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permis et nous permet de le reconnaître et de
le confesser comme le Fils de Dieu. Par la foi,
nous pouvons le toucher, et recevoir la puissance
de sa grâce. Saint Augustin, en commentant le
passage sur lâÂÂhémorroïsse qui touche Jésus pour
être guérie (cf.
Lc
8, 45-46), affirme : « Toucher
avec le cÅÂur, câÂÂest cela croire ».
26
La foule se ras-
semble autour de Lui, mais elle ne lâÂÂatteint pas
avec le toucher personnel de la foi, qui reconnaît
son mystère, sa Filiation
qui manifeste le Père.
CâÂÂest seulement quand nous sommes configurés
au Christ, que nous recevons des yeux adéquats
pour le voir.
Le dialogue entre foi et raison
32.âÂÂDans la mesure où elle annonce la véri-
té de lâÂÂamour total de Dieu et ouvre à la puis-
sance de cet amour, la foi chrétienne arrive au
plus profond du cÅÂur de lâÂÂexpérience de chaque
homme, qui vient à la lumière grâce à lâÂÂamour
et est appelé à aimer pour demeurer dans la lu-
mière. Mus par le désir dâÂÂilluminer toute réalité Ã
partir de lâÂÂamour de Dieu manifesté en Jésus et
cherchant à aimer avec le même amour, les pre-
miers chrétiens trouvèrent dans le monde grec,
dans sa faim de vérité, un partenaire idoine pour
le dialogue. La rencontre du message évangélique
avec la pensée philosophique du monde antique
fut un passage déterminant pour que lâÂÂÃÂvangile
26
Sermo
229/L, 2 :
PLS
2, 576 : «Â
Tangere autem corde, hoc
est credere
 ».