127
219. La paix, non plus, « ne se réduit pas à une absence de guerres, fruit de
lâéquilibre toujours précaire des forces. Elle se construit jour après jour dans la
poursuite dâun ordre voulu de Dieu, qui comporte une justice plus parfaite entre
les hommes ».
En définitive, une paix qui nâest pas le fruit du développement
intégral de tous nâaura pas dâavenir et sera toujours semence de nouveaux
conflits et de diverses formes de violence.
220. En chaque nation, les habitants développent la dimension sociale de leurs
vies, en se constituant citoyens responsables au sein dâun peuple, et non comme
une masse asservie par les forces dominantes. Souvenons-nous quâ« être citoyen
fidèle est une vertu, et la participation à la vie politique une obligation
morale ».
Mais devenir un
peuple
est cependant quelque chose de plus, et
demande un processus constant dans lequel chaque nouvelle génération se
trouve engagée. Câest un travail lent et ardu qui exige de se laisser intégrer, et
dâapprendre à le faire au point de développer une culture de la rencontre dans
une harmonie multiforme.
221. Pour avancer dans cette construction dâun peuple en paix, juste et fraternel,
il y quatre principes reliés à des tensions bipolaires propres à toute réalité
sociale. Ils viennent des grands postulats
de la Doctrine Sociale de lâÃglise,
lesquels constituent « le paramètre de référence premier et fondamental pour
lâinterprétation et lâévaluation des phénomènes sociaux ».
179
P
AUL
VI, Lett. enc.
Populorum progressio
(26 mars 1967), n. 76 :
AAS
59 (1967), 294-295.
A la lumière de
ceux-ci, je désire proposer maintenant ces quatre principes qui orientent
spécifiquement le développement de la cohabitation sociale et la construction
dâun peuple où les différences sâharmonisent dans un projet commun. Je le fais
180
C
ONFERENCE DES
E
VEQUES CATHOLIQUES DES
E
TATS
-U
NIS
, Lettre pastorale
Forming Consciences for
Faithful Citizenship
(2007), 13.
181
C
ONSEIL PONTIFICAL
J
USTICE ET PAIX
,
Compendium de la Doctrine sociale de lâEglise
, n. 161.