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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Vendredi 14 juin 2013

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 25 du 20 juin 2013)

 

L’humilité concrète du chrétien

Sans l’humilité, sans la capacité de reconnaître publiquement nos péchés et notre propre fragilité humaine, on ne peut arriver au salut ni prétendre annoncer le Christ ou être ses témoins. Cela vaut aussi pour les prêtres : les chrétiens doivent toujours se souvenir que la richesse de la grâce, don de Dieu, est un trésor à conserver dans des « vases d’argile » afin que soit claire l’extraordinaire puissance de Dieu, que personne ne peut s’approprier « pour son propre curriculum vitae personnel ». Encore une fois, le Pape François a invité à réfléchir sur le thème de l’humilité chrétienne dans son homélie de la Messe du 14 juin. Les lectures du jour, la deuxième lettre de saint Paul aux Corinthiens (4, 7-15) et l’évangile de Mathieu (5, 27-32), ont été au centre de la méditation du Pape qui a relié l’image de la « beauté de Jésus, de la force de Jésus, du salut que nous apporte Jésus », dont parle l’apôtre Paul, à celle des « vases d’argile » dans lesquels est contenu le trésor de la foi. Les chrétiens sont comme des vases d’argile parce qu’ils sont faibles et pécheurs. Malgré tout, a souligné le Pape, entre « nous, misérables vases d’argile » et « la puissance de Jésus Christ sauveur » s’instaure un dialogue : le « dialogue du salut ». Mais, a-t-il averti, quand ce dialogue prend le ton d’une auto-justification, cela veut dire que quelque chose ne va pas et qu’il n’y a pas de salut. Paul, a poursuivi le Pape François, nous enseigne la route à suivre : « très souvent il a parlé, presque comme un refrain, de ses péchés “je vous le dis j’ai été un persécuteur de l’Église... j’ai persécuté...”. En lui revient toujours la mémoire du péché. Il se sent pécheur ». « À ce moment-là, il ne dit pas “j’ai été pécheur, mais maintenant je suis saint” ». Nous, en revanche, a-t-il ajouté, « nous avons toujours la tentation du curriculum vitae, et de cacher un peu les détails pour qu’on ne voit pas trop ce qui ne va pas. Nous devons être humbles, a exhorté le Pape, mais avec une humilité réelle, avec un nom et un prénom : “Je suis pécheur pour telle et telle et telle raison”. Comme le fait Paul ». Pour conclure, le Pape a proposé l’image de la samaritaine. Cette femme avait trouvé Jésus Christ Sauveur et quand il s’est agi pour elle de l’annoncer, elle le fit d’abord en parlant de son péché. Elle explique en effet avoir demandé à Jésus : « Vous savez qui je suis ? Et lui m’a tout dit ». « Je crois, a conclu le Pape, que cette femme est au Ciel ».

 



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