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MESSAGE DU PAPE PAUL VI
À LA SESSION PLÉNIÈRE DE LA FÉDÉRATION MONDIALE
DES ASSOCIATIONS POUR LES NATIONS UNIES*

 

C’est bien volontiers que Nous Nous associons aux festivités qui marquent, en cette Session plénière, le 25ème anniversaire de la Fédération mondiale des Associations pour les Nations Unies. Nous lui apportons le témoignage de l’estime de l’Eglise catholique, et nos propres encouragements sur cette voie de la paix et de la collaboration entre les peuples que votre Fédération entend servir.

Comme Nous le disions devant l’Organisation des Nations Unies à New York, Nous reconnaissons dans cet effort «le chemin obligé de la civilisation moderne et de la paix mondiale» (AAS 57, 1962, p. 878). Certes, Nous avons parfois regretté que l’ensemble des instances internationales n’ait pas su toujours apporter, pour résoudre les problèmes aigus qui se posent à elles, la détermination efficiente qui eût ouvert des chemins novateurs, par delà les menées partisanes et stériles ou les égoïsmes collectifs. Mais Nous en sommes bien conscient: le fonctionnement de telles instances requiert la concertation et la résolution des uns et des autres. Et c’est pour Nous une raison supplémentaire de redire publiquement combien Nous estimons opportun ce patient effort pour mobiliser les bonnes volontés à travers l’ensemble de la communauté mondiale.

Ce souci du bien commun de l’humanité a déjà fait certains progrès dans la conscience des peuples et des nouvelles générations. Mais il doit être sans cesse maintenu, encouragé, approfondi dans l’opinion publique. C’est une éducation permanente à promouvoir, sans laquelle les instances internationales elles-mêmes seraient livrées à l’isolement et au dépérissement. Il faut que chaque peuple, que chaque personne prenne sa part de responsabilité, pour préparer les conditions d’une juste paix, pour accueillir avec respect les autres nations et les autres races, pour mettre en œuvre les mesures décisives d’un développement intégral et solidaire (Cfr. Notre Encyclique Populorum progressio, dans AAS 59, 1967, pp. 257-299), pour aménager l’environnement dont dépend notre avenir à tous.

Dans la mesure où vous contribuez à cette œuvre au sein de chaque pays, en créant un terrain favorable à l’action de l’O.N.U. ou en la prolongeant, grâce aux sessions, séminaires, cours ou autres moyens dont vous disposez, Nous Nous en réjouissons, Nous vous félicitons, et Nous encourageons les chrétiens à y participer activement, eux pour qui il n’est pas possible d’aimer Dieu sans aimer leurs frères, de toute leur âme et de toutes leurs forces. Et Nous prions Dieu de fortifier, au cœur de tous les hommes de bonne volonté, cette espérance d’une fraternité sincère et durable.

Du Vatican, le 4 mai 1971.

PAULUS PP. VI


*Insegnamenti di Paolo VI, vol. IX, p.372-373.

L'Osservatore Romano, 13.5. 1971 p.1.

L'Osservatore Romano. Edition hebdomadaire en langue française, n.21 p.12.

 



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