136
240. Il revient à lâÃtat de prendre soin et de promouvoir le bien commun de la
société
Sur la base des principes de subsidiarité et de solidarité, et dans un
grand effort de dialogue politique et de création de consensus, il joue un rôle
fondamental, qui ne peut être délégué, dans la recherche du développement
intégral de tous. Ce rôle, dans les circonstances actuelles, exige une profonde
humilité sociale.
241. Dans le dialogue avec lâÃtat et avec la société, lâÃglise nâa pas de solutions
pour toutes les questions particulières. Mais, ensemble avec les diverses forces
sociales, elle accompagne les propositions qui peuvent répondre le mieux à la
dignité de la personne humaine et au bien commun. Ce faisant, elle propose
toujours avec clarté les valeurs fondamentales de lâexistence humaine, pour
transmettre les convictions qui ensuite peuvent se traduire en actions politiques.
Le dialogue entre la foi, la raison et les sciences
242. Le dialogue entre science et foi fait aussi partie de lâaction évangélisatrice
qui favorise la paix
Le scientisme et le positivisme se refusent « dâadmettre
comme valables des formes de connaissance différentes de celles qui sont le
propre des sciences positives »
188
Cf.
Catéchisme de lâÃglise catholique
, n. 1910 ; C
ONSEIL PONTIFICAL
J
USTICE ET
P
AIX
,
Compendium de la
Doctrine sociale de lâÃglise
, n. 168.
LâÃglise propose un autre chemin, qui exige
une synthèse entre un usage responsable des méthodologies propres des sciences
empiriques, et les autres savoirs comme la philosophie, la théologie, et la foi
elle-même, qui élève lâêtre humain jusquâau mystère qui transcende la nature et
lâintelligence humaine. La foi ne craint pas la raison; au contraire elle la cherche
et lui fait confiance, parce que « la lumière de la raison et celle de la foi viennent
189
Cf.
Proposition
54.
190
J
EAN
-P
AUL
II, Lett. enc.
Fides et ratio
(14 septembre 1998), n. 88 :
AAS
91 (1999), 74.