EVANGELII GAUDIUM - page 158

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un lieu où nous n’irons jamais. L’Esprit Saint agit comme il veut, quand il veut
et où il veut ; nous nous dépensons sans prétendre, cependant, voir des résultats
visibles. Nous savons seulement que notre don de soi est nécessaire. Apprenons
à nous reposer dans la tendresse des bras du Père, au cœur de notre dévouement
créatif et généreux. Avançons, engageons-nous à fond, mais laissons-le rendre
féconds nos efforts comme bon lui semble.
280. Pour maintenir vive l’ardeur missionnaire, il faut une confiance ferme en
l’Esprit Saint, car c’est lui qui « vient au secours de notre faiblesse » (
Rm
8, 26).
Mais cette confiance généreuse doit s’alimenter et c’est pourquoi nous devons
sans cesse l’invoquer. Il peut guérir tout ce qui nous affaiblit dans notre
engagement missionnaire. Il est vrai que cette confiance en l’invisible peut nous
donner le vertige : c’est comme se plonger dans une mer où nous ne savons pas
ce que nous allons rencontrer. Moi-même j’en ai fait l’expérience plusieurs fois.
Toutefois, il n’y a pas de plus grande liberté que de se laisser guider par l’Esprit,
en renonçant à vouloir calculer et contrôler tout, et de permettre à l’Esprit de
nous éclairer, de nous guider, de nous orienter, et de nous conduire là où il veut.
Il sait bien ce dont nous avons besoin à chaque époque et à chaque instant. On
appelle cela être mystérieusement féconds !
La force missionnaire de l’intercession
281. Il y a une forme de prière qui nous stimule particulièrement au don de
nous-mêmes pour l’évangélisation et nous motive à chercher le bien des autres :
c’est l’intercession. Regardons un instant l’être intérieur d’un grand
évangélisateur comme saint Paul, pour comprendre comment était sa prière. Sa
prière était remplies de personnes : « En tout temps dans
toutes
mes prières pour
vous tous […] car je vous porte dans mon cœur » (
Ph
1, 4.7). Nous découvrons
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