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qui éclaire lâÂÂorigine et la fin de la vie, tout lâÂÂespace
de la marche de lâÂÂhomme.
21.âÂÂNous pouvons ainsi comprendre la nou-
veauté à laquelle la foi nous conduit. Le croyant
est transformé par lâÂÂAmour, auquel il sâÂÂest ouvert
dans la foi, et dans son ouverture à cet Amour
qui lui est offert, son existence se dilate au-delÃ
de lui-même. Saint Paul peut affirmer : « Ce nâÂÂest
plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi »
(
Ga
2, 20), et exhorter : « Que le Christ habite en
vos cÅÂurs par la foi ! » (
Ep
3, 17). Dans la foi, le
« moi » du croyant grandit pour être habité par
un Autre, pour vivre dans un Autre, et ainsi sa vie
sâÂÂélargit dans lâÂÂAmour. Là se situe lâÂÂaction propre
de lâÂÂEsprit Saint. Le chrétien peut avoir les yeux
de Jésus, ses sentiments, sa disposition filiale,
parce quâÂÂil est rendu participant à son Amour,
qui est lâÂÂEsprit. CâÂÂest dans cet Amour que se re-
çoit en quelque sorte la vision propre de Jésus.
Hors de cette conformation dans lâÂÂAmour, hors
de la présence de lâÂÂEsprit qui le répand dans nos
cÅÂurs (cf.
Rm
5, 5), il est impossible de confesser
Jésus comme Seigneur (cf.
1 Co
12, 3).
La forme ecclésiale de la foi
22.âÂÂDe cette manière, lâÂÂexistence croyante de-
vient existence ecclésiale. Quand saint Paul parle
aux chrétiens de Rome
de ce corps unique que
sont tous les croyants dans le Christ, il les ex-
horte à ne pas se vanter ; chacun doit au contraire
sâÂÂestimer « selon le degré de foi que Dieu lui a