143
254. Les non chrétiens, par initiative divine gratuite, et fidèles à leur conscience,
peuvent vivre « justifiés par la grâce de Dieu »
et ainsi « être associés au
mystère pascal de Jésus Christ ».
Mais, en raison de la dimension
sacramentelle de la grâce sanctifiante, lâaction divine en eux tend à produire des
signes, des rites, des expressions sacrées qui à leur tour rapprochent dâautres
personnes dâune expérience communautaire de cheminement vers Dieu.
Ils
nâont pas la signification ni lâefficacité des Sacrements institués par le Christ,
mais ils peuvent être la voie que lâEsprit lui-même suscite pour libérer les non
chrétiens de lâimmanentisme athée ou dâexpériences religieuses purement
individuelles. Le même Esprit suscite de toutes parts diverses formes de sagesse
pratique qui aident à supporter les manques de lâexistence et à vivre avec plus de
paix et dâharmonie. Nous chrétiens, nous pouvons aussi profiter de cette richesse
consolidée au cours des siècles, qui peut nous aider à mieux vivre nos propres
convictions.
Le dialogue social dans un contexte de liberté religieuse
255. Les Pères synodaux ont rappelé lâimportance du respect de la liberté
religieuse, considérée comme un droit humain fondamental
Elle comprend
« la liberté de choisir la religion que lâon estime vraie et de manifester
publiquement sa propre croyance »
199
C
OMMISSION THEOLOGIQUE INTERNATIONALE
,
Le christianisme et les religions
(1996), n. 72 :
Ench. Vat
; 15,
n. 1061.
Un sain pluralisme, qui dans la vérité
respecte les différences et les valeurs comme telles, nâimplique pas une
privatisation des religions, avec la prétention de les réduire au silence, Ã
lâobscurité de la conscience de chacun, ou à la marginalité de lâenclos fermé des
églises, des synagogues et des mosquées. Il sâagirait en définitive dâune nouvelle
200
Ibid.
201
Cf.
ibid., nn.
81-87 :
Ench. Vat
. 15, nn. 1070-1076.
202
Cf.
Proposition
16.
203
B
ENOIT
XVI, Exhort. ap. post-synodale,
Ecclesia in Medio Oriente
(14 septembre 2012), n. 26 :
AAS
104
(2012), 762.