76
quâÂÂon vous dise que même ces modestes succès
/qui vous permettent dâÂÂêtre fiers dâÂÂune société
éduquée / survivront difficilement à la foi à la-
quelle ils doivent leur signification ? ».
48
Si nous
ôtons la foi en Dieu de nos villes, sâÂÂaffaiblira la
confiance entre nous. Nous nous tiendrions unis
seulement par peur, et la stabilité serait menacée.
La
Lettre aux Hébreux
affirme : « Dieu nâÂÂa pas
honte de sâÂÂappeler leur Dieu ; il leur a préparé,
en effet, une ville » (11, 16). LâÂÂexpression « ne pas
avoir honte » est associée à une reconnaissance
publique. On veut dire que Dieu confesse publi-
quement, par son agir concret, sa présence par-
mi nous, son désir de rendre solides les relations
entre les hommes. Peut-être aurions-nous honte
dâÂÂappeler Dieu notre Dieu ? Peut-être est-ce nous
qui ne le confessons pas comme tel dans notre
vie publique, qui ne proposerions pas la grandeur
de la vie en commun quâÂÂil rend possible ? La foi
éclaire la vie en société. Elle possède une lumière
créative pour chaque mouvement nouveau de
lâÂÂhistoire, parce quâÂÂelle situe tous les événements
en rapport avec lâÂÂorigine et le destin de toute
chose dans le Père qui nous aime.
Une force de consolation dans la souffrance
56.âÂÂEn écrivant aux chrétiens de Corinthe sur
ses tribulations et ses souffrances, saint Paul met
en relation sa foi avec la prédication de lâÂÂÃÂvan-
48
â« Choruses from
The RockÂ
»
in
The Collected Poems and
Plays
1909-1950, New York 1980, p. 106.