie (Turquie). Un million et demi de personnes ont péri dans ce génocide.
Les arméniens sont partis et se sont dispersés, d'abord au Moyen-Orient et ensuite dans le monde entier. Partout où elle s'est implantée, l'Église arménienne a été accueillie et a emporté avec elle sa langue, sa liturgie, sa foi, ses traditions et sa culture.
En 2001, nous avons célébré les 1700 ans du baptême de l'Arménie, et le Pape Jean-Paul II a béatifié l'Archevêque de Mardine, Ignace Maloian, qui, à la tête de son peuple, a donné sa vie pour ne pas renier sa foi dans le Christ.
À l'heure où se tient ce synode, c'est-à-dire 94 ans après ce massacre, suivant l'appel du Christ à pardonner à ses ennemis, les dirigeants de l'État arménien ainsi que les chefs des Églises arméniennes (catholique, orthodoxe et évangélique) accomplissent un acte de pardon public envers les turcs. Nous le faisons en demandant aux turcs de reconnaître le génocide, de rendre hommage aux martyrs et d'octroyer aux arméniens leurs droits civils, politiques et religieux.
Le chemin de la réconciliation a déjà été entamé entre les deux États.
Pour cela, j'en appelle aux dirigeants politiques afin qu'ils soutiennent notre cheminement auprès des turcs, avec l'Église universelle et l'Église africaine en détresse.

[00240-03.04] [IN173] [Texte original: français]

- S. E. R. Mons. Denis WIEHE, C.S.Sp., Vescovo di Port Victoria, Presidente della Conferenza Episcopale (C.E.D.O.I.) (SEYCHELLES)

Les petites îles de l'Océan Indien (Les Comores, la Réunion, l'Île Maurice, Rodrigues et les Seychelles) par leur situation géographique, leur histoire, et en particulier de leur peuplement sont très différentes des grands pays du continent africain, car elles sont tributaires non seulement de l'Afrique mais aussi de l'Asie et de l'Europe. Toutefois au niveau pastoral plusieurs questions nous sont communes. Il en est ainsi au sujet de certains problèmes concernant la famille.
Les chrétiens qui se joignent au Chemin Néocatéchuménal sont profondément transformés.
J'ai été témoin au cours des visites pastorales dans l'une ou l'autre famille, de l'harmonie des relations dans le couple et dans la relation parents/enfants, et aussi de la prière familiale régulière et profonde.Les “Sessions-CANA” organisées par la Communauté du Chemin Neuf: une vingtaine de couples y participe à chaque fois et vit une semaine ensemble; il leur est proposé ce temps pour redécouvrir le vraie sens de leur vie de couple et de famille. Au même moment, dans un autre lieu, les enfants de ces familles suivent un temps de formation semblable, avec une pédagogie adaptée à leur âge. Le dernier jour de la session, parents et enfants se retrouvent pour une fête familiale avec tous les participants. Pour le suivi, après la session, il est proposé aux couples plusieurs activités dont la participation aux “Fraternités-CANA”.
Les “Couples for Christ” (Les couples pour le Christ), communauté laïque venue des Philippines offre des programmes de formation non seulement pour les couples mais aussi pour les jeunes qui se préparent au mariage, pour les adolescents et pour les enfants. Les programmes divers qu'ils proposent sont animés par des chants qui plaisent beaucoup aux jeunes ... et aux moins jeunes.

[00231-03.05] [IN163] [Texte original: français]

- S. E. R. Mons. Ludwig SCHICK, Arcivescovo di Bamberg, Presidente della Commissione "Weltkirche" della Conferenza Episcopale Tedesca (GERMANIA)

The partnerships among the churches of different continents are to be fostered. These partnerships should not be considered as one-way streets. They have to lead to an exchange of spiritual and also material gifts of the particular churches worldwide.
These partnerships have to be partnerships in prayer, in exchanging of experience and in solidarity. Partnership means mutual participation in the joys and sorrows of each other. These partnerships strengthen the local churches in faith, hope and charity (cf. Rom 1:12). The partners can help each other with priests, members of religious orders, especially sisters, and experts in different areas.
Last but not least in our global world the partnerships among the churches of different continents are necessary in order to continue the dialogue with an unanimous voice with the governments and international political organizations. Only together the churches can be successful in resolving the big problems of fair trade, climate change, non-proliferation of arms, exploitation of natural resources, slave trade, migration problems, etc. The partnerships among particular churches worldwide promote the local churches to become better instruments for reconciliation, justice and peace in the world.

[00232-02.02] [IN164] [Original text: English]

AUDITIO AUDITORUM (V)

Quindi, sono intervenuti i seguenti Uditori e Uditrici:

- Dott. Alberto PIATTI, Segretario Generale Fondazione AVSI, Milano (ITALIA)
- Sig. Ermelindo Rosário MONTEIRO, Segretario Generale della Commissione Episcopale Giustizia e Pace, Maputo (MOZAMBICO)
- Sig.ra Barbara PANDOLFI, Presidente generale dell'Istituto Secolare delle Missionarie della Regalità di Cristo (ITALIA)
- Rev.da Suora Maria Ifechukwu UDORAH, D.D.L., Superiora Generale delle Figlie del Divino Amore, Enugu (NIGERIA)

Diamo qui di seguito i riassunti degli interventi degli Uditori e Uditrici:

- Dott. Alberto PIATTI, Segretario Generale Fondazione AVSI, Milano (ITALIA)

Il più grande tesoro dell'Africa è la sete di Significato, di spiritualità di Dio - che nella sazia Europa non c'è più. La rivelazione che Cristo è la risposta a questo desiderio dell'essere umano fatto per il suo compimento dal suo creatore, compimento qui ed ora nella Santa Chiesa.
Questo è il fascino della Fede che incontra e si propone alla libertà dell'uomo. Questo attira i giovani. Dico fascino perché vivo con mia moglie l'avventura di crescere ed educare 5 figli (quasi una famiglia africana).
Ciò che muove è il fascino della fede come conoscenza della realtà nella sua verità profonda, non certo delle regole e delle conseguenze etiche o ambientali.
Mi permetto di porre alla vostra riflessione se questa tensione molte volte non sembra essere una premessa, ma poi nell'azione questa tensione non tiene, si introduce un dualismo e un relativismo nelle conseguenze operative, nelle nostre opere. Così la nostra agenda troppe volte sembra coincidere con l'agenda degli organismi internazionali e in particolare delle Nazioni Unite, il palazzo di vetro sembra sempre più il tempio dove si celebra il rito della nuova religione umanitaria e relativista con il Segretario Generale di turno che assume le vesti di un papa laico.
Mi riferisco per sinteticità a due aspetti fondamentali della nostra espressione caritativa educazione e salute.
Per questo riteniamo che l'educazione permanente sia fattore determinante della coscienza dei fedeli tesa al rapporto tra Creatore e creato anche nell'azione. Non solo istruzione formale quindi. Ma qui sorge la domanda: quali sono i contenuti educativi trasmessi nella scuole cattoliche? Non possiamo accontentarci di quanto prevedono gli obiettivi del millennio.
Richiamo anche l’urgenza che si prenda coscienza del valore della dignità civile e sociale delle opere della Chiesa come contributo al bene comune secondo il principio di sussidiarietà. La Chiesa offre educazione primaria al 50% della popolazione scolastica e il 50% per cento dei servizi sanitari di base in molti Paesi del continente africano e questo non viene riconosciuto adeguatamente.
A fronte di queste dimensioni del servizio offerto ai fratelli dalla Chiesa, il fondo globale per le tre grandi malattie destina solo il 3,6% di tutte le risorse che gestisce alle Faith Based Organization complessivamente.
La conferenza episcopale ugandese ha, in questo senso, operato mirabilmente ma molto si può fare ancora.

[00189-01.04] [UD021] [Testo originale: italiano]

- Sig. Ermelindo Rosário MONTEIRO, Segretario Generale della Commissione Episcopale Giustizia e Pace, Maputo (MOZAMBICO)

A Igreja em África tem muitos desafios a enfrentar. Em Moçambique, por exemplo, durante e depois da guerra civil, a Igreja Católica colaborou, de diversas maneiras, para conscientizar as pessoas para o perdão e a reconciliação nacional e dessa forma recuperar o tecido humano e social do povo, em ordem à paz. Organizou a união de todas as suas forças vivas (leigos, religiosos, sacerdotes) para mobilizar a opinião pública sobre o perdão e reconciliação. Promoveu a educação do povo para a paz, através de pronunciamentos públicos dos seus Bispos em Cartas, Comunicados e Exortações Pastorais. Os próprios Bispos protagonizaram encontros sistemáticos de diálogo com as autoridades governamentais e com os responsáveis do movimento da Resistência Nacional para sublinhar que não eram as armas, mas o diálogo a via mais correcta para se alcançar a paz. A Igreja ainda formou mais de 2000 Integradores Sociais (Animadores da Reconciliação) que levaram a todo o país a mensagem do perdão e reconciliação para a paz. As sextas feiras eram dedicadas à oração pela paz. Em outras ocasiões havia oração ecuménica e inter-religiosa pela paz.
Face às novas realidades e novos desafios actuais há que ter em conta também aspectos internos da Igreja que possam constituir um contra-testemunho de reconciliação e de justiça dificultando assim, a edificação da paz.
Por tudo isto e muito mais, gostaria de sugerir aos nossos pastores que continuem persistentes no anúncio da verdade e na denúncia de tudo o que possa ferir a reconciliação, a justiça e a paz em África, porque o vosso empenho abnegado, senhores Bispos, é um exemplo que se vai multiplicar em cada um dos fiéis que vos foram confiados.
Sugiro também aos nossos pastores que potenciem cada vez mais e melhor as comissões de Justiça e Paz para que contribuam mais eficazmente, como sal da terra e luz do mundo, no serviço da reconciliação, justiça e paz.

[00190-06.03] [UD022] [Texto original: português]

- Sig.ra Barbara PANDOLFI, Presidente generale dell'Istituto Secolare delle Missionarie della Regalità di Cristo (ITALIA)

Quella dei membri degli Istituti Secolari è una presenza nascosta, accettando la precarietà della vita quotidiana, fianco a fianco con gli altri, senza protezione e privilegi, alla ricerca di strade e soluzioni talvolta solo probabili, vissuta col desiderio di una fraternità universale.
Per questo la vocazione degli Istituti secolari evidenzia l'esigenza della promozione di un laicato maturo, che possa contribuire all'edificazione di una società civile basata sui valori umani del cristianesimo.
Nella ricerca della giustizia e della pace, in particolare, l’esperienza dei laici consacrati, inseriti nei diversi ambiti della vita sociale, può favorire micro-processi di riconciliazione, contribuire a una coscienza critica, individuando alla luce del Vangelo, vie alternative di giustizia e condivisione.
La nostra vita ed esperienza ci porta a guardare al mondo e alla storia con discernimento e senso critico, ma anche con una visione positiva che parte dalla certezza che, dovunque, si possono trovare i segni e i germi della presenza di Dio, che chiedono di essere riconosciuti, promossi e accompagnati, facendo proprio lo stile del dialogo e della testimonianza.
Se la donna è un asse portante della società africana, spesso lo è in modo “nascosto”, non ufficiale e riconosciuto, tra difficoltà e pregiudizi.
Essendo la maggioranza degli Istituti secolari in Africa Istituti femminili, si pone urgente l’esigenza di favorire e promuovere la valorizzazione della donna, non solo perché sposa e madre, ma in quanto persona capace di responsabilità e autonomia nei diversi ambiti della vita sociale, e l’urgenza di una sua presenza peculiare e non solo subordinata nella Chiesa.
Se la prima frattura nel genere umano, causata dal peccato, è stata quella tra uomo e donna, uno dei segni della pace e della riconciliazione, forse, può essere proprio dato dalla promozione di una reale corresponsabilità e di un effettivo riconoscimento di pari dignità tra uomini e donne, oltre ogni dominio e discriminazione.
Forse è giunto il momento che la donna, spesso, tradizionalmente, soggetta all’uomo, possa stare davvero, in tutti i campi della vita sociale ed ecclesiale, di fronte all'uomo, in dialogo con lui. In questo senso il Vangelo può diventare una reale forza di cambiamento.

[00191-01.02] [UD023] [Testo originale: italiano]

- Rev.da Suora Maria Ifechukwu UDORAH, D.D.L., Superiora Generale delle Figlie del Divino Amore, Enugu (NIGERIA)

I support what His Excellency Bishop Adewale Martins from Nigeria suggested as a plan for the youth - but I wish also to add that attention be given to children as well. The Holy Childhood Association is doing a great work already in some of our countries but a more focused direction can be given to their programmes so that they learn more about Christian culture and Catholic values. A syllabus can be drawn up by dioceses for use in Catholic Schools for religious instruction. It then means that greater attention be paid to the spiritual formation of children in primary and secondary schools. A planned programme for youth activities in the Universities will then be a continuation of work started at primary and secondary levels. When therefore candidates for religious life and the priesthood are drawn from the society in the next ten years, formation will be a lot easier.
About consecrated persons as indicated in the Instrumentum. Laboris Nos. 113 and 114, I want to agree with the submission of His Eminence Francis Cardinal and to add that all agents of evangelization see ourselves as team players for the Church Family of God for effective positive witnessing and not as competitors. Sr. Felicity Harry has made the point for consecrated persons but I wish to suggest, in addition, that regular meetings for dialogue and sharing of ideas be organized for diocesan priests and consecrated persons working in the dioceses. Such occasions can also be used to run workshops on team spirit and team work for all agents of evangelization.
Many indigenous congregations of religious now engage in mission works ad-intra and ad-extra and are faced with the challenge of lack of adequate support from the Church - family of God for their work. I propose that some attention be given to this matter by our Synod Fathers.

[00192-02.02] [UD024] [Original text: English]

INTERVENTO DELL’INVITATO SPECIALE DR. JACQUES DIOUF, DIRETTORE GENERALE DELLA FAO

Je voudrais tout d’abord vous saluer très respectueusement et bien cordialement.
Permettez-moi de vous dire l’honneur et l’émotion que je ressens d’avoir été convié à intervenir devant cette auguste Assemblée. Je souhaite vous exprimer ma profonde gratitude pour votre invitation dont je reconnais le caractère exceptionnel. C’est une singulière distinction d’être associé à vos réflexions sur quelques uns des problèmes cruciaux du monde, notamment l’insécurité alimentaire que vous avez bien voulu me demander d’aborder avec vous.
Notre dialogue ne pouvait se concevoir sans l’intermédiation de la parole qui est si symbolique de l’humain, mais qui est aussi le vecteur du message universel de paix, de solidarité et de fraternité.
Votre rencontre solennelle est placée sous le signe de la trilogie: “Synode”, “Évêque”, “Africain”.
Ayant le grand privilège d’user de la parole devant le Très Saint-Père, je dois puiser aux sources de la sagesse des anciens pour éviter de m’aventurer dans le labyrinthe intellectuel des deux substantifs: “Synode” et “Évêque”. J’oserais donc me hasarder seulement sur le chemin moins escarpé du substantif: “Africain”.
L’Afrique, ce sont d’abord des valeurs communes de civilisation basées sur une conscience historique d’appartenance à un même peuple. Parti de la zone des grands lacs au cours de la préhistoire pour fuir la désertification, ce peuple a fondé au cours de la protohistoire les civilisations soudano-nilotique et égyptienne. L’occupation étrangère de l’Égypte au sixième siècle a provoqué les migrations vers le sud et l’ouest, à partir de la vallée du Nil. Du début du premier siècle jusqu’aux invasions ultramarines, les grands empires et royaumes florissants s’y sont succédés; Ghana, Nok, Ifé, Mali puis Songhai, Haoussa et Kanem-Bornou, Zimbabwe et Monomotapa, Kongo. Ces valeurs s’appuient sur une conscience géographique, un territoire qui est un triangle délimité par l’Océan atlantique, l’Océan indien et la Mer méditerranée.
L’Afrique, martyrisée, exploitée, spoliée par l’esclavage et la colonisation mais maintenant politiquement souveraine, ne doit pas se replier dans le refus et la négation, même si elle a le devoir de mémoire. Elle doit avoir la grandeur du pardon et continuer de développer une conscience culturelle basée sur une identité propre qui refuse l’assimilation aliénatrice. Elle doit approfondir les concepts opératoires de négritude et d’africanité, incluant la diaspora, qui soient fondés sur l’enracinement, mais aussi sur l’ouverture.
Ces valeurs sont reflétées dans une expression artistique (peinture, sculpture) qui accentue les formes et les dimensions pour surtout transmettre un message d’amour ou manifester une émotion qui dépasse les oppositions dichotomiques. Elles s’expriment aussi par une musique et des danses plus festonnées de rythme et d’improvisation que de lyrisme et de solfège. Ces valeurs ont aussi produit un type d’architecture fait de parallélisme asymétrique où dominent pointes, triangles et cylindres, qui contrastent avec les angles rectangles, les carrés et les cubes en équilibre par rapport à des axes centraux, si caractéristiques des édifices d’autres continents.
C’est ce terreau culturel qui est le socle solide sur lequel l’Afrique doit construire son futur en harmonie avec les autres peuples de la planète Terre.
L’Afrique a toujours été présentée sous l’angle des difficultés qu’elle rencontre. Mais c’est une terre d’avenir qui dans les prochaines quarante années connaîtra une forte croissance démographique. En 2050, elle comptera deux milliards d’habitants - le double d’aujourd’hui, dépassant ainsi l’Inde (1,6 milliards d’habitants) et la Chine (1,4 milliards d’habitants) et elle représentera le plus grand marché du monde.
Avec des ressources mondiales de 80% pour le platine, 80% pour le manganèse, 57% pour le diamant, 34% pour l’or, 23% pour la bauxite, 18% pour l’uranium, 9% pour le pétrole, 8% pour le gaz, l’Afrique est incontournable dans le développement économique de la planète. Ce potentiel minier et énergétique ne deviendra cependant réalité que s’il est mis au service de l’émancipation économique de ses populations, si l’Afrique se libère du joug de la faim et de la malnutrition. Pour cela, elle doit vivre dans la paix et dans l’unité. La gestion de la cité dans les États doit se faire dans la démocratie, la transparence, la primauté du droit et l’application de la loi par une justice indépendante, devant laquelle tous les citoyens sont comptables de leurs actes. L’économie doit créer la richesse et la prospérité au profit du peuple, notamment des personnes les plus déshéritées et les plus vulnérables.
La sécurité alimentaire est indispensable à la réduction de la pauvreté, à l’éducation des enfants, à la santé des populations, mais aussi à une croissance économique durable. Elle conditionne la stabilité et la sécurité du monde. Lors des “émeutes de faim” dans 22 pays de tous les continents en 2007 et en 2008, la stabilité des gouvernements a été ébranlée. Chacun a pu réaliser que l’alimentation est aussi une question sociale de premier ordre et un facteur essentiel de sécurité globale.En 1996, le Sommet mondial de l’alimentation, organisé par la FAO, a pris l’engagement solennel de réduire de moitié la faim et la sous-alimentation dans le monde. Il avait pour cela adapté un programme afin de parvenir à la sécurité alimentaire durable. Cet engagement a été réaffirmé par le Sommet du Millénaire en 2000, par le Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après en 2002 et par la Conférence de haut niveau de la FAO sur la Sécurité alimentaire mondiale tenue en juin 2008.
Malheureusement, les données les plus récentes réunies par la FAO sur la faim et la malnutrition dans le monde révèlent que la situation actuelle est encore plus inquiétante qu’en 1996. L’insécurité a augmenté partout dans le monde au court des trois dernières années à cause de la crise mondiale de 2007-2008 induite par la flambée des prix des denrées alimentaires et exacerbée par la crise financière et économique qui frappe le monde depuis plus d’un an. Toutes les régions de la planète ont été affectées. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, le nombre des personnes qui ont faim a atteint un milliard, soit 15% de la population mondiale.
En Afrique, malgré des progrès importants réalisés dans de nombreux pays, l’état de l’insécurité alimentaire est très préoccupant. Le continent compte actuellement 271 millions de personnes mal nourries, soit 24% de la population, ce qui représente une augmentation de 12% par rapport à l’année dernière. En outre, parmi les trente pays dans le monde en état de crise alimentaire nécessitant actuellement une aide d’urgence, vingt se trouvent en Afrique.
Les performances de l’agriculture africaine au cours des dernières décennies ont été insuffisantes. La croissance de la production agricole (2,6% par an entre 1970 et 2007) a été compensée par celle de la population (2,7% pour la même période) et n’a donc pas accru les disponibilités alimentaires moyennes par personne. Pourtant, l’agriculture représente 11% des exportations, 17% du PIB du continent, et surtout 57% des emplois. Elle demeure un secteur économique essentiel et un facteur d’équilibre social sans équivalent.
À ce titre, la contribution de la femme africaine à la production et au commerce agricoles, ainsi que son rôle dans la nourriture de toute la famille, sont des facteurs essentiels. En fait aucune initiative pour faire face au problème de l’insécurité alimentaire en Afrique ne peut réussir sans la prise en compte de cette réalité économique et sociale.
L’Afrique a besoin de moderniser ses moyens et ses infrastructures de production agricole. L’utilisation des intrants modernes est actuellement très insuffisante. Ainsi, seulement 16 kg d’engrais par hectare de terres arables sont utilisés, contre 194 kg en Asie et 152 kg en Amérique du Sud. Ce taux est encore plus faible en Afrique sub-saharienne avec seulement 5 kg par hectare. L’usage des semences sélectionnées, qui ont fait le succès de la Révolution verte en Asie, est très faible en Afrique. Seulement un tiers des semences est soumis à un système de contrôle de qualité et de certification.
Les infrastructures de transport, les moyens de stockage et de conditionnement font terriblement défaut sur le continent. Les routes rurales sont au niveau de l’Inde du début des années 70. Les pertes de récolte atteignent 40 à 60% pour certains produits agricoles.
Seulement 7% des terres arables sont irriguées en Afrique contre 38% en Asie. Ce taux tombe à 4% pour l’Afrique sub-saharienne où sur 93% des terres la vie, je devrais dire la survie des populations dépend de la pluie, facteur de plus en plus aléatoire avec le réchauffement climatique. Pourtant, le continent n’utilise que 4% de ses réserves d’eau contre 20% en Asie.
En outre, le commerce des produits agricoles intra-africain reste relativement limité, Malgré l’existence de 14 groupements économiques régionaux, seulement 14% des importations des principaux produits alimentaires par l’Afrique proviennent de la région. Pour les céréales, ce chiffre n’est que de 6%. Le commerce intra-régional des produits agricoles en Afrique, comme d’ailleurs pour les autres produits, devrait être davantage encouragé pour qu’il joue un plus grand rôle dans la sécurité alimentaire du continent.
Les agriculteurs africains ont besoin d’améliorer leurs conditions de vie. Ils doivent pouvoir vivre dignement, en travaillant avec les moyens de leur époque. Il leur faut des semences à haut rendement, des engrais, des aliments du bétail et d’autres intrants modernes. Ils ne peuvent continuer, comme au Moyen Âge, à labourer la terre avec des outils traditionnels, dans des conditions aléatoires, au gré des caprices du temps.
Il convient de dire et de redire qu’il est impossible de vaincre la faim et la pauvreté en Afrique sans augmenter la productivité agricole, car l’extension des superficies commence à trouver ses limites à cause de l’impact de la déforestation et des incursions dans les éco-systèmes fragiles.
Le Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine (PDDAA), préparé avec le soutien de la FAO, et complété par les documents sur l’élevage, les forêts, la pêche et l’aquaculture, a été adopté par les Chefs d’États et des gouvernements de l’Union africaine en juillet 2003. Immédiatement après, 51 pays africains ont demandé le soutien de la FAO pour la traduction de ce Programme au niveau des États. Ainsi des programmes nationaux d’investissement à moyen terme et des projets d’investissement ont été préparés pour un montant total d’environ 10 milliards de dollars E.-U.
La question de l’eau est bien évidement essentielle. Elle le sera encore davantage en raison des conséquences du réchauffement climatique qui va avoir un impact particulièrement négatif sur les conditions de production agricole en Afrique. Selon le Groupe de l’ONU d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), les rendements des cultures pluviales en Afrique pourraient reculer de 50 pour cent d’ici à 2020. Une réunion des Ministres de l’agriculture, des ressources en eau et de l’énergie a ainsi été organisée en décembre 2008 à Sirte par la FAO, avec le soutien de Gouvernement libyen. Un portefeuille de projets d’un montant total de 65 milliards de dollars E.-U. a été approuvé pour un programme à court, moyen et long terme d’irrigation et d’hydro-énergie établi pour chaque pays par les gouvernements africains avec le soutien de la FAO.
Mais nous ne pouvons atteindre nos objectifs sans des ressources financières suffisantes. En fait le problème de l’insécurité alimentaire en ce monde est d’abord une question de mobilisation au plus haut niveau politique pour que les ressources financières nécessaires soient disponibles. C’est une question de priorités face aux besoins humains les plus fondamentaux.
Il convient de rappeler que chaque année les soutiens à l’agriculture des pays de l’OCDE atteignent 365 milliards de dollars E.-U. et les dépenses d’armement 1 340 milliards de dollars E.-U. par an dans le monde. Par ailleurs, je souhaite souligner que les financements nécessaires pour la lutte contre la faim s’élèveraient à 83 milliards de dollars E.-U. par an, provenant du budget des pays en développement eux-mêmes, de l’investissement privé, notamment des agriculteurs eux-mêmes et, enfin, de l’aide publique au développement.
Ce que nous constatons aujourd’hui, c’est le résultat de choix effectués sur la base de motivations matérialistes au détriment des référentiels éthiques. Il en résulte des conditions de vie injustes et un monde inégal où un nombre restreint de personnes devient de plus en plus riche, alors que la vaste majorité de la population devient de plus en plus pauvre.
Il y a sur la terre suffisamment de moyens financiers, de technologies efficaces, de ressources naturelles et humaines pour éliminer définitivement la faim du monde. Les plans, les programmes, les projets et les politiques existent aux niveaux national et régional pour atteindre cet objectif. Dans certains pays, deux à quatre pour cent de la population est capable de produire suffisamment pour nourrir toute la nation et même exporter, alors que dans la grande majorité des autres 60 à 80 pour cent de la population n’est même pas en mesure de satisfaire une infime partie des besoins alimentaires du pays.Le monde a dépensé 17% de l’Aide publique au développement dans les années 70 pour éviter les risques de famine en Asie et en Amérique latine. Ces ressources étaient nécessaires pour construire les systèmes d’irrigation, les routes rurales, les moyens de stockage, ainsi que les systèmes de production de semences, les usines d’engrais et d’aliments de bétail qui ont constitué la base de la Révolution verte.
Les ressources pour développer l’agriculture africaine devront d’abord provenir des budgets nationaux. À Maputo en juillet 2003, les Chefs d’État et de gouvernement africains se sont engagés à augmenter la part de leur budget national alloué à l’agriculture jusqu’à 10% au moins au cours des cinq prochaines années. Seuls 5 pays ont à ce jour respecté cet engagement, même si des progrès certains ont été observés dans 16 autres pays.
Ensuite, conformément aux engagements de Monterrey de 2002 et de Doha de 2008, l’Aide publique au développement devrait augmenter. La tendance à la diminution de la part de l’aide au développement consacrée à 1'agriculture, qui a baissé de 17% en 1980 à 3,8% en 2006, doit être inversée. Aujourd’hui, le niveau est de 5 pour cent, bien que 70 pour cent des pauvres du monde aient l’agriculture comme moyen d’existence, offrant nourriture, revenus et emploi. Les mêmes objectifs de croissance doivent être adoptés pour les financements des banques régionales et sous-régionales, ainsi que des agences d’aides bilatérales.
Enfin, les investissements du secteur privé dans le secteur agricole et alimentaire doivent être encouragés par des cadres juridiques stables. La collaboration entre secteur privé et public doit être renforcée dans le cadre d’un partenariat qui évite les pièges de l’échange inégal. Il faut donc pour cela adopter et appliquer un code international de bonne conduite sur les investissements étrangers directs dans l’agriculture.
Pourtant, dans ce contexte difficile de crise économique, la FAO a mobilisé au cours des deux dernière années, tous les moyens techniques et financiers à sa disposition pour faire face à la crise alimentaire.
Outre l’assistance fournie dans le cadre de programmes nationaux et régionaux de sécurité alimentaire et des projets d’urgence lancés pour faire face aux effets des ouragans et d’autres catastrophes naturelles, la FAO a lancé le 17 décembre 2007 son “Initiative de lutte contre la flambée des prix des denrées alimentaires”. L’objectif est de faciliter l’accès des petits agriculteurs aux semences, aux engrais, aux outils agricoles et aux équipements de pêche. Le budget actuel des divers projets relevant de cette initiative s’élève à 52 millions de dollars E.-U. en Afrique. En outre, des projets dans 16 pays africains correspondant à un budget de 163,4 million de dollars E.-U. sont mis en oeuvre par la FAO grâce au soutien de l’Union européenne dans le cadre de sa “Facilité d’un milliard d’euros”. Ces ressources sont mises à la disposition des pays en développement pour les aider à faire face à la crise alimentaire. Il s’agit maintenant d’étendre, d’approfondir et d’accroître de tels programmes et projets.
Aujourd’hui, le flux de la vague d’immigrés clandestins fuyant la faim et la pauvreté apporte sur les rivages de l’Europe australe le triste spectacle des rêves brisés d’hommes, de femmes et d’enfants en quête de mieux être et dont beaucoup trouvent une fin tragique loin d’horizons et d’êtres qui leurs sont chers.
L’optimiste structurel que je suis, croit avec ferveur que demain, grâce aux investissements et à la formation, le reflux de la marée de filles et de fils d’Afrique vers les terres fertiles et l’eau abondante du continent créera les conditions d’un avenir radieux de travail et de prospérité pour ceux qui furent trop longtemps marginalisés et qui, les femmes notamment, ont tout pour être nourrices du monde.
Une plante libérée de la faim, c’est ce que peut faire le miracle d’une foi inébranlable dans l’omniscience de Dieu et la croyance indéfectible dans l’humanité. J’ai noté donc avec une grande satisfaction, l’initiative de sécurité alimentaire du Sommet du G8 de L’Aquila de juillet dernier, auquel j’ai participé, et qui a mis l’accent, pour la première fois, sur le développement agricole à moyen et long terme, en faveur des petits producteurs des pays en développement. Il s’agit en effet de ne pas compter seulement sur l’aide alimentaire à court terme, certes indispensable dans les crises nombreuses, générées par les catastrophes naturelles et les conflits divers, mais qui ne peut assurer l’alimentation quotidienne d’un milliard de personnes souffrant de la faim dans le monde.
L’engagement pris à cette occasion de mobiliser 21 milliards de dollars E.-U. sur trois ans pour la sécurité alimentaire est un signe encourageant, pourvu qu’il soit, cette fois-ci, mis en oeuvre concrètement et rapidement.
J’ai plaidé pendant de nombreuses années sans beaucoup de résultats en faveur de l’investissement dans la petite agriculture des pays pauvres pour trouver une solution durable au problème de l’insécurité alimentaire. Je suis donc particulièrement heureux qu’aujourd’hui les dirigeants du G8 adhèrent à cette approche.
Fort de cette perspective de pouvoir mobiliser davantage de moyens à la hauteur des enjeux, le Conseil de la FAO a décidé de convoquer un Sommet mondial sur la Sécurité alimentaire au niveau des Chefs d’État et de Gouvernements, au siège de la FAO à Rome, du 16 au 18 novembre 2009. Il convient en effet de dégager un large consensus sur l’éradication définitive de la faim dans le monde, afin de permettre à tous les peuples de la Terre de bénéficier du “droit à l’alimentation” qui est le plus fondamental de tous les droits de l’homme. Pour ma part je suis convaincu, parce que je sais que c’est techniquement possible, que nous devons fixer un tel objectif pour 2025 comme l’ont déjà fait les dirigeants ibéro-américains pour l’Amérique latine et les Caraïbes.
De tous les déchirements que connaît le continent africain, la faim reste le plus tragique et le plus intolérable. Tout engagement pour la justice et la paix en Afrique est indissociable d’une exigence de progrès dans la réalisation du droit à l’alimentation pour tous. Je rappellerai à ce propos le message de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI, en juin 2008, à l’occasion de la Conférence de haut niveau de la FAO sur la sécurité alimentaire mondiale, dans lequel il déclarait notamment: “Il faut réaffirmer avec force que la faim et la malnutrition sont inacceptables dans un monde qui, en réalité, dispose de niveaux de production, de ressources et de connaissances suffisantes pour mettre fin à ces drames et à leurs conséquences”.
Ces paroles attestent, s’il en était besoin, de la similitude de vue de l’Église Catholique et de la FAO sur cette question fondamentale. L’Église s’est toujours donnée pour tâche de soulager la misère des plus démunis et la devise de la FAO est “Fiat Panis”: “du pain pour tous”.
Vous soulignez, Très Saint-Père, dans votre dernière encyclique “Caritas in Veritate” que toute décision économique a une conséquence de caractère moral. Et c’est bien à ce niveau là que nous devons nous élever car comme vous l’écrivez, “pour fonctionner correctement, l’économie a besoin de l’éthique; non pas d’une éthique quelconque mais d’une éthique amie de la personne”. Léopold Sédar Senghor a dit, permettez-moi de le citer ici: “il faut allumer la lampe de l’esprit pour que ne pourrisse le bois, ne moisisse la chair...”.
La FAO s’efforce avec les moyens qui sont les siens et nonobstant les contraintes ou les obstacles qu’elle peut rencontrer, de mobiliser tous les acteurs et les décideurs pour la lutte contre la faim et de développer des programmes visant à améliorer la sécurité alimentaire, en priorité dans les pays les plus vulnérables.
Ce qui nous anime, c’est le visage de cet homme, de cette femme, de cet enfant qui nous regardent fixement, le ventre vide attendant leur pain quotidien et dont la tristesse et la désespérance hantent nos sommeils agités. C’est le principe de la “centralité de la personne humaine” que vous avez rappelé fort opportunément dans votre encyclique très Saint-Père.
La vision d’un monde libéré de la faim est possible, s’il existe une volonté politique au plus haut niveau. En effet, plusieurs pays en Afrique ont réussi à réduire la faim. Il s’agit notamment du Cameroun, du Congo, de l’Éthiopie, du Ghana, du Nigeria, du Malawi, du Mozambique et de l’Ouganda.
Les grandes forces spirituelles et morales sont pour notre action un soutien inestimable. Car la tâche est en effet colossale et nos capacités d’action ne sont pas toujours à la mesure de la volonté qui nous anime. Nous n’aurons jamais trop de moyens pour satisfaire le “droit à l’alimentation” pour tous.
Je veux aussi rendre hommage à l’action de l’Église sur le terrain à côté des plus pauvres. Les missionnaires, les religieuses et de nombreuses communautés font souvent un travail difficile, parfois ingrat, mais toujours utile aux côtés des organisations intergouvernementales, des ONG et de la société civile. Je veux saluer ces hommes et ces femmes que j’ai vu agir dans de nombreux pays avec discrétion et efficacité.
Je voudrais surtout souligner la convergence des enseignements religieux, notamment ceux de l’Église Catholique et de l’Islam, vers la nécessité de veiller à la gestion rationnelle des ressources sur la base d’une stratégie d’action respectueuse des personnes et des biens de ce monde, loin des excès et du gaspillage. Tous ces enseignements soulignent le rôle fondamental de la responsabilité sociale, recommandant la sollicitude envers les plus démunis. La “doctrine sociale de l’Église” est de ce point de vue un apport essentiel.
Permettez-moi de finir cette intervention en vous citant ce verset coranique: “Lorsque nous voulons détruire une cité, nous ordonnons à ceux qui y vivent dans l’aisance, de se livrer à leur iniquité” (Sourate Al-Isra, Verset 16).
Puisse notre monde éviter ce naufrage!

[00224-03.03] [RE000] [Texte original: français]

CONFERENZE STAMPA

La seconda Conferenza Stampa sui lavori sinodali (con la traduzione simultanea in italiano, inglese, francese e portoghese) si terrà nell’Aula Giovanni Paolo II della Sala Stampa della Santa Sede mercoledì 14 ottobre 2009 (dopo la Relatio post disceptationem), alle ore 12.45 orientativamente. Interverranno:

- S.Em.R. Card. Wilfrid Fox NAPIER, O.F.M., Arcivescovo di Durban (SUDAFRICA), Presidente Delegato
- S. Em. R. Card. Théodore-Adrien SARR, Arcivescovo di Dakar, Primo Vice Presidente del Simposio di Conferenze Episcopali di Africa e Madagascar (S.E.C.A.M.) (SENEGAL), Presidente Delegato
- S.Em.R. Card. John NJUE, Arcivescovo di Nairobi, Presidente della Conferenza Episcopale (KENYA), Presidente della Commissione per l’Informazione
- S. E. R. Mons. Manuel António MENDES DOS SANTOS, C.M.F., Vescovo di São Tomé e Príncipe (SÃO TOMÉ E PRÍNCIPE), Membro della Commissione per l’Informazione
- Rev. P. Federico LOMBARDI, S.I., Direttore della Sala Stampa della Santa Sede (CITTÀ DEL VATICANO)

La terza Conferenza Stampa sui lavori sinodali (con la traduzione simultanea in italiano, inglese, francese e portoghese) si terrà nell’Aula Giovanni Paolo II della Sala Stampa della Santa Sede venerdì 23 ottobre 2009 (dopo il Nuntius), alle ore 12.45 orientativamente. Interverranno:

- S. E. R. Mons. John Olorunfemi ONAIYEKAN, Arcivescovo di Abuja (NIGERIA), Presidente della Commissione per il Messaggio
- S. E. R. Mons. Youssef Ibrahim SARRAF, Vescovo di Le Caire dei Caldei (EGITTO), Vice-Presidente della Commissione per il Messaggio
- S. E. R. Mons. Francisco João SILOTA, M. Afr., Vescovo di Chimoio, Secondo Vice Presidente del Simposio delle Conferenze Episcopali d'Africa e Madagascar (S.E.C.A.M.) (MOZAMBICO), Membro della Commissione per il Messaggio
- Rev. P. Federico LOMBARDI, S.I., Direttore della Sala Stampa della Santa Sede (CITTÀ DEL VATICANO)

La quarta Conferenza Stampa sui lavori sinodali (con la traduzione simultanea in italiano, inglese, francese e portoghese) si terrà nell’Aula Giovanni Paolo II della Sala Stampa della Santa Sede Sabato 24 ottobre 2009 (dopo l’Elenchus finalis propositionem), alle ore 12.45 orientativamente. Interverranno:

- S. Em. R. Card. Peter Kodwo Appiah TURKSON, Arcivescovo di Cape Cost, Presidente dell'Associazione delle Conferenze Episcopali dell'Africa Occidentale (A.C.E.A.O./A.E.C.W.A.) (GHANA), Relatore Generale
- S. E. R. Mons. Damião António FRANKLIN, Arcivescovo di Luanda, Presidente della Conferenza Episcopale (ANGOLA), Segretario Speciale
- S. E. R. Mons. Edmond DJITANGAR, Vescovo di Sarh (CIAD), Segretario Speciale
- Rev. P. Federico LOMBARDI, S.I., Direttore della Sala Stampa della Santa Sede (CITTÀ DEL VATICANO)

I Signori operatori audiovisivi (cameramen e tecnici) e fotoreporter sono pregati di rivolgersi per il permesso di accesso al Pontificio Consiglio per le Comunicazioni Sociali.

 
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