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en refusant de compatir et de donner, en sâenfermant dans le confort. Ce nâest
rien dâautre quâun lent suicide.
273. La mission au cÅur du peuple nâest ni une partie de ma vie ni un ornement
que je peux quitter, ni un appendice ni un moment de lâexistence. Elle est
quelque chose que je ne peux pas arracher de mon être si je ne veux pas me
détruire. Je
suis une mission
sur cette terre, et pour cela je suis dans ce monde.
Je dois reconnaître que je suis comme marqué au feu par cette mission afin
dâéclairer, de bénir, de vivifier, de soulager, de guérir, de libérer. Là apparaît
lâinfirmière dans lââme, le professeur dans lââme, le politique dans lââme, ceux
qui ont décidé, au fond, dâêtre avec les autres et pour les autres. Toutefois, si une
personne met dâun côté son devoir et de lâautre sa vie privée, tout deviendra
triste, et elle vivra en cherchant sans cesse des gratifications ou en défendant ses
propres intérêts. Elle cessera dâêtre peuple.
274. Pour partager la vie des gens et nous donner généreusement, nous devons
reconnaître aussi que chaque personne est digne de notre dévouement. Ce nâest
ni pour son aspect physique, ni pour ses capacités, ni pour son langage, ni pour
sa mentalité ni pour les satisfactions quâelle nous donne, mais plutôt parce
quâelle est Åuvre de Dieu, sa créature. Il lâa créée à son image, et elle reflète
quelque chose de sa gloire. Tout être humain fait lâobjet de la tendresse infinie
du Seigneur, qui habite dans sa vie. Jésus Christ a versé son précieux sang sur la
croix pour cette personne. Au-delà de toute apparence, chaque être est
infiniment
sacré et mérite notre affection et notre dévouement
. Câest pourquoi, si je réussis
à aider une seule personne à vivre mieux, cela justifie déjà le don de ma vie.
Câest beau dâêtre un peuple fidèle de Dieu. Et nous atteignons la plénitude
quand nous brisons les murs, pour que notre cÅur se remplisse de visages et de
noms !