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13-16). Ils sont appelés à témoigner de leur appartenance évangélisatrice de
façon toujours nouvelle.
Ne nous laissons pas voler la communauté !
Non à la mondanité spirituelle
93. La mondanité spirituelle, qui se cache derrière des apparences de religiosité
et même dâamour de lâÃglise, consiste à rechercher, au lieu de la gloire du
Seigneur, la gloire humaine et le bien être personnel. Câest ce que le Seigneur
reprochait aux pharisiens : « Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez la
gloire les uns des autres, et ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu
unique ? » (
Jn
5, 44). Il sâagit dâune manière subtile de rechercher « ses propres
intérêts, non ceux de Jésus-Christ » (
Ph
2, 21). Elle prend de nombreuses
formes, suivant le type de personne et la circonstance dans laquelle elle
sâinsinue. Du moment quâelle est liée à la recherche de lâapparence, elle ne
sâaccompagne pas toujours de péchés publics, et, extérieurement, tout semble
correct. Mais si elle envahissait lâÃglise, « elle serait infiniment plus désastreuse
quâune quelconque autre mondanité simplement morale »
94. Cette mondanité peut sâalimenter spécialement de deux manières
profondément liées entre elles. Lâune est lâattrait du gnosticisme, une foi
renfermée dans le subjectivisme, où seule compte une expérience déterminée ou
une série de raisonnements et de connaissances que lâon considère comme
pouvant réconforter et éclairer, mais où le sujet reste en définitive fermé dans
lâimmanence de sa propre raison ou de ses sentiments. Lâautre est le néo-
pélagianisme autoréférentiel et prométhéen de ceux qui, en définitive, font
confiance uniquement à leurs propres forces et se sentent supérieurs aux autres
parce quâils observent des normes déterminées ou parce quâils sont
70
Cf.
Proposition
8.
71
H
ENRI DE
L
UBAC
, Méditation sur lâÃglise, Paris 1968, Aubier-Montaigne, FV 60, p. 321.