121
205. Je demande à Dieu que sâaccroisse le nombre dâhommes politiques
capables dâentrer dans un authentique dialogue qui sâoriente efficacement pour
soigner les racines profondes et non lâapparence des maux de notre monde ! La
politique tant dénigrée, est une vocation très noble, elle est une des formes les
plus précieuses de la charité, parce quâelle cherche le bien commun.
Nous
devons nous convaincre que la charité « est le principe non seulement des
micro-relations : rapports amicaux, familiaux, en petits groupes, mais également
des macro-relations : rapports sociaux, économiques, politiques ».
Je prie le
Seigneur quâil nous offre davantage dâhommes politiques qui aient vraiment Ã
cÅur la société, le peuple, la vie des pauvres ! Il est indispensable que les
gouvernants et le pouvoir financier lèvent les yeux et élargissent leurs
perspectives, quâils fassent en sorte que tous les citoyens aient un travail digne,
une instruction et une assistance sanitaire. Et pourquoi ne pas recourir à Dieu
afin quâil inspire leurs plans ? Je suis convaincu quâà partir dâune ouverture à la
transcendance pourrait naître une nouvelle mentalité politique et économique,
qui aiderait à dépasser la dichotomie absolue entre économie et bien commun
social.
206. Lâéconomie, comme le dit le mot lui-même, devrait être lâart dâatteindre
une administration adéquate de la maison commune, qui est le monde entier.
Toute action économique dâune certaine portée, mise en Åuvre sur une partie de
la planète, se répercute sur la totalité ; par conséquent, aucun gouvernement ne
peut agir en dehors dâune responsabilité commune. De fait, il devient toujours
plus difficile de trouver des solutions au niveau local en raison des énormes
contradictions globales, câest pourquoi la politique locale a de nombreux
problèmes à résoudre. Si nous voulons vraiment atteindre une saine économie
174
Cf. C
OMMISSION SOCIALE DES
Ã
VEQUES DE
F
RANCE
,
Réhabiliter la politique
(17 février 1999) ; P
IE
XI,
Message,
18 décembre 1927.
175
B
ENOIT
XVI, Lett. enc.
Caritas in veritate
(29 juin 2009), n. 2 :
AAS
101 (2009), 642.