HUITIÈME STATION
Jésus console les femmes de Jérusalem

. Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.
-. Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

«Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi !
Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants !
Voici venir des jours où l’on dira :
'Heureuses les femmes stériles, celles qui n’ont pas enfanté,
celles qui n’ont pas allaité !'
Alors on dira aux montagnes :
'Tombez sur nous', et aux collines : 'Cachez-nous'.
Car si l’on traite ainsi l’arbre vert,
que deviendra l’arbre sec ?» (Lc 23, 28-31).

 
 
 
Ce sont là les paroles de Jésus aux femmes de Jérusalem qui pleuraient, exprimant ainsi leur compassion pour le Condamné.
«Ne pleurez pas sur moi ! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants !» À ce moment-là, il était certainement difficile de comprendre le sens de ces paroles. Elles contenaient une prophétie, qui devait se vérifier rapidement.
Peu avant, Jésus avait pleuré sur Jérusalem, annonçant l’horrible sort qui la frapperait.
Maintenant, il semble se référer à cette prédiction : «Pleurez sur vos enfants...»
Pleurez, parce qu’ils seront, eux précisément, témoins et participants de la destruction de Jérusalem, de cette Jérusalem qui «n’a pas reconnu le moment où Dieu la visitait» (cf. Lc 19, 44).
Si, tandis que nous suivons Jésus sur le chemin de la croix, s’éveille en nos cœurs la compassion pour sa souffrance, nous ne pouvons pas oublier cet avertissement.
«Si l’on traite ainsi l’arbre vert, que deviendra l’arbre sec ?»

Pour notre génération, qui est au tournant d’un millénaire, plutôt que de pleurer sur le Christ martyrisé, c’est l’heure de «reconnaître le temps où elle est visitée». Déjà resplendit l’aurore de la Résurrection. «C’est maintenant le moment favorable, c’est maintenant le jour du salut» (2 Co 6, 2).

À chacun de nous, le Christ adresse ces paroles de l’Apocalypse : «Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi. Le vainqueur, je le ferai siéger près de moi sur mon Trône, comme moi-même, après ma victoire, je suis allé siéger près de mon Père sur son Trône» (3, 20-21).

PRIÈRE

Ô Christ, toi qui es venu en ce monde
pour visiter tous ceux qui attendent le salut,
fais que notre génération
reconnaisse le temps où elle est visitée
et qu’elle ait part aux fruits de ta Rédemption.
Ne permets pas qu’il faille pleurer sur nous
et sur les hommes du nouveau siècle
parce que nous avons repoussé
la main du Père miséricordieux.
À toi, Jésus, né de la Vierge Fille de Sion,
honneur et gloire pour les siècles éternels.

-. Amen.

Tous:

Pater noster, qui es in cælis:
sanctificetur nomen tuum;
adveniat regnum tuum;
fiat voluntas tua, sicut in cælo, et in terra.
Panem nostrum cotidianum da nobis hodie;
et dimitte nobis debita nostra,
sicut et nos dimittimus debitoribus nostris;
et ne nos inducas in tentationem;
sed libera nos a malo
.

Tui Nati vulnerati, - Ton enfant n'était que blessures,
tam dignati pro me pati, - lui qui daigna souffrir pour moi;
pœnas mecum divide. - donne-moi part à ses peines.