113
permettre à tous les peuples de devenir eux-mêmes les artisans de leur
destin »
de même que « chaque homme est appelé à se développer ».
191. En tout lieu et en toute circonstance, les chrétiens, encouragés par leurs
pasteurs, sont appelés à écouter le cri des pauvres, comme lâont bien exprimé les
Ãvêques du Brésil : « Nous voulons assumer chaque jour, les joies et les
espérances, les angoisses et les tristesses du peuple brésilien, spécialement des
populations des périphéries urbaines et des zones rurales â sans terre, sans toit,
sans pain, sans santé â lésées dans leurs droits. Voyant leurs misères, écoutant
leurs cris et connaissant leur souffrance, nous sommes scandalisés par le fait de
savoir quâil existe de la nourriture suffisamment pour tous et que la faim est due
à la mauvaise distribution des biens et des revenus. Le problème sâaggrave avec
la pratique généralisée du gaspillage ».
192. Mais nous désirons encore davantage, et notre rêve va plus loin. Nous ne
parlons pas seulement dâassurer à tous la nourriture, ou une « subsistance
décente», mais que tous connaissent « la prospérité dans ses multiples
aspects »
Ceci implique éducation, accès à lâassistance sanitaire, et surtout au
travail, parce que dans le travail libre, créatif, participatif et solidaire, lâêtre
humain exprime et accroît la dignité de sa vie. Le salaire juste permet lâaccès
adéquat aux autres biens qui sont destinés à lâusage commun.
Fidélité à lâÃvangile pour ne pas courir en vain
193. Lâimpératif dâécouter le cri des pauvres prend chair en nous quand nous
sommes bouleversés au plus profond devant la souffrance dâautrui. Relisons
156
P
AUL
VI, Lett. enc.
Populorum progressio
, (26 mars 1967) n. 65 :
AAS
59 (1967) 289.
157
Ibid
., n. 15 :
AAS
59 (1967), 265.
158
C
ONFERENCE NATIONALE DES
Ã
VEQUES DU
B
RESIL
,
Exigências evangélicas e eticas de superação da miseria
e da fome
(avril 2002), Introduction, 2.
159
J
EAN
XXIII, Lett. enc.
Mater et Magistra
, (15 mai 1961) n. 2 :
AAS
53 (1961), 402.