08 - 13.10.2010 RÉSUMÉ - UNE DÉLÉGATION DE PÈRES SYNODAUX EN VISITE AU QUIRINAL - CARREFOURS - PREMIÈRE SESSION (MERCREDI 13 OCTOBRE 2010, MATIN) - CINQUIÈME CONGRÉGATION GÉNÉRALE (MERCREDI 13 OCTOBRE 2010, APRÈS-MIDI) - ERRATA CORRIGE - AVIS UNE DÉLÉGATION DE PÈRES SYNODAUX EN VISITE AU QUIRINAL Le Président de la République italienne, S. Exc. Monsieur Giorgio Napolitano, a reçu au Quirinale une délégation de lAssemblée spéciale pour le Moyen-Orient du Synode des Évêques. Étaient présents le Président délégué ad honorem S.B. Ém. le Card. Nasrallah Pierre Sfeir, Patriarche dAntioche des Maronites, Évêque de Joubbé, Sarba et Jounieh des Maronites, les Présidents délégués S. Ém. le Card. Leonardo Sandri, Préfet de la Congrégation pour les Églises Orientales et S.B Ignace Youssif III Younan, Patriarche dAntioche des Syriens. Faisaient également partie de cette délégation, le Rapporteur Général S.B Antonios Naguib, Patriarche dAlexandrie des Coptes, S.B Gregorios III Laham, B.S, Patriarche dAntioche des Grecs-Melkites, Archevêque de Damas des Grecs-Melkites, S.B. Nerses Bedros XIX Tarmouni, Patriarche de Cilicie des Arméniens, Archevêque de Beyrouth des Arméniens et S.B. Fouad TWAL, Patriarche de Jérusalem des Latins. Se sont également rendus au Quirinale, le Secrétaire général, S.Exc. Mgr Nikola Eterović, Archevêque titulaire de Cibale, le Sous-Secrétaire, Rév. Mgr. Fortunato Frezza et le Rév. Ambrogio Ivan Samus. Après les interventions de lArchevêque Nicola Eterović, des Patriarches Antonios Naguib et Ignace Youssif III Younan et du Cardinal Leonardo Sandri, le Chef de lÉtat italien a adressé ses salutations aux participants. Étaient présents Madame Stefania Craxi, Sous-Secrétaire dÉtat aux Affaires Étrangères et S.Exc. Monsieur Antonio Zanardi Landi, Ambassadeur dItalie Près le Saint-Siège. [00106-03.05] [NNNNN] [Texte original: italien] CARREFOURS - PREMIÈRE SESSION (MERCREDI 13 OCTOBRE 2010, MATIN) Ce matin, mercredi 13 octobre 2010, ont débuté les travaux des Carrefours de lAssemblée Spéciale pour le Moyen-Orient du Synode des Évêques, auxquels étaient présents 165 Pères synodaux, pour lélection des Modérateurs et des Rapporteurs des Carrefours et pour le début de la discussion sur le thème synodal. Les noms des Modérateurs et des Rapporteurs des Carrefours élus, communiqués par le Secrétaire général du Synode des Évêques au cours de la Cinquième Congrégation Générale de cet après-midi, sont publiés dans ce Bulletin. CINQUIÈME CONGRÉGATION GÉNÉRALE (MERCREDI 13 OCTOBRE 2010, APRÈS-MIDI) - LISTE DES MODÉRATEURS ET DES RAPPORTEURS DES CARREFOURS - INTERVENTIONS EN SALLE (CONTINUATION) - INTERVENTION DE L INVITÉ SPÉCIAL, RABBIN DAVID ROSEN, CONSEILLER DU GRAND RABBINAT D'ISRAËL, DIRECTEUR DU DÉPARTEMENT POUR LES AFFAIRES INTERRELIGIEUSES DE L'"AMERICAN JEWISH COMMITTEE" ET DE L'INSTITUT HEILBRUNN POUR L'ACCORD INTERNATIONAL INTERRELIGIEUX (ISRAËL) À 16h30 aujourdhui, mercredi 13 Octobre 2010, avec la prière de lAdsumus, a débuté la Cinquième Congrégation Générale, pour la continuation des interventions en Salle des Pères synodaux sur le thème L'Église catholique au Moyen-Orient:Communion et témoignage. "La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cur et une seule âme" (Ac 4, 32). Le Président délégué du jour était: S. Ém. le Card. Leonardo SANDRI, Préfet de la Congrégation pour les Églises Orientales (CITÉ DU VATICAN). A suivi un temps pour les interventions libres , en présence du Saint-Père. À 18h30, le Président délégué a donné la parole à lInvité spécial, Rabbin David ROSEN, Conseiller du Grand Rabbinat d'Israël, Directeur du Département pour les Affaires interreligieuses de l'"American Jewish Committee" et de l'Institut Heilbrunn pour l'accord international interreligieux (ISRAËL), qui est intervenu sur le thème: La relation judéo-chrétienne et le Moyen-Orient. À cette Congrégation générale, qui sest achevée à 18h55 par la prière de lAngelus Domini, étaient présents 160 Pères. LISTE DES MODÉRATEURS ET DES RAPPORTEURS DES CARREFOURS À louverture de la Cinquième Congrégation Générale, le Secrétaire général du Synode des Évêques, S. Exc. Mgr Nikola ETEROVIĆ, a lu la Liste des Modérateurs et des Rapporteurs des Carrefours élus au cours de la Première Session de ce matin: Modérateurs Anglicus A - S. Exc. Mgr Paul HINDER, O.F.M. Cap., Évêque titulaire de Macon, Vicaire apostolique de Arabie (ÉMIRATS ARABES UNIS) Anglicus B - S. Exc. Mgr Sarhad Yawsip JAMMO, Évêque de Saint Peter the Apostle of San Diego des Chaldéens (ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE) Arabicus A - S. Exc. Mgr Mounged EL-HACHEM, Archevêque titulaire de Darnis, Nonce apostolique (LIBAN) Arabicus B - S. Exc. Mgr Ramzi GARMOU, Archevêque de Téhéran des Chaldéens, Administrateur Patriarcal d'Ahwaz des Chaldéens, Président de la Conférence épiscopale iranienne (IRAN) Gallicus A - S. Exc. Mgr Camillo BALLIN, M.C.C.J., Évêque titulaire d'Arna, Vicaire apostolique du Koweït (KOWEÏT) Gallicus B - S. Exc. Mgr Paul Nabil EL-SAYAH, Archevêque d'Haïfa et de Terre Sainte des Maronites, Exarque patriarcal du Patriarcat d'Antioche des Maronites (ISRAËL) Gallicus C - S. Exc. Mgr Pierre BÜRCHER, Évêque de Reykjavïk (ISLANDE) Gallicus D - S. Ém. le Card. André VINGT-TROIS, Archevêque de Paris, Ordinaire pour les fidèles de rite oriental résidents en France et dépourvus d'ordinaires de leur propre rite, Président de la Conférence épiscopale (FRANCE) Gallicus E - S. Exc. Mgr Dimitrios SALACHAS, Évêque titulaire de Carcabie, Exarque apostolique pour les catholiques de rite byzantin résidents en Grèce (GRÈCE) Gallicus F - S. Exc. Mgr Antoine Nabil ANDARI, Évêque titulaire de Tarse des Maronites, Évêque auxiliaire et Syncelle pour Jounieh (LIBAN) Rapporteurs Anglicus A - Archimandrite Gabriel GHANOUM, B.S., Administrateur patriarcal de Nuestra Señora du Paraíso en México des Grecs-Melkites (MEXIQUE) Anglicus B - S. Exc. Mgr Gregory John MANSOUR, Évêque de Saint-Maron de Brooklyn des Maronites (ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE) Arabicus A - S. Exc. Mgr Bashar WARDA, C.SS.R., Archevêque d'Erbil des Chaldéens (IRAQ) Arabicus B - S. Exc. Mgr Ghaleb Moussa Abdalla BADER, Archevêque d'Alger (ALGÉRIE) Gallicus A - S. Exc. Mgr Joseph ABSI, S.M.S.P., Archevêque titulaire de Tarse des Grecs-Melkites, Évêque auxiliaire et Protosyncelle de Damas des Grecs- Melkites (SYRIE) Gallicus B - S. Exc. Mgr Paul Youssef MATAR, Archevêque de Beyrouth des Maronites (LIBAN) Gallicus C - S. Exc. Mgr Jean Benjamin SLEIMAN, O.C.D., Archevêque de Babylone des Latins (IRAQ) Gallicus D - S. Exc. Mgr Vincent LANDEL, S.C.I. di Béth., Archevêque de Rabat (MAROC) Gallicus E - S. Exc. Mgr Paul DAHDAH, O.C.D., Archevêque titulaire d'Are de Numidie, Vicaire apostolique de Beyrouth des Latins (LIBAN) Gallicus F - S. Exc. Mgr Michel ABRASS, B.A., Archevêque titulaire de Myra des Grecs-Melkites, Évêque de Curie du Patriarcat d'Antioche des Grecs- Melkites (SYRIE) INTERVENTIONS EN SALLE (SUITE) Sont intervenus les Pères suivants: - Rév. P. Umberto BARATO, O.F.M., Vicaire patriarcal émérite de Jérusalem des Latins pour Chypre (CHYPRE) - S. Exc. Mgr Béchara RAÏ, O.M.M., Évêque de Jbeil des Maronites (LIBAN) - S. Exc. Mgr Gregory John MANSOUR, Évêque de Saint-Maron de Brooklyn des Maronites (ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE) - S. B. Nerses Bedros XIX TARMOUNI, Patriarche de Cilicie des Arméniens, Archêveque de Beyrouth des Arméniens (LIBAN) - S. Exc. Mgr Paul HINDER, O.F.M. Cap., Évêque titulaire de Macon, Vicaire apostolique de Arabie (ÉMIRATS ARABES UNIS) - S. Exc. Mgr Nicolas SAWAF, Archevêque de Lattaquié des Grecs-Melkites (SYRIE) - S. Exc. Mgr Guy-Paul NOUJAIM, Évêque titulaire de Césarée de Philippe, Évêque auxiliaire et Syncelle pour Sarba (LIBAN) - S. Exc. Mgr Elie Béchara HADDAD, B.S., Archevêque de Sidon des Grecs-Melkites (LIBAN) - Rév. P. Khalil ALWAN, M.L.M., Secrétaire général du "Conseil des Patriarches Catholiques d'Orient" (C.P.C.O.) (LIBAN) - S. Exc. Mgr Antoine AUDO, S.I., Évêque d'Alep des Chaldéens (SYRIE) - S. Exc. Mgr Berhaneyesus Demerew SOURAPHIEL, C.M., Archevêque d'Addis Abeba, Président du Conseil de l'Église Éthiopienne, Président de la Conférence épiscopale (Éthiopie et Érythrée) (ÉTHIOPIE) - S. Exc. Mgr Youssef Anis ABI-AAD, Archevêque d'Alep des Maronites (SYRIE) - S. Exc. Mgr Bohdan DZYURAKH, C.SS.R., Évêque titulaire de Vagada, Évêque de Curie de Kyiv-Halyč (UKRAINE) - S. Exc. Mgr Virgil BERCEA, Évêque d'Oradea Mare, Gran Varadino des Roumains (ROUMANIE) - S. Exc. Mgr Youhanna GOLTA, Évêque titulaire d'Andropoli, Évêque de Curie d'Alexandrie des Coptes (RÉPUBLIQUE ARABE D'ÉGYPTE) Nous publions, ci-dessous, les résumés des interventions: - Rév. P. Umberto BARATO, O.F.M., Vicaire patriarcal émérite de Jérusalem des Latins pour Chypre (CHYPRE) En juin dernier, Chypre a vécu des journées intenses et mémorables lorsque Sa Sainteté Benoît XVI a visité lîle. Prions afin que leffet spirituellement bénéfique de la visite puisse se prolonger. Chypre fait partie du Patriarcat de Jérusalem. À Chypre, il y a quatre paroisses: trois administrées par les Franciscains de Terre Sainte et une par un prêtre du Patriarcat. Le nombre des catholiques latins est exigu. Les quatre paroisses, et les quatre congrégations religieuses féminines, travaillent surtout pour les immigrés et pour les touristes. Les immigrés constituent une richesse ajoutée pour lÉglise de Chypre. La pastorale qui leur est destinée est particulière et délicate. Ils restent peu dannées à Chypre et ne sont généralement libres que le dimanche. Mais laction pastorale doit par contre être conduite comme sils devaient rester de manière permanente dans la paroisse. La catéchèse est fondamentale surtout pour la préparation aux sacrements. Les groupes ecclésiaux (Legio Mariae, charismatiques, néo-catéchuménaux, Ordre franciscain séculier, groupes nationaux de prière, etc.) peuvent constituer une aide importante pour le contact avec les fidèles, leur connaissance et la collaboration aux activités paroissiales. Laction pastorale doit sinspirer de la charité et de lacceptation indiscriminée, en suivant lexemple de Jésus. [00071-03.03] [IN048] [Texte original: italien] - S. Exc. Mgr Béchara RAÏ, O.M.M., Évêque de Jbeil des Maronites (LIBAN) Nous lisons au n° 34 de l'Instrumentum Laboris: "Au Liban, les chrétiens sont divisés au plan politique et confessionnel et personne n'a un projet acceptable par tous". Il n'existe pas une division au plan confessionnel, mais une diversité d'Églises sui iuris catholiques, orthodoxes et évangéliques ayant chacune son propre patrimoine, liturgique, théologique, spirituel et disciplinaire. Il existe par contre une division sur le plan politique, qui ne touche pas l'essence mais les options stratégiques. Quant à l'essence, les chrétiens sont d'accord autour des constantes nationales, définies dans le document dit "les constantes" publié par le Patriarcat Maronite le 6 décembre 2006, lequel a été accepté et signé par les chefs des partis politiques chrétiens. Ces constantes ont été développées dans un autre document paru en 2008 sous le titre: Charte de l'action politique à la lumière de l'enseignement de l'Église et de la spécificité du Liban. Quant aux options politiques, la division des Chrétiens est centrée sur la stratégie relative à la protection desdites constantes et à la présence efficace et effective des chrétiens. Cette division est causée par les conditions politiques actuelles, tant internes que régionales et internationales. Car il existe dans le monde arabe une forte division entre les sunnites et les chiites, apparente, sur le plan régional, dans la coalition, du côté sunnite, entre l'Arabie Saoudite, l'Égypte et la Jordanie, et du côté chiite entre l'Iran et la Syrie. Cette division s'est transformée en conflit sanglant entre les sunnites et les chiites en Irak. Sur le plan international, le conflit se situe entre les États-Unis et ses alliés en faveur des sunnites d'un côté, et l'Iran de l'autre à cause de ses ambitions régionales et de son programme nucléaire. Au Liban, c'est le conflit politique entre les chiites et les sunnites, où se situe la division des Chrétiens. Pour sauver le régime libanais et leur présence effective, une partie choisit l'alliance avec les sunnites, une autre avec les chiites et une troisième appelle à de bonnes relations avec les sunnites et les chiites et à ne pas se laisser entraîner dans la politique des axes régionaux et internationaux. Le projet politique acceptable par tous consiste à parfaire l'État civil, dont les éléments se trouvent dans les "Constantes", la "Charte de l'action politique" et la Constitution. C'est ce qui différencie le Liban des autres pays du Moyen-Orient, ayant tous de régimes religieux. [00069-03.03] [IN046] [Texte original: français] - S. Exc. Mgr Gregory John MANSOUR, Évêque de Saint-Maron de Brooklyn des Maronites (ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE) La Préface des Lineamenta (Grandes lignes), nous rappelle que la situation liée à lengagement missionnaire des premiers chrétiens est très semblable à celle de nos jours. Au tout début de lÉglise, les petites communautés chrétiennes du Moyen-Orient devaient faire face à de nombreux défis et étaient en minorité. Aujourdhui, après des siècles dhistoire, nous sommes encore en minorité et devons affronter de nombreux défis. De la perspective dun Maronite qui vit aux États-Unis, chaque fois que je me rends au Moyen-Orient, je constate avec grande satisfaction combien les catholiques réussissent à faire une différence profonde dans les vies de ceux qui les entourent. Les écoles, les universités, les hôpitaux, les cliniques, les centres de réhabilitation pour les toxicomanes, les hospices, les orphelinats, ainsi que les autres structures quils gèrent, sont ouverts à tous, musulmans, juifs et chrétiens. Ces Catholiques sont le sel de la terre et la lumière du monde (Mt 5, 13-14). Tout comme les premiers Chrétiens, nous aussi nous affrontons des défis qui semblent insurmontables, et nos chances de succès sont très minces. Mais nous vivons dans la foi, non dans la vision (2Co 5, 7). Nous pourrions ne pas réussir à convaincre, avec des mots, nos voisins musulmans ou juifs que notre présence est vraiment une bénédiction pour eux, mais nous disposons du même antidote qui a aidé les premiers Chrétiens à survivre et à surmonter tous les défis: la participation au généreux Esprit Saint de Dieu et lamour apostolique réciproque qui a le pouvoir de nous rendre, une fois encore, capables dêtre un seul coeur et une seule âme (Ac 4, 32). [00072-03.03] [IN049] [Texte original: anglais] - S. B. Nerses Bedros XIX TARMOUNI, Patriarche de Cilicie des Arméniens, Archêveque de Beyrouth des Arméniens (LIBAN) La Parole de Dieu qui a été choisie comme thème pour cette Assemblée synodale : La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul coeur et une seule âme (Ac 4,32) est comme un phare venu éclairer la route que nous devons prendre pour notre vie de foi, de témoignage chrétien, avec nos confrères non pleinement unis avec le Siège de Pierre et avec nos autres frères, bien que différents de nous dans la croyance. Le retour à la première communauté chrétienne nous montre que les premiers chrétiens nont pas eu une vie facile, exempte de difficultés et dadversités; bien au contraire, ils subirent outrages et persécutions. Mais cela ne les a pas empêchés de proclamer l'enseignement de Jésus intégralement et de pardonner. Nous trouvons des situations similaires dans notre époque contemporaine. Les chrétiens non éclairés par le Saint-Esprit croient qu'ils devraient être épargnés par les difficultés. Ceci est important à relever, et dans ce sens à réévangéliser nos fidèles, en leur proposant la foi vécue aux premiers siècles du christianisme. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas lutter pour rétablir la justice et la paix au Moyen-Orient. Mais il serait erroné de considérer que, sans cette justice et cette paix, le chrétien ne peut pas vivre pleinement sa foi ou devrait émigrer. D'ailleurs, personne n 'émigre pour rechercher une vie chrétienne meilleure. Le chrétien convaincu qu 'il est appelé, de par son baptême, à témoigner de sa foi et qui mène une vie chrétienne en communauté, n'a pas comme première préoccupation la recherche du bien-être matériel ou de la paix, ou bien encore la fuite des problèmes pour sa tranquillité et celle des siens. Au contraire, prenant exemple du témoignage de ses ancêtres du Moyen-Orient, il travaille en groupe avec d'autres confrères chrétiens, pour témoigner par la vie et par lexemple, pour rendre plus convainquant le message d 'amour de Jésus. Partant de ce principe, le chrétien engagé du Moyen-Orient vivra, sous la conduite de l'évêque et en communion avec d'autres chrétiens, pour faire progresser l'esprit de communion des premiers chrétiens, qui avaient un seul coeur et une seule âme (Ac 4,32) et qui mettaient leurs biens en commun, comme le font de nos jours les membres de certaines communautés, comme le Néocatéchuménat, les Focolari et le Renouveau Charismatique, qui sont répandues dans plusieurs pays du Moyen-Orient. Aux disciples qui vivront selon ces principes, Jésus promet la joie et l'allégresse ainsi qu'une grande récompense dans les cieux (Mt 5,12). [00073-03.03] [IN051] [Texte original: français] - S. Exc. Mgr Paul HINDER, O.F.M. Cap., Évêque titulaire de Macon, Vicaire apostolique de Arabie (ÉMIRATS ARABES UNIS) Les deux vicariats de la péninsule Arabique, comprenant le Koweït, le Bahreïn, le Qatar, les Émirats arabes unis, lOman, le Yémen et lArabie saoudite, ne comptent pas de chrétiens originaires de ces pays. Les 3 millions de catholiques, sur une population de 65 millions dhabitants, sont tous des travailleurs immigrés venant dune centaine de pays, pour la plupart des Philippines et de lInde. Environ 80% dentre eux sont de rite latin, les autres appartiennent aux Églises catholiques orientales. Les deux Vicaires apostoliques sont lun comme lautre de rite latin; lOrdre des frères mineurs capucins a la ius commissionis pour le territoire; deux tiers des 80 prêtres sont des frères capucins ressortissants dInde, des Philippines, dEurope et dAmérique et appartenant à différents rites. La situation particulière des vicariats du Golfe: 1. La présence catholique dans les pays arabes où lIslam est la religion dÉtat. Les lois restrictives relatives à limmigration (restriction concernant le nombre des prêtres) et le système de sécurité. Droits individuels et assistance sociale très limités. Pas de liberté de religion (un musulman ne peut pas se convertir, mais les chrétiens sont les bienvenus dans lIslam), liberté de culte limitée aux lieux désignés, accordée par des dirigeants éclairés (sauf en Arabie saoudite). Un nombre trop petit déglises, un taux de présence très élevé; une seule paroisse accueille jusquà 25 000 personnes le vendredi avec 10 messes voire plus. Pour un grand nombre de fidèles, la participation est impossible à cause de la distance de léglise, de leur emploi ou des règles du camp. LÉglise catholique est respectueuse de la loi et le gouvernement lui fait confiance. 2. Lunité de lÉglise catholique dans la diversité des rites et des nationalités. LÉglise doit adapter ses structures et son action pastorale aux limites imposées par les circonstances extérieures. Le Rescript ex audientia , approuvé par Jean-Paul II en 2003 et confirmé par le Pape Benoît XVI en 2006, donne juridiction sur tous les fidèles de nimporte quelle Église, rite ou nationalité, aux deux Ordinaires sous la juridiction desquels tous les prêtres des vicariats travaillent. Les Ordinaires sont tenus dassurer aux fidèles dautres Églises sui iuris la possibilité de pratiquer et dobserver les normes de leur rite, ce quils font le mieux possible. Le Rescript a aidé à maintenir et promouvoir lunité, à éviter la fragmentation et à assurer le mieux possible le ministère pastoral à tous les fidèles catholiques. Tous les prêtres doivent rendre service à tous les fidèles, aidés par les milliers de bénévoles laïcs dans la catéchèse, le ministère des jeunes et de la famille, lapostolat des hôpitaux et des prisons et laction sociale. Grâce aux relations fraternelles entre les deux Vicaires apostoliques et les chefs des Églises orientales sui iuris, la communion sera renforcée et des accords de collaboration seront souscrits dans le respect de toute situation particulière afin de rendre plus vibrant le témoignage de lÉglise dans le Golfe, qui est une Église composée uniquement de pèlerins et dimmigrés. [00074-03.04] [IN052] [Texte original: anglais] - S. Exc. Mgr Nicolas SAWAF, Archevêque de Lattaquié des Grecs-Melkites (SYRIE) Les Chrétiens ne se distinguent des autre hommes, ni par le pays, ni par le langage, ni par les vêtements. Ils nhabitent pas de villes qui leur soient propres, ils ne servent pas de quelques dialecte extraordinaire, leur genre de vie na rien de singulier...Toute terre étrangère leur est une patrie et toute patrie une terre étrangère. En un mot, ce que lâme est dans le corps, les chrétiens le sont dans le monde(Lettre à Diognète). Nous vivons dans un monde sécularisé et globalisé, où le nombre des hommes qui nont aucun intérêt pour la question de Dieu ou qui agissent sans référence chrétienne est démesurée par rapport au nombre de ceux qui se reconnaissent chrétiens et croyants. Ceux auxquels sadresse la catéchèse doivent sétablir dans une double relation: relation dappartenance à une communauté fondée sur lunité de foi et relation à une communauté fondée sur lunité de lacceptation du pluralisme et de la diversité. La foi chrétienne se dit toujours dans le champ des cultures humaines. Nous manquons au Moyen-Orient dune catéchèse qui tienne compte de notre culture arabe, de nos traditions chrétiennes et de nos richesses liturgiques. Nous manquons dun programme catéchistique pour les catéchumènes. Nous demandons un effort dans la formation spirituelle des séminaristes. [00075-03.03] [IN053] [Texte original: français] - S. Exc. Mgr Guy-Paul NOUJAIM, Évêque titulaire de Césarée de Philippe, Évêque auxiliaire et Syncelle pour Sarba (LIBAN) L'Instrumentum Laboris (§ 76), citant le Concile Vatican II, déclare que la division des chrétiens est objet de scandale et fait obstacle à la plus sainte des causes : la prédication de l'Évangile. Plus loin (§ 78), il rappelle que Sa Sainteté le pape Jean Paul II a souhaité une nouvelle forme d'exercice de la primauté qui ne porte pas atteinte à sa mission, et qui soit inspirée par les formes ecclésiales du premier millénaire qui, bien que diverses, n'empêchaient pas les chrétiens de se sentir chez eux dans toutes ces formes, qu'elles appartiennent à la spiritualité, à la vie morale, ou à la structure. C'est là une invitation à revoir le rôle et la place des patriarches d'Orient en fonction des origines. Un principe régissait alors l'organisation de l'Église : pour un même espace, une seule juridiction. Et l'Église, qui en avait essaimé d'autres ou qui était plus centrale que d'autres, étant élevée au rang de patriarcat et assurait l'unité. Le concile de Nicée en 325 cite trois patriarcats : Rome, Alexandrie et Antioche. Au cinquième siècle, la Pentarchie est atteinte selon l'ordre suivant: le Pape de Rome en premier, puis le patriarche de Constantinople, puis celui d'Alexandrie, puis celui d'Antioche et enfin celui de Jérusalem. Un retour à l'unité suppose donc une théologie et une organisation juridique de l'Église qui redonnent aux patriarches d'Orient leurs privilèges des premiers temps dans l'Église universelle, auprès du pape, tête de toute l'Église. Les principales difficultés pour un tel projet sont les suivantes : - la fondation, depuis le premier millénaire, de nouveaux patriarcats ; - l'existence, pour un même siège, de plusieurs patriarches catholiques et d'un orthodoxe; - une curie romaine aux prérogatives mal définies par rapport à celles des patriarches. Proposition: Sa Sainteté charge une commission d'experts théologiens, dhistoriens et de pasteurs, qui propose des solutions concrètes à ces difficultés et l'Église s'engage à les appliquer sans tarder. [00076-03.02] [IN054] [Texte original: français] - S. Exc. Mgr Elie Béchara HADDAD, B.S., Archevêque de Sidon des Grecs-Melkites (LIBAN) La vente de terrains des chrétiens au Liban devient un phénomène dangereux. Il risque de menacer la présence chrétienne jusquà lanéantir à un minimum dans les quelques années qui viennent. Pour remédier à ce phénomène nous proposons: - De créer une stratégie de solidarité entre les Églises sous le patronage du Saint-Siège. - Modifier le discours de lÉglise envers lIslam afin de distinguer nettement entre Islam et fondamentalisme. Ceci facilite notre dialogue avec les musulmans en vue de nous aider à persévérer dans notre terre. - Passer du concept daide aux chrétiens dOrient au concept de développement pour les enraciner dans leur terre et leur trouver des emplois. Notre expérience dans le diocèse de Saïda est prépondérante à ce niveau. [00077-03.02] [IN055] [Texte original: français] - Rév. P. Khalil ALWAN, M.L.M., Secrétaire général du "Conseil des Patriarches Catholiques d'Orient" (C.P.C.O.) (LIBAN) Le paragraphe 55 de lInstrumentum laboris na pas pris en considération le grand rôle que le Conseil des Patriarches catholiques dOrient (CPCO) a joué dans le renforcement de la communion entre les Églises catholiques et dans l'encouragement du dialogue oecuménique et interreligieux. Après lénumération des activités du CPCO, à 20 ans de son existence, au niveau de la théologie pastorale, de l'oecuménisme, de la pastorale commune et de la coordination entre églises catholiques, je constate que le CPCO souffre d'un handicap au niveau de la communication. Je propose donc à l'Assemblée synodale: - La modification des statuts du CPCO pour permettre aux assemblées des évêques de chaque pays d'être représentée dans les congrès annuels du CPCO, et que leur représentant ait le pouvoir de transmettre et d'exécuter les décisions au sein de son assemblée. - L'organisation des congrès des Patriarches et évêques Catholiques en Moyen Orient. Enfin, je constate que les autorités ecclésiastiques, à savoir les dicastères romains, les conférences épiscopales en occident et leurs associations, semblent ignorer cette instance par manque d'information. C'est pourquoi, je propose aussi que le CPCO soit inclu dans lAnnuarium Pontificium, à l'instar de toutes les instances pontificales et autres. [00078-03.03] [IN056] [Texte original: français] - S. Exc. Mgr Antoine AUDO, S.I., Évêque d'Alep des Chaldéens (SYRIE) Soigner la formation spirituelle et intellectuelle des futurs prêtres. I - Formation Malgré la diminution du nombre des vocations, éprouver les candidats avant de les admettre au séminaire. Former les séminaristes au sens profond de chaque liturgie et être capable d'ouverture à l'universalité de l'Église. En théologie, se baser sur Vatican II, répondre aux questions de la modernité dans le contexte arabo-musulman, en donnant une attention particulière à l'usage correct de la langue arabe. Enfin, à la suite et selon les conseils de Benoît XVI, accorder de l'importance à une formation doctrinale solide et vivante, se traduisant dans la vie quotidienne. La dimension pastorale: apprendre à prêcher, enseigner le catéchisme, accompagner les familles, écouter les confessions, sont des éléments vitaux dans la formation. II - Accompagnement pastoral et spirituel au cours de l' exercice du ministère sacerdotal. a. Veiller à ce que le prêtre soit mobilisé par la passion d'annoncer la Bonne Nouvelle. b. Assurer une formation permanente de qualité. c. Prodiguer des moyens de relecture du service pastoral et du progrès spirituel et humain (retraite annuelle, sessions, etc .... ) Se souvenir que le prêtre est avant tout un homme de Dieu. III- Assurance, comptabilité transparente a. Regarder objectivement les besoins des prêtres, et arriver à une comptabilité transparente du diocèse qui aide à développer la confiance parmi les prêtres et les fidèles. b. Que la Congrégation pour les Églises orientales aide chaque Patriarcat et diocèse à la mise en place d'un système d'assurance maladie et d'assurance vieillesse. Les ressources sont là, manquent la compétence et la rigueur. [00092-03.02] [IN057] [Texte original: français] - S. Exc. Mgr Berhaneyesus Demerew SOURAPHIEL, C.M., Archevêque d'Addis Abeba, Président du Conseil de l'Église Éthiopienne, Président de la Conférence épiscopale (Éthiopie et Érythrée) (ÉTHIOPIE) LÉthiopie compte quelques 80 millions dhabitants, dont la moitié a environ moins de 25 ans. Le grand défi que ce pays est amené à affronter est celui de la pauvreté et de ses conséquences, telles que le chômage. De nombreux jeunes, désireux de fuir la pauvreté, tentent, par tous les moyens, démigrer. Ceux qui émigrent au Moyen-Orient sont pour la plupart de jeunes femmes qui vont, légalement ou illégalement, chercher un emploi de domestique parce que, pour la plupart dentre elles, elles manquent de formation professionnelle. Afin de faciliter leurs voyages, les chrétiens transforment leurs noms chrétiens en noms musulmans et shabillent comme les musulmans de manière à ce que leur demande de visa puisse aboutir plus facilement. De cette façon, les chrétiens sont indirectement forcés à renier leurs racines chrétiennes et leur héritage. Selon les données du Ministère du Travail et des Affaires sociales , et celles de lOrganisation mondiale pour les Migrations, 13 498 travailleurs éthiopiens ont immigré au Moyen-Orient entre septembre 2005 et août 2006 (www.American Chronicle/Ethiopian Human Trafficking Hub in the Horn of Africa.html). Leurs destinations sont généralement le Liban, les Émirats Arabes Unis, le Koweit, le Yémen et lArabie Saoudite. En moyenne, environ 12 500 éthiopiens partent chaque année en direction du Moyen-Orient. Même sil existe des situations exceptionnelles dans lesquelles les travailleurs sont bien traités, la grande majorité dentre eux souffre dexploitations et dabus. Beaucoup ont honte de revenir en Éthiopie où leurs familles sattendent à ce quils reviennent avec beaucoup dargent. Cependant, certains sont contraints à rentrer chez eux, désespérés et malades, souffrant de troubles mentaux. Les chrétiens qui meurent en Arabie Saoudite ne semblent pas être autorisés à y être enterrés. Leurs corps sont renvoyés en Éthiopie afin dy être enterrés. Pourrait-on demander aux autorités saoudites daccorder un cimetière aux chrétiens en Arabie Saoudite? De nombreux éthiopiens se tournent vers les Églises catholiques au Moyen-Orient pour en obtenir aide et conseil. Je désire remercier les Hiérarchies catholiques du Moyen-Orient qui font de leur mieux pour assister les victimes dabus et dexploitations. Nous sommes reconnaissants, par exemple, pour le travail important réalisée par Caritas Liban. La migration moderne est considérée comme un esclavage moderne. Mais laissez-nous rappeler que les immigrés daujourdhui seront les citoyens et les responsables de demain, que ce soit dans leurs patries que dans les pays qui les accueillent. [00093-03.03] [IN058] [Texte original: anglais] - S. Exc. Mgr Youssef Anis ABI-AAD, Archevêque d'Alep des Maronites (SYRIE) Nous ne pouvons accueillir ceux que Dieu met sur notre route, si nous n accueillons pas Dieu en personne. Plus nous découvrons Dieu, plus nous découvrons la sainteté de lhomme Le lieu privilégié de laccueil de nos frères, en loccurrence nos frères musulmans est, sans aucun doute, la prière. Il est une prière quon appelle prière contemplative. Contempler, cest d'abord contempler Dieu Trinité. Contempler cest aussi contempler, dans lEsprit, la vie des hommes, et, partant, loffrir à Dieu avec ses joies et ses peines, ses avancements et ses reculs... tout en ayant à l'esprit que nous ne voyons pas tout de la vie de lautre, laquelle demeure pour nous un mystère. Dans la contemplation, il arrive que nous croisions, dans un instant fugitif, un reflet du regard de Dieu sur les gens . Cest un instant de grâce, un instant de joie, car ce regard est créateur, sauveur et plein d amour . Il est de première nécessité de chercher à établir une présence avec nos frères musulmans et aussi avec les autres, avec lesquels nous vivons: présence simple, humble, fraternelle, qui pourrait favoriser le dialogue sous toutes ses formes et une compréhension réciproque. [00094-03.02] [IN059] [Texte original: français] - S. Exc. Mgr Bohdan DZYURAKH, C.SS.R., Évêque titulaire de Vagada, Évêque de Curie de Kyiv-Halyč (UKRAINE) Je voudrais rappeler votre attention sur un aspect particulier de la pastorale des vocations, à savoir la formation des Pères spirituels appelés à remplir leur mission dans les séminaires et dans les instituts de formation des religieux. Le Père spirituel remplit un rôle déterminant dans le discernement de chaque vocation et a une responsabilité précise et fondamentale dans le chemin de mûrissement de chaque vocation; un rôle qui, à mon avis, ne cesse certainement pas au moment de lordination sacerdotale ou de lémission des voeux perpétuels. Je vous pose donc les questions suivantes: dans quelle mesure nous préoccupons-nous de former les futurs Pères spirituels pour les séminaires et les instituts religieux ? Jai limpression que souvent le choix se fait sur la base durgences immédiates et sur lidée quun tel prêtre convient parce quil semble avoir une bonne vie spirituelle personnelle. Mais quen est-il du reste des compétences demandées et qui ne sont pas moins importantes ? Je me permets donc de nous recommander à tous la plus grande attention à la formation de cette figure précieuse et irremplaçable de la pastorale des vocations, en assurant aux personnes vraisemblablement adéquates, tous les instruments de la théologie, de la psychologie et de tout ce qui est demandé à travers des parcours de formation spécialisés. Avant tout, je voudrais exprimer la plus profonde gratitude aux Évêques latins pour laccueil fraternel réservé à nos fidèles, pour lattention quils expriment à leur égard, mais il ne sagit évidemment pas simplement de garantir un cadre liturgique et de renforcer - je cite textuellement - le lien avec les fidèles des Églises orientales catholiques dans les pays démigration, mais plutôt de quelque chose de plus important et de plus profond. Dans lexercice de leur ministère, les Éparques ne peuvent pas simplement se limiter à ces garanties ni même à une simple visite. Je pose la question suivante: un père peut-il réduire sa fonction naturelle à légard de ses enfants lointains à une simple visite ? La réponse est trop évidente pour que je lexplicite. Alors, il faut approfondir de façon responsable ce thème de la paternité des Patriarches et des Évêques éparchiques et identifier les instruments juridiques et organisationnels qui, en collaboration évidente avec les Ordinaires locaux, puissent porter à un exercice effectif de leur responsabilité ministérielle là où vivent leurs propres fidèles. [00080-03.05] [IN060] [Texte original: italien] - S. Exc. Mgr Virgil BERCEA, Évêque d'Oradea Mare, Gran Varadino des Roumains (ROUMANIE) Plusieurs aspects unissent notre Église roumaine avec les Églises soeurs du Moyen-Orient: en tout premier le fait dêtre un petit troupeau. LÉglise gréco-catholique en Roumanie vit sa mission en étant une minorité; une présence qui est pourtant très forte dans lhistoire de notre pays, en ce quelle exprime cette heureuse et providentielle synthèse entre la pleine communion avec le siège de Pierre et la richesse des trésors de la tradition spirituelle, liturgique et disciplinaire byzantine. Chers frères dOrient, nous sommes appelés avec vous à affronter les défis de notre époque: la forte vague démigration et la mondialisation avec toutes ses provocations et ses idoles, dont nous a parlé le Pape Benoît XVI et que nous sommes tous appelés à démasquer. En outre, cette situation démigration - dont nous navons jamais fait lexpérience dans lhistoire de notre peuple roumain - dans laquelle, sur une population totale de 22 millions de nationaux, presque cinq millions se trouvent désormais en Europe et dans le monde, ouvre également la possibilité dune confrontation féconde et dun enrichissement mutuel. Limmigration dans le partage valorise tout un chacun; donc tenons toujours les yeux fixés sur Jésus, le premier qui a dû se rendre en terre dÉgypte, afin de lui demander et de recevoir de Lui cet élan toujours renouvelé que nous devons ensuite communiquer à nos fidèles et à nos communautés. [00082-03.05] [IN061] [Texte original: italien] - S. Exc. Mgr Youhanna GOLTA, Évêque titulaire d'Andropoli, Évêque de Curie d'Alexandrie des Coptes (RÉPUBLIQUE ARABE D'ÉGYPTE) Relations avec les Églises orthodoxes dans nos pays : Elles sont nos racines, nos ancêtres, ce sont elles qui ont lutté pour défendre la foi chrétienne et la garder pour nous jusqu'à aujourd'hui. Ce sont elles qui ont offert les martyrs, des saints, des grands théologiens. Par conséquent, l'unité de l'Église, qui est la prière de l'Église, reste toujours l'espérance de l'histoire chrétienne. Relation avec les citoyens musulmans : Le moyen-âge nous a laissé des fruits amers faits de haine et de mépris, une vraie tragédie. Pouvons-nous, ensemble, chrétiens et musulmans écrire une nouvelle page d'histoire, d'amour, de respect et de pardon pour construire ensemble pour les générations futures un avenir sans tragédie? [00083-03.02] [IN062] [Texte original: français] INTERVENTION DE L INVITÉ SPÉCIAL, RABBIN DAVID ROSEN, CONSEILLER DU GRAND RABBINAT D'ISRAËL, DIRECTEUR DU DÉPARTEMENT POUR LES AFFAIRES INTERRELIGIEUSES DE L'"AMERICAN JEWISH COMMITTEE" ET DE L'INSTITUT HEILBRUNN POUR L'ACCORD INTERNATIONAL INTERRELIGIEUX (ISRAËL) Nous publions, ci-dessous, la traduction en français du texte intégral de l'intervention. Aujourdhui, les rapports entre lÉglise catholique et le peuple juif connaissent une heureuse transformation qui a lieu à notre époque et qui na sans doute pas dégal dans lhistoire. Dans son discours à la grande synagogue, ici à Rome, en janvier dernier, S.S. le Pape Benoît XVI a parlé de lenseignement du Concile Oecuménique Vatican II comme d un point de référence vers lequel se tourner constamment dans lattitude et dans les rapports avec le peuple juif, marquant une étape nouvelle et décisive. Naturellement, cette transformation frappante dans la façon dont le peuple juif est vu et présenté, a dû et doit encore affronter linfluence de siècles, voire de millénaires denseignement du mépris à légard des juifs et du Judaïsme, qui ne peut être éliminé, bien évidemment, du jour au lendemain, ni même en quarante-cinq ans. Inévitablement, les effets de cette transformation sur les relations catholiques-juives varient considérablement dun contexte à lautre, étant influencées par des facteurs sociologiques, éducatifs et même politiques. Lintériorisation la plus évidente a sans doute eu lieu aux États-Unis dAmérique où les juifs et les chrétiens vivent dans une société ouverte, côte à côte, en minorités vibrantes, sûres delles et engagées sur le plan civil. Par conséquent, leurs relations ont progressé de manière exceptionnelle, impliquant la coopération et les échanges entre les communautés et leurs institutions éducatives; et aujourdhui les États-Unis se vantent davoir littéralement des dizaines dinstitutions académiques pour les études et les relations catholiques-juives, alors que dans le reste du monde il ny en a peut-être que trois. En effet, au sein des communautés juives des États-Unis, lÉglise catholique est largement perçue comme une amie authentique ayant des valeurs profondes et des intérêts communs. Cest pour moi un privilège dêtre à la tête de la représentation internationale inter-confessionnelle de lAmerican Jew Commitee, qui a été et qui continue dêtre lorganisation juive la plus importante de cette transformation historique remarquable. Il existe toutefois de nombreux pays où ces facteurs sociaux et démographiques ne sont pas présents. Dans la plupart des pays où le Catholicisme est la force sociale dominante, les communautés juives sont peu nombreuses, quand elles sont présentes, et on fait peu dattention aux relations entre lÉglise et le Judaïsme. Javoue avoir été surpris de découvrir que le clergé catholique et parfois même la hiérarchie de certains pays ignorent tout non seulement du Judaïsme contemporain, mais aussi de Nostra Aetate, des documents du Vatican y découlant et, par conséquent, des enseignements du Magisterium concernant les juifs et le Judaïsme. Si, comme il a été indiqué, lexpérience juive aux États-Unis a fait beaucoup pour atténuer les impressions négatives du passé tragique, lignorance sur le Christianisme est encore très répandu dans le monde juif, surtout là où les contacts avec les chrétiens modernes sont rares ou inexistants. Dans le seul espace politique du monde où les juifs représentent une majorité, lÉtat dIsraël, ce problème est aggravé par le contexte politique et sociologique. Au Moyen-Orient, comme dans la plupart des régions du monde, les communautés ont tendance à vivre dans leurs milieux linguistique, culturel et confessionnel, et Israël ne fait pas exception. Qui plus est, les chrétiens arabes en Israël représentent une minorité au sein dune minorité: environ 120 000 sur une population arabe denviron 1 million et demi dhabitants, presque exclusivement musulmane et constituant près de vingt pour cent de lensemble des citoyens israéliens (environ sept millions et demi). Il est vrai que les Israéliens arabes chrétiens représentent une minorité religieuse particulièrement prospère sous différents aspects; leurs niveaux socio-économique et éducatif sont bien au-dessus de la moyenne - leurs écoles reçoivent les meilleures notes lors des examens annuels dinscription à luniversité - et beaucoup dentre eux ont joué un rôle de premier plan dans la politique et ont vraiment su tirer parti du système démocratique dont ils font partie intégrante. Cependant, pour la très grande majorité dArabes et de Juifs, la vie au quotidien se déroule dans leurs contextes respectifs. Il sensuit que la plupart des Israéliens juifs ne rencontrent pas les chrétiens contemporains; et même quand ils voyagent à létranger, ils ont tendance à rencontrer les non-juifs en tant que tels, et non pas en tant que chrétiens modernes. Par conséquent, jusquà ces derniers temps, une grande partie de la société israélienne ignoraient les changements profonds qui ont eu lieu dans les relations catholiques-juives. Or, la situation a commencé à changer considérablement ces dix dernières années pour diverses raisons, dont deux en particulier méritent dêtre mentionnées.La première, ce sont les effets de la visite de feu Jean-Paul II en lan 2000, à la suite de létablissement des relations bilatérales à part entière entre Israël et le Saint-Siège six ans plus tôt. Si ce dernier fait avait déjà été perçu en Israël, ce fut le pouvoir des images visuelles, dont Jean-Paul II avait si bien compris limportance, qui révéla clairement à la majorité de la société israélienne la transformation qui sétait produite dans les attitudes et dans les enseignements chrétiens à légard du peuple juif, avec qui le Pape lui-même avait maintenu et renforcé lamitié et le respect réciproque. Pour les Israéliens, voir le Pape devant le Mur occidental, vestige du Second Temple, se tenir là en signe de respect pour la tradition juive et y placer le texte quil avait composé pour une liturgie de pardon, qui avait eu lieu deux semaines plus tôt ici à Saint-Pierre et où il demandait le pardon divin pour les péchés commis contre les juifs au cours des siècles, a eu des effets stupéfiants et très touchants. Il reste un long chemin à faire avant que la communauté juive dIsraël surmonte son passé négatif, mais il ny a pas de doute que les attitudes ont changé depuis cette visite historique. Elle a conduit en plus à une nouvelle grande possibilité de dialogue, de compréhension et de collaboration sous la forme dune commission bilatérale du Grand Rabbinat dIsraël et de la Commission du Saint-Siège pour les relations religieuses avec la communauté juive, créée sur linitiative de Jean-Paul II et largement louée par le Pape Benoît XVI au cours de son pèlerinage en Terre Sainte lannée dernière, ainsi que dans son discours à la grande synagogue, ici à Rome, au début de lannée. Lautre facteur important, cest lafflux de nouveaux chrétiens qui ont doublé la composition démographique du christianisme en Israël. Je fais référence tout dabord aux quelques cinquante mille chrétiens pratiquants qui ont fait partie intégrante de limmigration vers Israël de ces dernières vingt années provenant de lancienne Union soviétique. Étant en même temps liés à la société juive par des liens familiaux et culturels, on peut affirmer quils représentent la première minorité chrétienne se considérant comme partie intégrante de la majorité juive depuis la toute première communauté chrétienne. Ces chrétiens, comme les communautés arabo-chrétiennes, sont des citoyens israéliens qui jouissent à plein titre du droit de citoyenneté et dégalité devant la loi. Il existe cependant une troisième population chrétienne en Israël dont la position légale est parfois problématique. Il sagit de plusieurs milliers de chrétiens pratiquants parmi les près de 250 000 travailleurs immigrés, venant des Philippines, dEurope de lEst, dAmérique latine et dAfrique sub-saharienne. La plupart dentre eux résident dans le pays de manière légale et temporaire, mais près de la moitié sont entrés ou résident illégalement et leur position est précaire sur le plan légal. Néanmoins, la présence chrétienne consistante parmi cette population assure une vie religieuse vibrante et constitue une troisième dimension importante pour la réalité chrétienne en Israël aujourdhui. Ces facteurs ont contribué, parmi dautres, à faire connaître de plus en plus en Israël le christianisme contemporain. De plus, alors quil existe environ deux cent organisations israéliennes visant à promouvoir la compréhension et la coopération entre Arabes et Juifs dune manière générale , il existe aussi littéralement des dizaines dorganismes visant à promouvoir la rencontre interreligieuse, le dialogue et les études, où la présence chrétienne est exorbitante et très significative. Cela est dû, évidemment, essentiellement à la présence dinstitutions chrétiennes et de leur clergé, de spécialistes, de représentants internationaux des Églises, et ainsi de suite, qui contribuent de manière disproportionnée par rapport à leur nombre à ces efforts, notamment dans le domaine du savoir. De surcroît, le fait que dans lÉtat dIsraël les chrétiens, comme les musulmans, représentent une minorité ayant besoin dêtre acceptée et comprise par la majorité juive concourt à donner lélan vers un engagement inter-confessionnel (contrairement à ce qui se passe souvent ailleurs). Les chrétiens en Israël sont évidemment dans une situation très différente par rapport à leurs communautés soeurs en Terre Sainte, qui font partie intégrante dune société palestinienne luttant pour son indépendance et qui sont inévitablement prises tous les jours dans le conflit israélo-palestinien. En effet, certaines de ces communautés étant placées dans lintersection entre la juridiction israélienne et celle palestinienne, elles sont souvent les plus touchées par les mesures de sécurité que lÉtat juif se voit dans lobligation de maintenir afin de protéger ses propres citoyens contre la violence continue venant des territoires palestiniens. Il est tout à fait juste et opportun que ces chrétiens palestiniens expriment leur détresse et leurs espoirs vis-à-vis de cette situation, mais il faut noter avec regret que ces expressions ne sont pas toujours en accord avec la lettre et lesprit du Magisterium concernant les relations avec les juifs et le Judaïsme. Cest ce qui semble se refléter dans un contexte géographique plus vaste où limpact du conflit arabo-israélien a bien trop souvent entraîné un sentiment de gêne chez de nombreux chrétiens face à la redécouverte de lÉglise de ses racines juives et, dans certains cas, une préférence pour le préjugé historique. Néanmoins la détresse des Palestiniens en général, et des Chrétiens palestiniens en particulier, devrait constituer une préoccupation profonde pour les Juifs, tant dIsraël que de la Diaspora. Dabord, le Judaïsme a fait connaître au monde que chaque personne humaine a été créée à limage de Dieu; et que par conséquent, comme les sages du Talmud lenseignent, tout manque de respect à légard dune autre personne, est un acte de non respect envers le Créateur lui-même; nous avons une responsabilité spéciale tout particulièrement pour nos voisins qui souffrent. Cette responsabilité est encore plus grande quand la souffrance provient dun conflit dans lequel nous avons une part et, paradoxalement, précisément là où nous avons le devoir moral et religieux de nous protéger et de nous défendre. Pour moi, personnellement, en tant quIsraélien de Jérusalem, la situation douloureuse en Terre Sainte et la souffrance de tant de personnes des différents côtés du fossé politique, est une source de grande douleur; même si je réalise pleinement quil a été usé et abusé pour accentuer les diverses tensions qui ont débordé le contexte géographique du conflit lui-même. Pourtant, je remercie Dieu pour le nombre remarquable dorganisations qui, dans notre société, oeuvrent pour soulager le plus de souffrances possibles dans ce très difficile contexte. Je suis fier dêtre un fondateur dune de ces organisations, Rabbins pour les Droits de lHomme, dont le directeur et les membres, précisément en tant que loyaux citoyens israéliens, continuent de lutter pour préserver et promouvoir la dignité humaine de tous, et spécialement des plus vulnérables. Je suis bien sûr tout à fait conscient du carnage, tout récemment, dans les rues de nos villes et des continuelles menaces toujours présentes dans le but, bien évident, de détruire et dexterminer Israël. Néanmoins, nous devons nous efforcer de faire tout ce que nous pouvons pour alléger les épreuves liées à cette situation et spécialement celles qui concernent les communautés chrétiennes à Jérusalem et alentour. En effet, au cours de ces récents mois, les conditions se sont nettement améliorées, par exemple, en ce qui concerne la liberté de mouvement du clergé, et lon a pu constater récemment une plus grande compréhension des besoins des communautés chrétiennes locales de la part des autorités, en dépit des défis liés à la sécurité. Nous continuons à faire pression en ce sens, étant convaincus quen définitive cest dans lintérêt de tous. Effectivement, la responsabilité juive pour sassurer que les communautés chrétiennes sépanouissent parmi nous, en respectant la réalité que la Terre Sainte est la terre de la naissance du Christianisme et des lieux saints, est renforcée par notre fraternité de plus en plus redécouverte. Pourtant, en dehors de notre relation particulière, les chrétiens en tant que minorité tant en contexte juif que musulman, tiennent un rôle spécial dans nos sociétés en général. La situation des minorités est toujours le reflet profond de la condition sociale et morale dune société dans son ensemble. Le bien-être des communautés chrétiennes au Moyen-Orient nest rien dautre quune sorte de baromètre de la condition morale de nos pays. Le degré auquel les Chrétiens jouissent des droits civils et religieux et des libertés témoigne de la bonne santé ou non des sociétés respectives au Moyen-Orient. De plus, comme je lai déjà indiqué, les chrétiens jouent un rôle disproportionné pour la promotion de la compréhension et de la coopération interreligieuses dans le pays. En effet, je me permettrais de suggérer que ceci est précisément le métier du chrétien, contribuer à surmonter le préjudice et lincompréhension qui apportent la confusion en Terre Sainte et qui, naturellement, sont fortement renforcés dans la région en général. Bien quil ne soit pas juste de sattendre à ce que les petites communautés chrétiennes locales soient en mesure de supporter seules une telle responsabilité, nous devrions peut-être espérer quelles soient soutenues en ce sens par leur Église universelle et ses autorités centrales, elles pourraient devenir effectivement des pacificatrices privilégiées dans la ville, dont le nom veut dire paix et qui possède cette signification pour nos communautés. Déjà quelques premiers signes en ce sens se sont fait sentir dans le rôle local de leadership catholique, comme la création au cours de ces récentes années du Conseil des Institutions religieuses de Terre Sainte, qui réunit ensemble le Grand Rabbinat dIsraël, les Tribunaux de la Sharia et le Ministère des Affaires religieuses de lAutorité Palestinienne, ainsi que le leadership chrétien officiel en Terre Sainte. Ce Conseil non seulement facilite la communication entre les diverses autorités religieuses, mais il se consacre aussi à oeuvrer pour combattre les malentendus, lintolérance et la provocation, et cherche aussi à être une force pour la réconciliation et la paix de sorte que deux nations et trois religions puissent vivre sur la même terre en toute dignité, liberté et tranquillité. Le Document de travail de lAssemblée Spéciale pour le Moyen-Orient cite le Pape Benoit XVI dans son interview avec lOsservatore Romano en route pour la Terre Sainte comme ci-après: Il est important davoir, dune part, un dialogue bilatéral - avec les juifs et avec les musulmans - et, dautre part, un dialogue trilatéral (sect. 96). En effet, lannée dernière, et pour la première fois, le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux et la Commission pontificale pour les Relations religieuses avec le Judaïsme, recevaient ensemble avec le Comité juif international de Consultations interreligieuses (IJCIC) et la Fondation des Trois cultures à Séville, en Espagne, notre premier dialogue trilatéral. Jai éprouvé une joie toute particulière du fait quil avait été proposé durant ma présidence du IJCIC, et que jespère ardemment quil ne sagit que du début dun dialogue trilatéral beaucoup plus étendu, pour surmonter la méfiance, les préjudices et les incompréhensions, afin que nous puissions mettre en lumière les valeurs partagées dans la famille dAbraham pour le bien-être de toute lhumanité. Selon moi, il semble que la commission bilatérale mentionnée précédemment avec le Grand Rabbinat dIsraël et le Conseil des Institutions religieuses de Terre Sainte offrent ensemble même une plus grande opportunité et défi à cet égard. Le Document de travail fournit aussi des éléments importants sur la nature des relations des Chrétiens avec, à la fois, les Musulmans et les Juifs. Il reprend les paroles du Pape Benoit XVI à Cologne, en août 2005, quand il décrivait les relations avec lIslam comme une nécessité vitale... dont dépend en grande partie notre avenir (sect. 95). En effet, au Moyen-Orient, ceci est une évidence. Si lon comprend le concept de dar el Islam dans un contexte seulement géographique/culturel ou bien dans un contexte théologique, la demande critique pour lavenir de nos communautés respectives est de savoir si ou non nos frères musulmans peuvent considérer la présence des chrétiens et des juifs comme faisant pleinement partie, légitimement et intégralement, de la région dans lensemble. Vraiment le besoin daborder cette question est non moins qu une nécessité vitale... dont... dépend notre avenir.Effectivement, elle se relie à la vraie question qui est celle des racines du conflit israélo-arabe. Ceux qui déclarent que loccupation est à la base du conflit sont complètement dans lerreur. Ce conflit sest poursuivi pendant des décennies bien avant la Guerre des Six Jours en 1967 ayant comme résultat la mise sous contrôle israélien de la Cisjordanie et de Gaza. Loccupation, en fait, cest précisément une conséquence du conflit, et la vraie raison qui en est à la base est celle de savoir si le monde arabe peut tolérer une politique souveraine non-arabe en son sein. Cependant, le Document de travail commentant la Dei Verbum décrit le dialogue de lÉglise avec ses frères aînés non pas comme une juste nécessité, mais comme essentielle (sect. 87). En effet, lors de sa visite à la grande synagogue dans cette ville, cette année, le Pape Benoit XVI citait le Catéchisme de lÉglise catholique (sect. 839). Cest en méditant sur son propre mystère que lÉglise, le Peuple de Dieu de la Nouvelle Alliance, découvre son lien profond avec les Juifs, qui ont été choisis par le Seigneur avant tous les autres pour revoir Sa parole, et il ajoutait que la foi juive, contrairement aux autres religions non-chrétiennes, est déjà une réponse à la révélation de Dieu. Ces paroles font écho à celles du feu Pape Jean-Paul II qui, au cours de sa visite historique à ce même lieu de culte juif dans cette ville, en 1986, déclarait que la religion juive ne nous est pas extrinsèque mais est, dans un certain sens, intrinsèque à notre propre religion. Nous avons donc, avec le Judaïsme, une relation que nous navons avec aucune autre religion. En outre, dans son Exhortation Apostolique du 28 juin 2003, il décrivait le dialogue et la coopération avec les croyants de la religion juive comme étant fondamentalement importants pour la connaissance de soi des Chrétiens en conformité avec lappel du Synode pour la connaissance des racines communes liant le Christianisme et le peuple Juif, qui sont appelés par Dieu à une alliance qui reste irrévocable. Comme je lai fait remarquer, les réalités politiques du Moyen-Orient ne facilitent pas toujours la connaissance de ces exhortations de la part des chrétiens de cette région. Toutefois, je prie pour que le miracle auquel se référait Jean-Paul II comme la floraison dun nouveau printemps dans les relations mutuelles devienne de plus en plus évident au Moyen-Orient comme partout dans le monde. Enfin, consacrons-nous, avec encore plus de dévotion, à la fois par la prière et le travail, pour la paix et la dignité pour tous. Prions avec les paroles du Pape Jean-Paul II au Mur occidental de Jérusalem, celles avec lesquelles le Pape Benoit XVI concluait sa présentation à la grande synagogue de Rome. Envoie ta paix sur cette Terre Sainte, sur le Moyen-Orient, sur la famille humaine toute entière; éveille le coeur de tous ceux qui invoquent ton nom, afin quils marchent humblement sur le chemin de la justice et de la compassion. Et permettez-moi, comme quelquun qui vient à vous de la ville qui est sainte et aimée de nous tous, pour conclure avec les mots du Psalmiste Que Yahvé te bénisse de Sion! Puisses-tu voir Jérusalem dans le bonheur tous les jours de ta vie (Ps 128,5). [00066-03.03] [NNNNN] [Texte original: anglais] ERRATA CORRIGE Les corrections publiées dans l'Errata Corrige sur le Bulletin N° 8 ont été reportées directement sur les Bulletins relatifs publiés dans ces pages Internet. AVIS - BRIEFING BRIEFING Pour assurer une information plus efficace sur les travaux synodaux, 4 groupes linguistiques ont été organisés pour les journalistes accrédités. Voici les lieux du briefing et le nom de lattaché de presse pour chaque groupe linguistique: Groupe linguistique italien Attaché de presse: Mgr Giorgio COSTANTINO Lieu: Salle des journalistes, Bureau de Presse du Saint-Siège Groupe linguistique anglais Attachée de presse: Mme Tracey Alicia McCLURE Lieu: Salle Jean-Paul II, Bureau de Presse du Saint-Siège Groupe linguistique français Attachée de presse: Mme Romilda FERRAUTO Lieu: Salle Blu 1° Étage, Bureau de Presse du Saint-Siège Groupe linguistique arabe Attaché de presse: Rév. P. Jean MOUHANNA, O.M.M. Lieu: Salle des télécommunications, Bureau de Presse du Saint-Siège Les attachés de presse tiendront un briefing, à 13h10 environ, les jours suivants: -le jeudi 14 octobre 2010 -le vendredi 15 octobre 2010 (avec la présence d'un Père synodal) -le samedi 16 octobre 2010 -le mardi 19 octobre 2010 (avec la présence d'un Père synodal) -le jeudi 21 octobre 2010 (avec la présence d'un Père synodal) -le vendredi 22 octobre 2010 Les noms des participants, et tout éventuel changement des dates et des horaires, seront communiqués dès que possible. Avis aux lecteurs Errata corrige En cas déventuelles erreurs dans le contenu du Bulletin, vous êtes priés de le signaler directement à la Rédaction par courriel à ladresse suivante: fungogenerale@pressva-fungo.va |