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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Mardi 8 octobre 2013

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 42 du 17 octobre 2013)

Celui qui choisit la meilleure part

Prier signifie ouvrir la porte au Seigneur afin qu’il puisse faire quelque chose pour arranger nos affaires. Le prêtre qui accomplit son devoir, mais qui n’ouvre pas la porte au Seigneur, risque de ne devenir qu’un « professionnel ». Le Pape François, lors de la Messe, s’est arrêté sur la valeur de la prière : pas celle dite « par cœur », mais celle « dite avec le cœur », qui conduit « à regarder le Seigneur, à écouter le Seigneur, à demander au Seigneur ». La réflexion s’est développée à partir de la lecture de la liturgie, tirée du livre de Jonas (3, 1-10) et de l’Evangile de Luc (10, 38-42). Le Pape, en faisant en particulier référence au passage évangélique, a proposé comme modèle à suivre l’attitude de Marie, l’une des deux femmes qui avaient accueilli Jésus dans leur maison. En effet, Marie s’arrête pour écouter et regarder le Seigneur, alors que Marthe, sa sœur, continue à vaquer aux affaires de la maison. « La parole du Seigneur est claire : Marie a choisi la meilleure part, celle de la prière, celle de la contemplation de Jésus. Aux yeux de sa sœur cela signifiait perdre du temps ». Marie s’arrête pour regarder le Seigneur comme une petite fille émerveillée, « au lieu de travailler comme elle le faisait ». L’attitude de Marie est la bonne, car elle « écoutait le Seigneur et priait avec son cœur ». Voilà ce que « veut nous dire le Seigneur. La première tâche dans la vie est celle-ci : la prière. Mais pas la prière avec des mots, comme des perroquets, mais la prière du cœur » à travers laquelle il est possible « de regarder le Seigneur, d’écouter le Seigneur, de demander au Seigneur. Et nous savons que la prière fait des miracles ». C’est la même chose que nous enseigne l’épisode raconté dans le livre de Jonas : un « têtu », comme l’a défini le Saint-Père, car « il ne voulait pas faire ce que le Seigneur lui demandait ». Ce n’est qu’une fois que le Seigneur l’eût sauvé du ventre d’une baleine, que Jonas se décida : « Seigneur, je ferai ce que tu dis. Et il alla dans les rues de Ninive » en annonçant sa prophétie : la ville aurait été détruite par Dieu si les citoyens n’avait pas amélioré leur manière de vivre. Jonas « était un prophète “professionnel” et il disait : encore quarante jours et Ninive sera détruite. Il le disait sérieusement, avec force. Et les habitants de Ninive ont pris peur et ont commencé à prier avec les mots, avec le cœur, avec le corps. La prière a accompli le miracle ». En conclusion, le Pape François a exhorté à penser à Marie, la sœur de Marthe, qui « a choisi la meilleure part et nous montre la route, comment on ouvre la porte au Seigneur », au roi de Ninive « qui n’était pas un saint », à tout le peuple : « Ils faisaient de mauvaises choses. Mais quand ils ont prié, jeûné et ont ouvert la porte au Seigneur, le Seigneur a accompli le miracle du pardon. Et pensons à Jonas qui ne priait pas, qui fuyait Dieu depuis toujours. Il prophétisait, il était peut-être un bon « professionnel », nous pouvons dire aujourd’hui un bon prêtre qui accomplissait ses devoirs, mais il n’ouvrait jamais la porte au Seigneur avec la prière. Demandons au Seigneur qu’il nous aide à choisir la meilleure part ».



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