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mystères ; et un autre type de foi plus profond et
plus parfait, la vraie foi, réservée à un petit cercle
dâÂÂinitiés qui sâÂÂélevait par lâÂÂintelligence au-delà de
la chair de Jésus jusquâÂÂaux mystères de la divinité
inconnue. Devant cette prétention, qui continue
à séduire et qui a ses adeptes encore de nos jours,
saint Irénée affirme quâÂÂil nâÂÂy a quâÂÂune seule foi,
parce que celle-ci passe toujours par le concret
de lâÂÂIncarnation,
sans jamais faire abstraction de
la chair ni de lâÂÂhistoire du Christ, puisque Dieu a
voulu sâÂÂy révéler pleinement. CâÂÂest pour cela quâÂÂil
nâÂÂy a pas de différence entre la foi de « celui qui
est capable dâÂÂen parler longuement » et la foi de
« celui qui en parle peu », de celui qui a des capa-
cités et de celui qui en a moins : ni le premier ne
peut augmenter la foi, ni le second la diminuer.
41
Enfin, la foi est une parce quâÂÂelle est partagée
par toute lâÂÂÃÂglise, qui est un seul corps et un seul
Esprit. Dans la communion de cet unique sujet
quâÂÂest lâÂÂÃÂglise, nous recevons un regard commun.
En confessant la même foi, nous nous appuyons
sur le même roc, nous sommes transformés dans
le même Esprit dâÂÂamour, nous rayonnons dâÂÂune
lumière unique, et nous pénétrons la réalité dâÂÂun
seul regard.
48.âÂÂÃÂtant donné quâÂÂil nâÂÂy a quâÂÂune seule foi,
celle-ci doit être confessée dans toute sa pureté
et son intégrité. CâÂÂest bien parce que tous les ar-
ticles de foi sont reliés entre eux et ne font quâÂÂun,
41
âÂÂCf. I
rénée de
L
yon
,
Adversus haereses,
I, 10, 2Â :
SC
264,
p. 160.