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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Mardi 12 novembre 2013

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 47 du 21 novembre 2013)

Entre les mains sûres de Dieu

C’est entre les mains de Dieu que se trouve notre sécurité : ce sont des mains remplies de plaies par amour, qui nous guident sur la route de la vie et non sur celle de la mort, où nous conduit en revanche l’envie. Tel est le sens de la réflexion proposée par le Pape François le 12 novembre, au cours de la messe célébrée dans la chapelle de Sainte-Marthe. La première lecture, a observé le Saint-Père en commençant l’homélie, rappelle que Dieu « a créé l’homme pour l’incorruptibilité » (Sagesse 2, 23-3, 9). Il « nous a faits et il est notre Père. Il nous a faits beaux comme lui, plus beaux que les anges ; plus grands que les anges. Mais, à cause de l’envie du diable, la mort est entrée dans le monde ». L’envie : un mot très clair, qui nous fait comprendre la lutte qui a eu lieu entre « cet ange », le diable, et l’homme. Le premier « ne pouvait pas en effet supporter que l’homme soit supérieur à lui ; que précisément dans l’homme et dans la femme, il y ait l’image et la ressemblance de Dieu. C’est pourquoi il a fait la guerre » et il a entrepris une route « qui conduit à la mort. Ainsi la mort du monde est entrée ». Mais « le Seigneur, a dit le Pape, n’abandonne pas son œuvre », comme l’explique le texte du livre sapientiel : « Les âmes des justes, en revanche, sont entre les mains de Dieu ». « Personnellement, j’aime écouter ces paroles : nous sommes entre les mains de Dieu. Mais depuis le début. La Bible nous explique la création en utilisant une belle image : Dieu qui de ses mains nous façonne avec de la boue, de la glaise, à son image et ressemblance. Ce sont les mains de Dieu qui nous ont créés : le Dieu artisan ». Dieu ne nous a donc pas abandonnés. Et précisément dans la Bible, on lit ce qu’il dit à son peuple : « J’ai marché avec toi ». Dieu se comporte comme « un papa avec son fils qu’il conduit par la main. Ce sont précisément les mains de Dieu qui nous accompagnent sur le chemin ». Le Père nous enseigne à marcher, à aller « sur la route de la vie et du salut ». Et encore : « Ce sont les mains de Dieu qui nous caressent au moment de la douleur, qui nous réconfortent. C’est notre Père qui nous caresse, qui nous aime tant. Et dans ces caresses aussi, il y a très souvent le pardon ». Les mains de Dieu, a poursuivi le Saint-Père, « nous guérissent également de nos maux spirituels. Pen-sons aux mains de Jésus quand il touchait les malades et les guérissait. Ce sont les mains de Dieu. Il nous guérit. Je ne réussis pas à imaginer Dieu qui nous donne une gifle. Je ne me l’imagine pas : il nous réprimande oui, car il le fait ; mais il ne nous blesse jamais, jamais ! Il nous caresse. Même quand il doit nous réprimander, il le fait avec une caresse, parce qu’il est Père ». « Les âmes des justes sont entre les mains de Dieu » a répété le Pape, en concluant : « Pensons aux mains de Dieu qui nous a créés comme un artisan. Il nous a donné le salut éternel. Ce sont des mains remplies de plaies. Il nous accompagne sur les routes de la vie. Confions-nous aux mains de Dieu comme un enfant se confie aux mains de son papa », ces mains-là sont sûres.



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