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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Samedi 11 mai 2013

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 20 du 16 mai 2013)

L'exode chrétien

C’est d’un « exode » qu’a parlé le Pape François dans son homélie du 11 mai. Car les plaies de Jésus sont encore présentes sur la terre et pour les reconnaître, il est nécessaire de sortir de nous-mêmes et d’aller à la rencontre de nos frères indigents, des malades, des personnes ignorantes, pauvres, exploitées. C’est cet « exode » qu’il a indiqué aux chrétiens. Il s’agit de « sortir de nous-mêmes », ce qui est possible par la prière « vers le Père au nom de Jésus ». Mais comment reconnaître ces plaies de Jésus ? Comment est-il possible d’avoir confiance dans ces plaies si on ne les connaît pas ? Et quelle est « l’école où l’on apprend à connaître les plaies de Jésus, ces plaies sacerdotales, d’intercession ? ». La réponse du Pape a été explicite : « Si nous ne réussissons pas à effectuer cette sortie de nous-mêmes vers ces plaies, nous n’apprendrons jamais la liberté qui nous conduit vers l’autre sortie de nous-mêmes, vers les plaies de Jésus ». D’où l’image des deux « sorties de nous-mêmes » indiquées par le Saint-Père : la première est « vers les plaies de Jésus, l’autre vers les plaies de nos frères et sœurs. Et telle est la route que Jésus veut dans notre prière ». Des paroles qui trouvent confirmation dans l’Évangile de Jean (16, 23-28) de la liturgie du jour. Un passage dans lequel Jésus est d’une clarté désarmante : « En vérité, en vérité je vous le dis : si vous demandez quelque chose au Père en mon nom, Il vous la donnera ». Dans ces mots il y a une nouveauté dans la prière : « En mon nom ». Que signifie demander au nom de Jésus ? C’est une nouveauté que Jésus révèle précisément « au moment où il quitte la terre et retourne au Père ». En la solennité de l’Ascension célébrée jeudi dernier un passage de la Lettre aux Hébreux a été lu, où il est dit entre autres : « Parce que nous avons la liberté d’aller au Père ». Il s’agit d’une nouvelle liberté. Les portes sont ouvertes : Jésus, en allant au Père, a laissé la porte ouverte ». Non parce « qu’il a oublié de la fermer », mais parce que « il est lui-même la porte ». C’est lui « notre intercesseur, et c’est pourquoi il dit : “En mon nom” ». Dans notre prière, caractérisée par « ce courage que nous donne Jésus lui-même », demandons alors au Père au nom de Jésus : « Regarde ton Fils et fais cela pour moi ! ».

 


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