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SYNODUS EPISCOPORUM
BOLLETTINO

ASSEMBLEA SPECIALE
PER IL MEDIO ORIENTE
DEL SINODO DEI VESCOVI
10-24 OTTOBRE 2010

La Chiesa Cattolica nel Medio Oriente:
Comunione e testimonianza.
"La moltitudine di coloro che erano diventati credenti
aveva un cuore solo e un'anima sola" (At 4, 32)


Questo Bollettino è soltanto uno strumento di lavoro ad uso giornalistico.
Le traduzioni non hanno carattere ufficiale.


Edizione plurilingue

21 - 21.10.2010

SOMMARIO

- DODICESIMA CONGREGAZIONE GENERALE (GIOVEDÌ, 21 OTTOBRE 2010 - ANTEMERIDIANO) - CONTINUAZIONE
- INTERVENTI “IN SCRIPTIS” DEI PADRI SINODALI

DODICESIMA CONGREGAZIONE GENERALE (GIOVEDÌ, 21 OTTOBRE 2010 - ANTEMERIDIANO) - CONTINUAZIONE

- AUDITIO DELEGATORUM FRATERNORUM (II)

AUDITIO DELEGATORUM FRATERNORUM (II)

Nella Dodicesima Congregazione Generale sono intervenuti i seguenti Delegati fraterni, i cui interventi sono pervenuti dopo la chiusura del precedente Bollettino:

- S.E. Emmanuel ADAMAKIS, Metropolita di Francia (FRANCIA)
- S.G. Munib YOUNAN, Vescovo della Chiesa Evangelica Luterana in Giordania e la Terra Santa, Presidente della World Lutheran Federation (ISRAELE)

Diamo qui di seguito il riassunto degli interventi dei Delegati fraterni:

- S.E. Emmanuel ADAMAKIS, Metropolita di Francia (FRANCIA)

Sa Sainteté le Patriarche Oecuménique Bartholomée m'a prié de vous faire parvenir, au nom du Patriarcat Oecuménique de Constantinople et Église soeur, tous ses voeux de réussite à l'occasion de la tenue, ces jours-ci, du Synode des Évêques pour le Moyen-Orient.
Le Moyen-Orient intrigue tout comme il fascine. Il est la propriété de tous et ne souffre pas l'exc1usivité. Terre sacrée, elle est d'autant plus sainte que, pour nous chrétiens, c'est dans cette région du monde qu'il a plu à Dieu de nous offrir la plus incroyable des promesses, celle de la Résurrection. Cette terre, premier témoin à travers les âges de l'oeuvre salvifique du Christ, participe néanmoins de ce que le penseur Pascal décrivait comme son agonie à travers les âges. En effet, l’actualité ne cesse de nous rappeler les divisions, les séparations, les souffrances quotidiennes auxquelles certaines franges de la population sont soumises, et, au premier titre desquelles les chrétiens de la région.
Nous ne pouvons que nous féliciter de la tenue de cette assemblée spéciale du Synode des Évêques consacré au Proche-Orient. Le monde attend de cette réunion un message fort, que des actes concrets soient posés. Il en va non seulement de la responsabilité de l'Église Catholique en tant qu'elle est l' organisatrice d'un tel Synode, mais bien de chacune des Églises qui participent au titre de «Délégués fraternels », dans la transcendance de nos différences et auxquels il fut explicitement enjoint de prendre une part active à la discussion.
Dès lors, nous souhaiterions appuyer deux axes nous semblant essentiels.
Le premier concerne la disparition progressive du christianisme au Moyen-Orient.
Comment pérenniser la présence des chrétiens dans la région au vu de nos dialogues bilatéraux? Le document de travail du Synode, l 'Instrumentum Laboris, rappelons-le, fut rendu public par le Pape Benoît XVI lors de son déplacement officiel à Chypre, en juin 2010. Il s'agit donc d'un signe adressé non seulement aux orientaux catholiques, mais aussi à l'Église Orthodoxe et à ses fidèles. À cet égard, il convient de rappeler l'importance de la présence orthodoxe à l'intérieur des sociétés orientales. Ainsi, le pluralisme local doit-il être en mesure de faire avancer nos différentes initiatives de dialogue et de se matérialiser en autant de coopérations nécessaires et utiles pour le bien d'un plus grand nombre et la transmission efficace du témoignage évangélique. En effet, soulignant les bonnes relations qu'entretiennent actuellement nos Églises, l'espoir tangible d'une prochaine union aura un effet catalyseur. Une union garantirait la pérennisation de la présence chrétienne localement.
Dans un deuxième temps, nous voudrions apporter un éclairage particulier sur nos capacités de dialogue avec les autres composantes religieuses de la région et en particulier avec nos frères musulmans et juifs. L'inflation des initiatives que connaît de nos jours le dialogue interreligieux ne doit pas nous faire perdre de vue que les initiatives institutionnelles ne sont pertinentes que lorsque l'ensemble de la société se trouve investi de la nécessité d'un vivre ensemble dans la paix. En effet, le Moyen-Orient doit invalider la thèse du choc des civilisations. Car oui, un vivre ensemble est réalisable, selon des modalités qui ne seront pas dictées par des tiers, mais bien par ceux qui y vivent au jour le jour. C'est eux qui constituent « le sel de la terre ». Or, la première condition inaliénable pour toute cohabitation demeure la garantie de la liberté religieuse pour tous. Sur cette base seulement les relations entre les religions, les peuples et les cultures seront en mesure de favoriser l' émergence de ce que Lévi-Strauss appelait: « la coexistence de cu1tures offrant entre elles le maximum de diversité ».
Finalement, nous souhaitons que ce Synode renforce les liens unissant tous les chrétiens de la région, avec clarté, courage et amour. Mais aussi, qu'évitant tout paternalisme exagéré à l'égard des chrétiens d'Orient, nous sachions nous aussi, nous mettre à l'école de leur réalité. Il est donc de notre devoir, pour ne pas dire de notre responsabilité, que ce Synode ne soit pas relégué à la longue liste des rencontres sans lendemain, tout au moins par respect pour ceux qui souffrent et par engagement à l'égard de notre foi.
Nous prions pour que le Seigneur inspire tous les participants de cette rencontre et que dans la paix, il accorde à « la multitude des croyants de n'avoir qu'un coeur et qu'une âme » (Ac 4,32)

[00205-03.02] [DF011] [Texte original: français]

- S.G. Munib YOUNAN, Vescovo della Chiesa Evangelica Luterana in Giordania e la Terra Santa, Presidente della World Lutheran Federation (ISRAELE)

[Ephesians 4:1-6 I therefore, the prisoner in the Lord, beg you to lead a life worthy of the calling to which you have been called, 2 with all humility and gentleness, with patience, bearing with one another in love, 3 making every effort to maintain the unity of the Spirit in the bond of peace. 4 There is one body and one Spirit, just as you were called to the one hope of your calling, 5 one Lord, one faith, one baptism, 6 one God and Father of all, who is above all and through all and in all.]
Your Holiness, your eminences, your excellencies, I bring greetings to you from Jerusalem, the city of our Lord' s suffering and death, the city of his resurrection and ascension, the city of Pentecost and the birth of the Church. The Apostle Paul calls us in Ephesians 4:3 to "make every effort to maintain the unity of the Spirit in the bond of peace." And so I stand here "with all humility and gentleness" speaking to you about our common concerns for the body of Christ.
On October 21, 1999, in Augsburg, Germany we came together to sign the Joint Declaration on the Doctrine of Justification-a historical event that lifted former condemnations and set a course for our common future. It is good that the relationship between Lutherans and Catholics has developed in such a way and is still progressing. This past summer when the Lutheran World Federation met in Assembly in Stuttgart, Germany, our theme was "Give us today our daily bread." We share the same loaf, we share the same responsibility for a hungry world, hungry for spirituality and hungry for justice. We share this responsibility in securing food, eradicating poverty, and combating deadly diseases.
In particular I want to stress the good relationship between the ELCJHL and the Catholic Church in Palestine, Israel and Jordan. I am blessed to have collegial and fraternal relationships with all the Catholic Bishops and prelates in Jerusalem. This must continue for the welfare of our people and for a common witness.
I also offer a word of gratitude for your initiative in caring for Christians in the Middle East through this synod. The Middle East is the cradle of Christianity. It would be tragic if after two thousand years this witness were to vanish. I ask you: What would the Middle East be without Christians?
We share this common concern. However, I do not want to dwell on the problems. I will only mention three only briefly: the unstable political situation, the lack of jobs because of the economic situation, and the growth of extremism - both political and religious extremism - that unsettles the region and leads to emigration. For me the future of Christianity is dependent upon peace and justice in the Middle East. How can we together offer a living and dynamic witness? It is essential that we not concentrate only on a confessional witness, but that we speak with one voice in a common witness.
Our grassroots are expecting to see us acting together, witnessing together, living together, and loving together. For this reason, it is essential that we strengthen our ecumenical relations both in Israel-Palestine and in the whole Middle East.
How can we do this? First, the Middle East Council of Churches is the only body in the world which gathers the four families of churches: Catholic, Orthodox, Oriental, and Evangelical. We are currently not as walking vigorously as we should, but rather limping along. I appeal to you to help us revive this ecumenical framework where we all can work together.
Secondly, we have to act together in creating jobs, in providing safe and affordable housing, in improving schools, and in strengthening all Christian institutions because they serve everyone regardless of gender, ethnicity, politics or religion. Our Lutheran Schools, for example, educate an equal number of Christians and Muslims, boys and girls, side by side, creating a climate of mutual respect. This is our strength. We must continue our efforts so that Christians may remain steadfast in their own countries, as an integral part of the fabric of their own societies, working for the good of all.
Thirdly, the common witness of the Church - despite decreasing numbers - is essential for building a modern civil society, which is democratic, respectful of human rights, and promotes freedom of religion, a conscience for the entire Middle East, for the Arab and Muslim world, for Israel and Palestine. Over the course of these two thousand years, Christianity has not played a dominant role in governing this region, but we have always presented a living witness as the leaven in the dough of our societies. Our church is not timid and hiding, afraid of its own survival, but confident in the strength provided by the Spirit to be prophetic, to speak truth to power, and to promote justice for all with peace, reconciliation, and forgiveness.
Fourthly, our ecumenical witness shows itself in active interfaith dialogue. This must occur on several tracks. One is the promotion of better Muslim-Christian relations. We hold up with appreciation the 2007 open letter by Muslim leaders, A Common Word, which speaks about the core of religion as 'Loving God and loving neighbor'. As in the 2005 Amman message of King Abdullah II of Jordan, we must support those embodying the real Islam and combating extremism. I endorse his proposal last month to the United Nations for an annual World Interfaith Harmony Week. Where better than in Jerusalem should we Christians present a paradigm how to live and dialogue with Islam?
The second track of interfaith dialogue promotes Muslim-Christian-Jewish relations. The Council of Religious Institutions in the Holy Land brings together in Jerusalem leaders of all three faiths to jointly promote coexistence, combat extremism and seek solutions to societal problems. Currently academic consultants are studying hundreds of textbooks from Israeli and Palestinian schools in an effort to uncover and eliminate discriminatory and derogatory statements. This project is the preferred way to justice, peace and reconciliation.
The council is also composing a document as a foundation for future interfaith discussions, a simple statement about the common spiritual home of all three religions. The question is this: Why is Jerusalem is holy for Muslims and Jews, as well as Christians?
Our challenge is nothing less than loving our neighbors as ourselves. Many confess to loving God, but how can they love God whom they have not seen, when they do not love a brother or sister whom they have seen? (1 John 4:20)
We Lutherans are committed to work together with you Catholics, as with the Orthodox churches and other mainline Evangelical Churches, for the sake of our common witness in the Middle East.
And so we commit ourselves to "making every effort to maintain the unity of the Spirit in the bond of peace."

[00206-02.02] [DF012] [Original text: English]

Questa mattina il Santo Padre ha ricevuto in udienza i quattro Delegati Fraterni intervenuti nella Dodicesima Congregazione Generale.

INTERVENTI “IN SCRIPTIS” DEI PADRI SINODALI

I seguenti Padri sinodali hanno consegnato solo per iscritto un intervento:

- S. B. Em. Card. Lubomyr HUSAR, M.S.U., Arcivescovo Maggiore di Kyiv-Halyč (UCRAINA)
- S. E. R. Mons. Antonio Maria VEGLIÒ, Arcivescovo titolare di Eclano, Presidente del Pontificio Consiglio della Pastorale per i Migranti e gli Itineranti (CITTÀ DEL VATICANO)
- S. E. R. Mons. Raboula Antoine BEYLOUNI, Arcivescovo titolare di Mardin dei Siri, Vescovo di Curia di Antiochia dei Siri (LIBANO)
- S. E. R. Mons. Flavien Joseph MELKI, Vescovo titolare di Dara dei Siri, Vescovo di Curia di Antiochia dei Siri (LIBANO)
- S. E. R. Mons. Mounged EL-HACHEM, Arcivescovo titolare di Darni, Nunzio Apostolico (LIBANO)

Pubblichiamo di seguito il riassunto degli interventi non pronunciati in Aula, ma consegnati per iscritto dai Padri sinodali:

- S. B. Em. Card. Lubomyr HUSAR, M.S.U., Arcivescovo Maggiore di Kyiv-Halyč (UCRAINA)

Intendo intervenire su due argomenti che, fra i numerosi altri, sono presenti nell' Instrumentum Laboris e che costituiscono elementi di profonda attenzione, a mio parere, e continua preoccupazione in quanto ci interpellano come Chiese Orientali, andando oltre i nostri confini geografici e storici. Concludo poi con due proposte concrete.
1 - Il primo punto sul quale intervengo è tutto il mondo dell'emigrazione. Noi Greco-cattolici Ucraini condividiamo con i Confratelli del Medio Oriente il dramma della migrazione dei nostri fedeli, sebbene dettati da motivi diversi. I dati statistici documentano che in questi ultimi anni sono migrati verso il mondo intero e verso l'Europa occidentale in particolare cinque milioni di ucraini, metà dei quali dalle regioni nelle quali vi è la maggioranza di nostri fedeli.
Dobbiamo riconoscere che nei Paesi verso i quali si sono indirizzati hanno trovato generalmente una buona accoglienza dalle Diocesi latine, ma questo non ci solleva dalla grave responsabilità che abbiamo di salvaguardarne la fede secondo la Tradizione Orientale alla quale appartengono e nella quale devono essere assicurati con l'adeguata cura pastorale specifica del loro Rito, secondo quanto prescrive rigorosamente anche il diritto canonico.
Nell'Instrumentum Laboris si riconosce questo nostro diritto-dovere laddove al n. 6 si legge: "I membri delle Chiese sui iuris sono i fedeli intesi come singole persone e come membri delle rispettive comunità". Sembra evidente che essi, sebbene fuori dalla patria, devono essere messi in condizione di esercitare questa loro appartenenza originaria con la garanzia di tutti i mezzi dei quali la loro Chiesa dispone per la cura pastorale: sacerdoti propri, rito proprio, spiritualità propria, vita comunitaria propria.
Può sorgere l'obiezione che questa garanzia possa costituire un impedimento all'integrazione nelle nuove realtà nelle quali i nostri fedeli hanno deciso di vivere. La nostra esperienza ormai ultrasecolare ci insegna che questo non è assolutamente vero: i nostri fedeli nelle Americhe ed in Australia, oltre che in vari Paesi d'Europa, sono oggi perfettamente integrati pur mantenendo intatto il loro patrimonio ed esercitando la piena appartenenza alla Chiesa Greco-cattolica Ucraina.
Mi sia consentita una osservazione a questo proposito: un Padre della Chiesa l'ha definita "circumdata varietate" a significare che l'unità della Chiesa non si identifica con l'uniformità, ma esprime la ricchezza di Dio Creatore nell'armonia delle diversità o delle molteplicità, volendo usare il termine scelto ed impiegato anche nell'Instrumentum Laboris. Come spiega assai bene Sant'Ignazio di Antiochia con l'immagine delle corde unite alla cetra e della sinfonia del coro che canta, la diversità non è un pericolo, ma un irrinunciabile tesoro per la Chiesa Universale, naturalmente tenendo conto del fatto che il Successore di Pietro ha il divino mandato di dirigere il coro perché non ci siano stonature e venga così garantita la sinfonia della verità e della carità. Dobbiamo trovare il coraggio nello Spirito Santo di vivere l'armonia nella molteplicità o diversità in tutte quelle regioni che fino a pochi decenni fa per motivi storici sono state caratterizzate dalla presenza di un unico Rito e si sono abituate ad una specie di monopolio. Per osservare che il territorio non è più, oggi, a fronte della sfida crescente delle migrazioni, un concetto geografico, ma è un concetto antropologico. Applicando il principio enunciato proprio dalla citazione sopra riportata dell' Instrumentum Laboris, mi sembra di dover arguire che il territorio di tutte le Chiese sui iuris è costituito dalle persone dei fedeli laddove per varie necessità, hanno deciso di vivere. Si devono, pertanto, ripensare e rivedere gli strumenti anche giuridici per garantire praticamente questo principio, per assicurare la salus animarum dei nostri fedeli dei quali siamo responsabili ovunque come pastori e per superare l'eventuale pericolo di assimilazioni che impoveriscono la strutturale natura della Chiesa come voluta da nostro Signore Gesù Cristo.
2 - Il secondo tema sul quale desidero soffermare la comune riflessione mi è offerto dal n. 20 del nostro Instrumentum Laboris avente come oggetto la "apostolicità e vocazione missionaria". Vi si afferma: "In quanto apostoliche, le nostre Chiese hanno la missione particolare di portare il Vangelo in tutto il mondo come è avvenuto nel corso della storia". Devo dolorosamente concordare con quanto viene rilevato in termini critici appena dopo, riferendo una certa chiusura tipica della mentalità di chi si sente assediato o di chi ha vissuto entro confini etnici o ideologici assolutisti come è capitato a noi per 70 anni con il regime comunista sovietico. E' vero che è stato frenato lo "slancio evangelico". Mi chiedo: le prove odierne che attraversano le nostre Chiese sui iuris - anche quella in Ucraina ha avvisaglie di nuove difficoltà - ed il singolare fenomeno che ci colpisce così profondamente della massiccia migrazione dei nostri fedeli non è forse un segno inviato dallo Spirito Santo perché usciamo come Abramo dalle certezze di Ur di Caldea e ci mettiamo in viaggio in tutto il mondo? E non ho timore di dire in tutto il mondo, cioè anche là dove la Chiesa ha conosciuto fino ad oggi o a ieri situazioni che potrei definire di pacifico possesso, attualmente in profonda crisi per la defezione o la superficialità o la contrarietà di persone e di culture anticristiane. Mi chiedo: se tutta la Chiesa Universale è missionaria, questa situazione non è forse una provocazione per noi di Tradizione Orientale per deciderci di andare ad gentes, ovunque queste gentes hanno bisogno o attendono la Parola che salva? La ricchezza della nostra spiritualità e delle nostre Liturgie è un patrimonio da condividere e non da tenere gelosamente custodito o addirittura nascosto nelle nostre comunità. E' vero che siamo poveri rispetto a tanti altri fratelli, ma non dobbiamo mai dimenticarci che Dio sceglie sempre gli umili e i poveri per compiere le sue opere meravigliose, come ha fatto, a sublime esempio, con Maria, la Theotókos.
3 - I due temi che ho richiamato alla comune attenzione sono solo una piccola parte delle grandi sfide che dobbiamo quotidianamente affrontare e dinanzi alle quali ci sentiamo spesso sprovvisti o inadeguati o deboli, comunque in difficoltà. Abbiamo bisogno dell'aiuto di Pietro.
Ed ecco la proposta-appello che con tutta semplicità e profonda fiducia avanzo: costituire un organismo formato dai Patriarchi e Arcivescovi Maggiori delle Chiese Orientali in comunione con Roma, simile al Sinodo Permanente della Tradizione Orientale, tramite il quale il Successore di san Pietro può confortarci, sostenerci e consigliarci nel dare pienezza evangelica al nostro ministero e alla nostra missione.
4 - Conseguentemente a questa prima proposta, ne avanzo una seconda. Chiedo ai Partecipanti a questo Sinodo di chiedere al Santo Padre di dedicare al tema generale della natura e del ruolo delle Chiese Cattoliche Orientali un Sinodo entro un prossimo futuro.

[00192-01.03] [IS001] [Testo originale: italiano]

- S. E. R. Mons. Antonio Maria VEGLIÒ, Arcivescovo titolare di Eclano, Presidente del Pontificio Consiglio della Pastorale per i Migranti e gli Itineranti (CITTÀ DEL VATICANO)

Negli ultimi decenni, i cristiani, e particolarmente i giovani, in molti Paesi dell'area mediorientale, abbandonano la loro patria in massa. È sotto gli occhi di tutti, perciò, che i cristiani nel Medio Oriente versano in situazioni di diffusa difficoltà, sono in numero esiguo e appaiono spesso impotenti e rassegnati. In quest'importante assise spontaneamente emergono sentimenti di spirituale vicinanza, di sostegno e di incoraggiamento per i cristiani in Medio Oriente, anche ricordando il sacrificio della vita che hanno offerto al mondo Mons. Faraj Raho, Mons. Luigi Padovese, Don Andrea Santoro e altri sacerdoti e tanti uomini e donne, che le comunità cristiane locali ben conoscono e ammirano.
Nel fenomeno migratorio vi sono anche aspetti positivi, avendo esso fatto aumentare il numero dei cattolici nella regione che si riversano in alcune aree del Medio Oriente, tanto che non sono poche le comunità cristiane composte quasi esclusivamente da immigrati, sempre più a contatto con popolazioni di altra religione, specialmente musulmani.
In tale scenario, è decisivo sollecitare un impegno politico a livello mondiale che affronti le cause dell'emorragia di uomini e donne, che svuota le Chiese del Medio Oriente e i luoghi in cui il cristianesimo è nato e si è sviluppato. Sarebbe terribile se la Terra Santa e i Paesi limitrofi, culla del cristianesimo e patria del Principe della Pace, diventassero un museo di pietre, un caro ricordo dei tempi passati! Altrettanto indispensabile è l'impegno culturale, cioè la formazione al rispetto della centralità e della dignità di ogni persona umana, l'opposizione alla xenofobia, talvolta favorita dai mezzi di comunicazione, e il sostegno all'integrazione che salvi l'identità delle persone.
Mentre vedo con preoccupazione i problemi sociali emergenti, noto anche il rischio che le singole Chiese Orientali Cattoliche si ripieghino su se stesse. Le comunità cristiane del Medio Oriente devono essere incoraggiate ad una migliore conoscenza reciproca, che le aiuti a rispettarsi e ad apprezzarsi maggiormente, a collaborare e a lavorare insieme per avere maggior peso.
Questa Assemblea certamente manifesterà solidarietà e sostegno per i cristiani del Medio Oriente, affinché si sentano incoraggiati a rimanere in patria, così da poter svolgere là la loro missione di "lievito", attraverso la vita e la testimonianza della comunione e, dove è possibile, anche con l'annuncio esplicito di Gesù Cristo unico Signore e Salvatore.
Infine, voglio farvi una confidenza: sono molto contento di questo Sinodo, che vi farà meglio conoscere tra di voi Chiese Orientali e tra voi e la Chiesa latina. E se ci conosciamo, ci ameremo e ci aiuteremo di più.

[00193-01.03] [IS002] [Testo originale: italiano]

- S. E. R. Mons. Raboula Antoine BEYLOUNI, Arcivescovo titolare di Mardin dei Siri, Vescovo di Curia di Antiochia dei Siri (LIBANO)

Nous avons au Liban un comité national de dialogue islamo-chrétien et cela depuis plusieurs années. Il y avait aussi une commission épiscopale issue de l'Assemblée des Patriarches et Évêques Catholiques au Liban chargée du dialogue islamo-chrétien. Elle a été supprimée pour donner plus d'importance à l'autre comité, d'autant plus qu'il n'y avait pas de résultat sensible.
Il y a parfois des dialogues ici ou là, dans des pays arabes, comme au Qatar, où l'Émir lui-même invite à ses frais, des personnalités de différents pays et des trois religions: chrétienne, musulmane et juive. Au Liban, sur la chaîne Télé-lumière et Noursat, et sur d'autres chaînes de télévision, on donne parfois des programmes de dialogue islamo-chrétien. Souvent on choisit un thème, et chaque parti l'explique ou l'interprète selon sa religion. Ces programmes sont d'ordinaire très instructifs.J’ai voulu par cette intervention, attirer l'attention sur les points qui rendent ces rencontres ou dialogues difficiles et souvent privés d’effectivité. Il est clair qu'on ne discute pas sur les dogmes. Mais même les autres sujets d'ordre pratique et social sont difficilement abordables lorsque le Coran ou la Sunna les a abordés. Voici quelques difficultés que l’on doit affronter.
Le Coran inculque au musulman la fierté d'avoir la seule religion vraie et complète, religion enseignée par le plus grand prophète, car il est le dernier venu. Le musulman fait partie de la nation privilégiée, et parle la langue de Dieu, la langue du paradis, la langue arabe. C'est pourquoi, il vient au dialogue avec cette supériorité et avec l'assurance d'être victorieux.
Le Coran, supposé écrit par Dieu lui-même d'un bout à l'autre, donne la même valeur à tout ce qui y est écrit : le dogme comme n'importe quelle loi ou pratique.
Dans le Coran, il n'y a pas d'égalité entre l'homme et la femme, ni dans le mariage lui-même où l’homme peut prendre plusieurs femmes et peut en divorcer à sa guise; ni en matière d’héritage où l’homme a une double part; ni dans le témoignage devant les juges où la voix de l’homme égale la voix de deux femmes, etc ...
Le Coran permet au musulman de cacher la vérité au chrétien et de parler et agir contrairement à ce qu'il pense et croit.
Dans le Coran, il y a des versets contradictoires et des versets annulés par d'autres, ce qui donne au musulman la possibilité d'utiliser l’un ou l’autre selon son avantage et ainsi il peut dire du chrétien qu’il est humble et pieux et croyant en Dieu, comme il peut le traiter d'impie, d'apostat et d'idolâtre.
Le Coran donne au musulman le droit de juger les chrétiens et de les tuer par la djihad (guerre sainte). Il ordonne d'imposer la religion par la force, par l’épée. L’histoire des invasions en est témoin. C’est pourquoi les musulmans ne reconnaissent pas la liberté religieuse, ni pour eux ni pour les autres. Et il n’est pas étonnant de voir tous les pays arabes et musulmans refuser d’appliquer en entier les “Droits de l'homme”institués par les Nations Unies.
Devant tous ces interdits et d’autres semblables faut-il supprimer les dialogue? Non, certainement pas. Mais il faut choisir les thèmes abordables et des interlocuteurs chrétiens capables et bien formés, courageux et pieux, sages et prudents ... qui disent la vérité avec clarté et conviction ...
On déplore parfois certains dialogues à la télévision où l’interlocuteur chrétien n'est pas à la hauteur de la tâche et n'arrive pas à donner de la religion chrétienne toute sa beauté et sa spiritualité, ce qui scandalise les auditeurs. Pire encore, il y a parfois des interlocuteurs clercs, qui, dans le dialogue, pour gagner la sympathie du musulman, appellent Mahomet prophète et ajoutent l'invocation musulmane connue et toujours répétée “Salla lahou alayhi wa sallam” (Que la Paix et les Bénédictions de Dieu soient sur lui).
Pour finir je suggère ce qui suit :
Comme le Coran a bien parlé de la Vierge Marie, en insistant sur sa virginité perpétuelle et sa conception miraculeuse et unique en nous donnant le Christ; comme les musulmans la considèrent beaucoup et demandent son intercession, nous devons recourir à elle dans tout dialogue et dans toute rencontre avec les musulmans. Étant la Mère de tous, elle nous guidera dans nos rapports avec les musulmans pour leur montrer le vrai visage de son Fils Jésus, Rédempteur du genre humain.
Qu’il plaise à Dieu que la fête de l’Annonciation déclarée au Liban fête nationale pour les chrétiens et les musulmans, devienne aussi fête nationale dans d'autres pays arabes.

[00194-03.04] [IS003] [Texte original: français]

- S. E. R. Mons. Flavien Joseph MELKI, Vescovo titolare di Dara dei Siri, Vescovo di Curia di Antiochia dei Siri (LIBANO)

Le paragraphe 25 de l'Instrumentum Laboris appelle les chrétiens du Moyen-Orient à mettre tout en oeuvre, de concert avec les musulmans modérés et éclairés, afin de parvenir à instaurer dans les États islamiques, où ils vivent, une “laïcité positive” qui garantirait l'égalité de tous les citoyens reconnaissant le rôle bénéfique des religions. Cette réforme du régime politique et théocratique de nos pays, “faciliterait la promotion d'une démocratie saine”.
Ces propositions, si souhaitables et légitimes qu'elles soient, ont-elles des chances d’être mises en application? Est-il pensable que les pays arabes du Moyen-Orient, où le fondamentalisme ne fait que durcir, accepteront, dans un avenir prochain, d’abandonner leurs régimes théocratiques fondés sur le Coran et la Charia qui comportent une discrimination flagrante envers les non musulmans? Cela me semble relever du domaine de l’utopie, pour des siècles à venir.
Mis à part le Liban, les chrétiens du Moyen-Orient, qui sont au nombre de 15.000.000 environ, sont depuis quatorze siècles, soumis à des formes de persécutions multiples, de massacres, de discriminations, d’exactions et d’humiliations. De nos jours encore, au IIIème millénaire, nous assistons impuissants, le coeur meurtri, à l’épreuve de nos frères d’Iraq et à leur exode massif.
Faudrait-il attendre la disparition des chrétiens du Moyen-Orient pour élever la voix et réclamer, avec force, liberté, égalité et justice pour ces minorités religieuses menacées dans leur existence. Le monde civilisé, assistera-t-il dans l’indifférence à leur extinction ?
Il faut donc agir, sans tarder, pour réformer ces régimes islamiques. Les chrétiens du Moyen-Orient ne sauraient, à eux seul, atteindre cet objectif. Ils doivent être aidés par l'Église universelle et les pays démocratiques.
1- Le Saint-Siège pourrait intervenir, en ce sens, auprès des pays avec lesquels il entretient des relations diplomatiques.
2- Les pays européens, les États-Unis et les pays respectueux des droits de l'homme devraient faire pression, à tous les niveaux, sur les régimes qui portent atteinte aux droits inaliénables de la personne humaine, afin de les amener à réformer leurs lois, s’inspirant de la Charia islamique, traitant les minorités religieuses en citoyens de seconde zone.
Et pourquoi ne pas demander aux instances internationales de plaider la cause des chrétiens, victimes de discriminations et exiger des pays islamiques de traiter leurs sujets chrétiens, à l'instar des États européens, qui accordent aux musulmans minoritaires, devenus citoyens, les mêmes droits que leurs habitants d'origine.
En mobilisant de la sorte l’opinion internationale, les chrétiens auraient des raisons d’espérer et retrouveraient leur dignité de citoyens à part entière, ce qui les retiendrait de s’expatrier.
Il faut réclamer, sans cesse, nos droits lésés et notre dignité méconnue et agir inlassablement à redresser cette situation anormale suivant la parole du Christ: “Demandez et l'on vous donnera, frappez et l'on vous ouvrira”. Ou encore, suivre l’exemple de la pauvre veuve de l’Évangile, sans moyen de défense, qui, à force d'insistance, a pu finalement obtenir d’un juge inique, sans foi et sans coeur, que justice lui soit rendue.

[00196-03.03] [IS004] [Texte original: français]

- S. E. R. Mons. Mounged EL-HACHEM, Arcivescovo titolare di Darni, Nunzio Apostolico (LIBANO)

Le Coran contient des versets qui imposent la tolérance, surtout à l'égard des chrétiens. Les premiers Califes et les gouverneurs des provinces ont recouru aux chrétiens pour les aider dans le gouvernement. Mais c'est surtout dans les domaines de la culture et des soins médicaux que les chrétiens ont occupé les premières places.
Les relations se sont détériorées avec les croisades et surtout sous le régime des Mamlouks.
À la fin du XIX° siècle et au début du XX°, le monde arabe et les musulmans affrontaient des difficultés énormes: les pays d'Afrique du Nord étaient colonisés par la France ; la langue arabe était presque morte, l'Empire turc commençait à devenir "l'homme malade". De nombreux intellectuels chrétiens, notamment libanais et syriens ont émigré en Égypte et y ont réalisé la renaissance de la langue et de la culture arabes.
Aujourd'hui, surtout à partir du 11 septembre 2001, le monde musulman affronte de grands défis, malgré ses richesses, notamment ses réserves immenses de pétrole et de gaz.
Rappelons-en quelques uns :
- Ses rapports difficiles avec l'Occident, surtout avec l'Europe et les États-Unis d'Amérique
- Ses régimes politiques : dictatures militaires et monarchies héréditaires
- Absence de démocratie, de libertés (d'opinion, d'expression, d'association, de religion, ... )
- Respect des droits de l'homme selon la signature du Traité de 1948
- Situation de la femme et son égalité avec l'homme
- Tension entre Sunnites et Chiites
- Guerres et conflits : Palestine, Iraq, Yémen, ...
- Confusion entre Spirituel et Temporel, Religion et État.
Nombreux sont les chrétiens et les associations qui s'occupent du Dialogue islamo-chrétien à commencer par la Section Islam au sein du Conseil Pontifical pour le Dialogue Inter-religieux.
Quelques suggestions pratiques en vue d'une collaboration concrète:
1. Favoriser une connaissance exacte, même élémentaire de part et d'autre: "l'homme est ennemi de ce qu'il ignore". Cet enseignement doit être fait à tous les niveaux: de la maternelle jusqu'à l'université.
2. Composer des manuels scolaires qui fournissent un enseignement exact des deux religions.
3. Encourager les écoles mixtes, l'échange entre écoles chrétiennes et musulmanes, cela se fait de plus en plus au Liban.
4. Organiser des camps en commun où des jeunes musulmans et chrétiens vivent ensemble.
5. Réaliser ensemble des activités sociales, caritatives et humanitaires.
Il est souhaitable que les Chefs religieux, dans un même pays, prennent des initiatives qui encouragent la collaboration entre les fidèles des deux religions: au Liban, par exemple, le Comité National du dialogue islamo-chrétien institué par les Chefs des six Communautés religieuses les plus importantes accomplit un travail remarquable. Le gouvernement a élaboré deux manuels communs d'histoire et d'éducation civique pour tous les élèves. Il faut atteindre les masses et ne pas se limiter aux élites.
Ce dialogue de vie est une mise en application du thème de ce Synode: "Communion et Témoignage".

[00198-03.02] [IS005] [Texte original: français]


Avviso ai lettori

Regole ortografiche applicate per i testi in arabo

Si avvisa che per i testi in arabo sono state applicate le seguenti regole ortografiche.

Per quanto riguarda l’uso delle sigle degli Ordini religiosi: l’uso delle sigle degli Ordini religiosi in arabo presenta alcune complicazioni e quindi per il Bollettino - che non è una pubblicazione ufficiale, ma uno strumento di lavoro ad uso giornalistico - è stata scelta la soluzione meno faticosa e più semplice. Nel lavoro accademico non si usa indicare le appartenenze a Ordini religiosi, ma questa soluzione non è stata ritenuta opportuna per il Bollettino. La soluzione sarebbe stata indicare i nomi degli Ordini religiosi per intero, ma questa prassi si sarebbe discostata molto dalle altre edizioni linguistiche. Quindi, per l’Edizione araba è stato deciso di sostituire le sigle degli Ordini religiosi con il nome di uso comune (gesuiti, salesiani, francescani, ecc.).

Per quanto riguarda i nomi e i titoli dei Partecipanti: per i nomi non arabi dei Partecipanti la Redazione del Bollettino ha seguito il consueto metodo di traslitterazione secondo la pronuncia. Per i nomi originali in arabo dei Partecipanti, in assenza della versione araba dell’Elenco dei partecipanti, è stata fatta una ricerca sistematica a cura della Redazione del Bollettino. Per circa il 5 % dei nomi arabi, di cui non è stato possibile rintracciare in tempo il nome originale in arabo, è stato deciso di effettuare comunque la re-traslitterazione in caratteri arabi a partire dall’Elenco dei partecipanti consegnato in versione plurilingue con caratteri romani, per conservare l’uniformità ortografica dell’Edizione araba.
In assenza della dicitura araba, tutti i titoli di tutti i partecipanti sono stati traslitterati (o re-traslitterati), anche qui con un certo margine di errore.

Errata corrige

Nel caso venissero riscontrati degli errori, si prega gli interessati di voler segnalare alla Redazione del Bollettino i nomi e/o i titoli errati e la corretta ortografia araba, via E-mail a:
fungogenerale@pressva-fungo.va
Lo stesso indirizzo E-mail potrà essere usato anche per segnalare degli errori riguardanti tutto il contenuto del Bollettino.

 
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