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temps symbole de mort, qui nous invite à passer
par la conversion du « moi », à un « Moi » plus
large; et en même temps symbole de vie, vie Ã
laquelle nous renaissons en suivant le Christ dans
son existence nouvelle. De cette façon, par lâÂÂim-
mersion dans lâÂÂeau, le Baptême évoque la struc-
ture incarnée de la foi. LâÂÂaction du Christ nous
touche dans notre réalité personnelle, elle nous
transforme radicalement, nous rend fils adop-
tifs de Dieu, participants de la nature divine; elle
modifie ainsi toutes nos relations, notre situa-
tion concrète dans le monde et dans le cosmos,
les ouvrant à sa propre vie de communion.
Ce
dynamisme de transformation, propre au Bap-
tême, nous aide à comprendre lâÂÂimportance du
catéchuménat, qui aujourdâÂÂhui, même dans les
sociétés dâÂÂancienne tradition chrétienne dans les-
quelles un nombre croissant dâÂÂadultes sâÂÂapproche
du sacrement de Baptême, revêt une importance
singulière pour la nouvelle évangélisation. Il est le
chemin de préparation au Baptême, à la transfor-
mation de lâÂÂexistence tout entière dans le Christ.
Pour comprendre le lien entre Baptême et
foi, nous pouvons nous
rappeler un texte du
prophète Isaïe qui était associé au Baptême dans
lâÂÂancienne littérature chrétienne : « les roches es-
carpées seront son refuge (â¦) lâÂÂeau ne lui man-
quera pas » (
Is
33, 16).
37
Le baptisé, délivré des
eaux de la mort, pouvait se dresser debout sur
la « roche escarpée » parce quâÂÂil avait trouvé un
37
âÂÂCf.
Epistula Barnabae
, 11,5 :
SC
172, p. 162.