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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Jeudi 4 juillet 2013

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 29 du 18 juillet 2013)

La liberté des fils de Dieu

S’il existait une «c arte d’identité » pour les chrétiens, la liberté figurerait assurément parmi les traits caractéristiques. La liberté des fils de Dieu, a expliqué le Pape François lors de la Messe du 4 juillet, est le fruit de la réconciliation avec le Père opérée par Jésus, qui a pris sur lui les péchés de tous les hommes et a racheté le monde avec sa mort sur la croix. Personne, a précisé le Pontife, ne peut nous priver de cette identité. Réconcilier le monde en Christ au nom du Père : « Telle est la mission de Jésus. Toutes les autres, les guérisons, l’enseignement, les reproches, ne sont que des signes de ce miracle plus profond qui est la re-création du monde. Une belle prière de l’Église dit : “O Seigneur, toi qui as créé de façon merveilleuse le monde, de manière plus merveilleuse encore tu l’as racheté, tu l’as recréé” ». La réconciliation est donc la re-création du monde et la mission la plus profonde de Jésus est la rédemption de nous tous, pécheurs. Et « Jésus ne fait pas cela avec des mots, il ne le fait pas avec des gestes, il ne le fait pas en marchant sur la route, non ! Il le fait avec sa chair. C’est précisément lui, Dieu, qui devient l’un de nous, un homme, pour nous guérir de l’intérieur ». Mais, s’est demandé le Souverain Pontife, « peut-on dire que Jésus s’est fait pécheur ? Il n’en est pas du tout ainsi, car il ne pouvait pas pécher. Saint Paul a le mot juste : il ne s’est pas fait pécheur, il s’est fait péché (cf. 2 Co 5, 21). Il a pris sur lui tous le péché. Et cela est beau, cela est la nouvelle création », c’est « Jésus qui descend de la gloire et qui s’abaisse jusqu’à la mort et à la mort sur la croix. Telle est sa gloire et elle est notre salut. Et la croix, à la fin, se fait péché (cf. 2 Co 5, 21). « Père pourquoi m’as-tu abandonné ? ». Jésus « était devenu péché pour nous libérer (cf. 2 Co 5, 21) », cela « est le miracle le plus grand » à travers lequel Jésus a fait de nous des fils de Dieu et nous a donné la liberté de fils. C’est pour cela que « nous pouvons dire “Père”. Autrement nous n’aurions pas pu le dire ».

« Cela est le grand miracle de Jésus. Nous, esclaves du péché, il nous a rendus libres », il nous a guéris. « Cela nous fera du bien de penser à cela, a-t-il ajouté, et de penser qu’il est si beau d’être des fils. Cette liberté des fils est si belle, parce que le Fils est à la maison. Jésus nous a ouvert les portes de la maison, à présent, nous sommes à la maison. On comprend maintenant cette parole de Jésus : “courage mon fils, tes péchés te seront pardonnés”. Telle est la racine de notre courage : je suis libre, je suis fils, le Père m’aime et j’aime le Père. Demandons au Seigneur la grâce de bien comprendre son œuvre ».

 



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